Catégorie : La plume au vent Page 3 of 50
Vous avez été emprisonnés injustement depuis le mois de mai 2022 en Iran, par le régime des mollahs. Que le temps a dû vous paraître long, insupportable ! Surtout pour vous Jacques, qui êtes âgé de 72 ans ! Même si la quarantaine, Cécile ne vous a pas protégée. Seulement, les années en moins vous ont sans doute aidé à supporter plus facilement que votre compagnon les conditions d’incarcération, même si le psychisme est presque plus important que le physique en cellule. Il vous a fallu à tous les deux un mental fort, très fort !
3 ans, 5 mois et 29 jours de prison ! Sur la base d’accusation fallacieuse d’espionnage, c’est d’un ridicule ! Vous étiez-vous, un seul jour de votre vie, imaginés en James Bond et James Bond girl ? Sans doute pas. En vérité vous avez été des « otages d’Etat » d’un régime totalitaire, familier des détentions arbitraires, y compris de femmes iraniennes ayant refusé de porter le voile islamique. Vous avez été, vous le savez, Jacques Paris et Cécile Kohler, une monnaie d’échange dans des dossiers judiciaires ou politiques, voire celui du nucléaire, sujet brûlant s’il en est. Pour dire les choses simplement, les gardiens de la révolution iranienne vous ont kidnappé et ont ensuite réclamé, comme n’importe quel gangster, une rançon. Ces gens-là sont des criminels politiques, doublés de criminels de droit commun. Ils ont agi comme un vulgaire Mesrine lors de l’enlèvement du chef d’entreprise Henri Lelièvre.
C’est une honte, une provocation de plus de la part d’un pays qui a rendu une parodie de justice en vous condamnant respectivement à 20 et 17 ans de prison. Pas moins. Quelle ignominie ! Votre santé en a pâti mais il ne fallait pas s’attendre à beaucoup d’humanité de la part d’enturbannés moyenâgeux, pour qui parler des droits de l’homme est la pire injure qui soit. La meilleure preuve a été cette mise en scène indigne, nous rappelant tragiquement le film «L’aveu » de Costa Gavras, au cours de laquelle vous avez dû publiquement reconnaître que vous étiez l’un et l’autre des agents de la DGSE. Des aveux extorqués sous la contrainte, ce qui est abject.
1278 jours de détention, tel est le prix que vous avez dû payer tous les deux, et votre courage suscité l’admiration de tous. En France, durant tout ce temps, votre famille et vos amis, qui vivaient dans l’angoisse, ont craint pour votre santé. Ils attendent avec impatience, comme tous les français, votre arrivée à Paris. Notre soulagement, sachez le, est immense ! Jacques et Cécile, votre cauchemar est désormais terminé, il est derrière vous, il va vous falloir désormais vous réhabituer, parmi les vôtres, à tous les gestes simples de la liberté, redécouvrir le sens du mot démocratie, et sans doute aussi recevoir une multitude de témoignages de sympathie et d’encouragements de la part des français, des plus modestes, des plus simples aux plus illustres.
Une page noire s’est tournée, il vous reste à remplir la prochaine feuille blanche. Je n’ai qu’un mot à vous dire, Jacques et Cécile : Bienvenue à la maison !
Jean-Yves Duval, journaliste écrivain
A l’heure ou la 5ème République est moribonde du fait du pouvoir macroniste qui a renoncé à l’emploi du référendum et du 49.3, deux outils constitutionnels essentiels dans nos institutions, à l’heure aussi où la France vit « un suicide collectif » politique qui terrorise nos partenaires européens et les investisseurs étrangers, où un krach économique devient de plus en plus probable, où les agences de notation internationales, Fitch Ratings, Moody’s et Standar & Poor’s dégradent notre note de confiance sur les marchés financiers, où les parlementaires refusent de voter les réformes indispensables, on peut se poser la question, ne vaudrait-il pas mieux une monarchie constitutionnelle que ce chaos républicain ?
J’entends déjà les cris d’orfraie autour de moi, « quoi, on n’a pas fait la Révolution et décapité Louis XVI pour réinstaller un roi sur son trône ! » Certes, je vois bien à quel point ma proposition est iconoclaste et provocatrice, et bien tant pis je l’assume. Je rappelle cependant que six monarchies subsistent aujourd’hui au sein de l’Union Européenne : la Belgique, le Danemark, l’Espagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suède et à ce que je sache elles sont plutôt prospères. On peut d’ailleurs multiplier leur nombre par deux si l’on ajoute le Royaume-Uni, le Liechtenstein, la Norvège, Monaco, la Cité du Vatican et Andorre, soit un total de douze. Il faut donc croire que les rois et reines ne sont pas seulement un souvenir du passé. Parmi elles il y a les monarchies constitutionnelles et les monarchies parlementaires où le plus souvent les monarques ont un rôle principalement représentatif. Une seule monarchie peut se targuer d’être absolue, il s’agit du Vatican où le souverain n’est pas un roi, mais le Pape, un chef religieux. A ce que je sache les sujets de ces royaumes ne se portent pas plus mal que les citoyens de notre République et leurs gouvernements, plus modestes, moins corrompus, moins dispendieux avec l’argent public, sont plus proches du peuple dont ils partagent le quotidien, notamment en empruntant les transports en commun alors que chez nous le moindre déplacement ministériel nécessite un cortège de voitures officielles. A leurs yeux d’ailleurs la France ressemble davantage à une république bananière, une république de copains et de coquins.
Au demeurant, la constitution de 1958, avec notamment l’article 16 qui accorde les pleins pouvoirs au chef de l’Etat dans une période troublée peut s’assimiler à une monarchie républicaine ou constitutionnelle, ne qualifie-t-on pas l’occupant de l’Elysée, de monarque républicain ? Finalement, à bien y regarder, Louis de Bourbon, duc d’Anjou, aujourd’hui âgé de 51 ans, qui est le successeur légitimiste au trône de France, ne serait sans doute pas plus mauvais que les deux derniers chefs d’Etat français, François Hollande et Emmanuel Macron. Au contraire, il serait, peut-être, celui qui pourrait interrompre la décadence institutionnelle, politique, économique et sociale, qui caractérise notre pays aujourd’hui, celui qui serait capable d’enrayer la spirale infernale de la descente infernale de la France aux enfers. Qu’en sait-on ? Depuis cinquante ans la France a été gouvernée par tous les courants de l’échiquier politique, gauche et droite, à l’exception des extrêmes, avec les échecs que l’on sait. Et si la vraie question n’était pas : « l’avenir passe-t-il par le parti socialiste ou par les Républicains« , mais plutôt : « notre futur doit-il être la démocratie ou la monarchie ? »
Est-ce que notre souveraineté nationale, mise à mal ces dernières décennies, notre indépendance, ne seraient pas aujourd’hui mieux défendues par un « souverain », un descendant de ces rois qui ont fait la France au cours des nombreux siècles passés ? Est-ce que ce ne serait pas là une voie possible de notre redressement national et notre salut ? On prête d’ailleurs au général de Gaulle himself d’avoir voulu restaurer la monarchie en 1965. Dès 1961, le général, né d’une famille catholique légitimiste, lecteur de l’Action Française, le principal organe d’information du mouvement royaliste, indiqua au Comte de Paris, héritier des Capétiens, qu’il était partisan de voir la monarchie revenir en France. Est-ce là une pensée sacrilège ?
On me rétorquera qu’il serait surprenant qu’un peuple déicide, qui a guillotiné son roi et sa reine, et laissé mourir leur fils de dix ans dans sa geôle de la prison du Temple, puisse envisager le retour de la royauté en France en 2025. Et quand sait-on ? Depuis 1789 beaucoup d’eau à coulé sous les ponts de la Seine et les français, comme tous les peuples du monde, sont fascinés par le spectacle donné par les Cours d’Europe et du monde entier (Jordanie, Népal, Canada, Cambodge, Emirats arabes unis, Thaïlande, etc.) et l’image des couples princiers, comme William, prince de Galles et son épouse Kate Middleton ? La figure du roi continue de hanter l’imaginaire des français et nombre d’entre eux ont revisité l’histoire de la révolution française, (je conseille à ce sujet l’excellent ouvrage d’Anatole France « Les Dieux ont soif« , selon le mot célèbre de Camille Desmoulins. Anatole France y relate les horreurs de la Terreur de 1793, qui n’était qu’une « autre forme de religion séculière » comme disait Raymond Aron, période où la barbarie à pris le masque du progrès, et beaucoup déplorent qu’on ait exécuté aux Tuileries la famille royale, y voyant là une sauvagerie inutile. Le retour de la monarchie en France, vous êtes septique ? vous croyez que cet article est de la science-fiction ? Et si c’était seulement de l’anticipation ?
Le nouveau monarque français, qui se ferait alors appeler Louis XX, jouant un rôle d’arbitre, unifiant sous sa magistrature royale un pays qui n’a jamais été aussi fracturé et un peuple que l’on dit au bord de la guerre civile, est-ce vraiment une idée absurde ? Quand on voit l’état de délitement de la plupart des démocraties occidentales face aux multiples régimes autocrates de la planète, j’invite chacun à se reporter à ce que disait Churchill : « La démocratie est un mauvais système, elle est le pire, à l’exclusion de tous les autres ». Il faut y voir là un aphorisme singulier, si l’on songe que Sir Winston Churchill, anobli par la reine Elisabeth II de l’ordre de la Jarretière, a toujours défendu les droits de la chambre des Lords (héréditaire) et ceux du peuple britannique, illustrant à sa façon un mixte très british de la démocratie-monarchie.
Il faut laisser le temps faire son œuvre et qui sait si, dans quelques années, au passage d’un cortège officiel sur les Champs-Elysées, les français ne crieront pas d’une seule voix : « Vive le roi Louis XX ! « , « Vive notre souverain ! «
Jean-Yves Duval, journaliste écrivain
Entre la « Miss Maggie » que chantait Renaud et la compagne d’Eric Zemour, il y a plus d’un point commun, à commencer par le courage et la volonté. Et ce n’est pas sans raison que cette dernière a fait ce week-end une entrée remarquée dans le sondage publié par « La Tribune du dimanche », avec près de 6,5% des intentions de vote pour les élections présidentielles de 2027.
Sarah Knafo pourrait-elle être demain une nouvelle dame « à la main de fer dans un gant de velours », celle qui rendrait à la France sa fierté nationale ? Dans la société qui est la nôtre aujourd’hui, sur administrée, surimposée, gouvernée par des médiocres, Sarah Knafo, qui fait chaque jour la démonstration de ses qualités intellectuelles brillantes, de sa connaissance des dossiers économiques et financiers, de son énergie, de sa volonté, de sa vision de l’avenir et de son amour du pays, pourrait-elle être, dans deux ans, la femme providentielle qui redonnerait espoir à toute une nation ? Aujourd’hui outsider, et compagne d’Eric Zemmour, elle inverserait alors l’ordre établi au sein du parti « Reconquête » et deviendrait un recours pour relever la France des errements de dix ans de macronisme. L’existence, assez facétieuse, nous réserve parfois des surprises de taille et périodiquement au cours de son passé notre pays nous a habitué à sortir de son chapeau des personnages insoupçonnés qui ont forgé son histoire. Telle est la magie de la vie politique. Souvenons-nous de ce que chantait Georges Brassens … »Tout est bon chez elle, il n’y a rien à jeter ». Dans le paysage politique actuelle cette jeune femme fait figure d’exception face à tous ces caciques, ces vieux chevaux de retour au pouvoir depuis trente ou quarante ans, le bon sens est sa boussole et le courage sa colonne vertébrale.
A 32 ans, cette députée européenne, magistrate à la cour des comptes , diplômée de sciences po et de l’ENA, pourrait-elle alors incarner le rôle d’une nouvelle Jeanne d’Arc terrassant le dragon, la première femme française à occuper le fauteuil élyséen, coiffant au poteau les candidats masculins donnés favoris et contrariant tous les scénarii des états-majors et autres chapeaux à plumes des partis politiques ? Corneille ne fait-il pas dire à Rodrigue dans le Cid : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ». Elle en a incontestablement le talent, reste au peuple français à l’adouber par le suffrage universel, un peuple souvent anxieux et décliniste, prompt à se résigner, mais capable de déjouer les plans les mieux établis lorsque se joue le destin de la France, et qu’il n’y a plus d’échappatoire possible. 2027 sera l’un de ces rendez-vous !
En son temps, Margaret Thatcher avait réussi à faire plier l’omnipuissance des syndicats anglais, Sarah Knafo possède, elle, la trempe nécessaire à stopper la progression de l’islamo-gauchisme, redonner sa souveraineté à notre pays face à la technocratie bruxelloise et redorer le blason de notre politique étrangère devenue au fil des années stérile et impuissante, en élevant le ton face aux dirigeants algériens qui n’ont que mépris pour la France. Il y a gros à parier également que sa main ne tremblerait pas à l’heure d’instaurer dans le pays un cordon protecteur face à l’insécurité et aux violences quotidiennes qui polluent les villes et les banlieues, et pourrissent la vie de millions de nos compatriotes.
Sarah Knafo a deux ans devant elle pour construire sa légende et entrer dans l’histoire, avec un grand H, un défi à sa mesure. Les paris sont ouverts, faites vos jeux, et si son avènement ne devait pas être pour demain, il adviendra, n’en doutons pas, dans un proche avenir.
Jean-Yves Duval, journaliste écrivain
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