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Monde agricole : J’accuse les technocrates de Bruxelles et les incapables de Paris !

Trop sensible devant l’image d’une vache et de son veau ? Non, c’est le monde qui est insensible et courre à sa perte. Imagine-t-on la détresse d’un éleveur suite à l’abattage d’un troupeau, atteint de la dermatose, qu’il aura mis une vie à constituer ? Vaccinons plutôt les animaux, comme on a su le faire pour les humains lors du Covid ! Ils nous nourrissent, sans eux nous crèverons de faim demain !

Sans attendre ce moment, la paysannerie, elle, se meurt déjà !! Et avec elle une partie du patrimoine national et de l’histoire d’un pays, par définition, rural depuis des siècles. Quarante mille fermes ont déjà disparu en trois ans, combien en restera-t-il dans cinq ans,  et avec elles notre alimentation, ainsi que l’âme de nos villages, la vie de nos terroirs !  Nous en avons assez de Bruxelles, de ses règlements, de ses directives et circulaires, de sa montagne de paperasserie, assez de ces technocrates parisiens qui ne connaissent les vaches qu’au salon de l’agriculture et n’ont jamais visité une étable, qui décident de tout et de rien, y compris de notre avenir, assez de cette cécité des pouvoirs publics, de ces fonctionnaires tranquillement installés dans leur bureau. « Comment », disait Jean-Louis Borloo, « un pays peut-il vivre lorsque derrière chaque producteur, il y a trois contrôleurs » ?

Ce fardeau administratif et fiscal est devenu insupportable pour ceux qui se lèvent tôt, triment sang et eau, prennent des responsabilités et des risques, du matin au soir, dans l’inconfort et l’instabilité permanente, avec le poids des multiples contrôles et vérifications du fisc, de l’Urssaf, des services vétérinaires, des fraudes, etc. En Ariège, on a mis en face des éleveurs une armada de CRS et gardes mobiles comme on ne le fait même pas dans les cités, face aux narcotrafiquants et autres maffieux … Seraient-ils plus dangereux ? Menaceraient ils la sécurité nationale ? Il faut savoir raison garder ! Ces gens sont avant tout désespérés, au bord de l’agonie, avec deux suicides par jour selon les chiffres de ls MSA. Et la seule réponse qu’apporte le gouvernement ce dont des charges policières montant à l’assaut d’ une ferme, comme s’il s’agissait de Fort Chabrol ?

Une profession, essentielle à notre existence, se meurt dans le fracas des grenades lacrymogènes et des tueries de masse des vétérinaires, abattant des animaux « malades de la peste », comme aurait dit La Fontaine. Ailleurs dans l’Hexagone, des salariés de l’électroménager, après ceux de l’automobile, du textile, de la sidérurgie, de la chaussure, etc. sont licenciés par centaines et  des entreprises ferment leurs portes devant l’offensive scélérate de la Chine avec ses prix low-cost, alors que d’autres français s’apprêtent à manger de la dinde de Noël, avant qu’on décrète, un jour, qu’elle aussi est devenue inconsommable. France, qu’est devenue ta souveraineté ?

Hier nous exportions des céréales dans le monde entier, aujourd’hui nous les importons, (avec OGM de préférence), sans parler des poulets et  des fruits et légumes. L’écrivain Claude Carrère, prix Médicis 2025 avec son livre « Kolkhoze » prophétise  » des lendemains douloureux, dramatiques pour notre pays en particulier, et la planète en général, en raison de la surpopulation (8 milliards d’habitants), du désastre écologique, d’une immigration massive, et de la démocratie occidentale (et ses valeurs de liberté) en passe de disparaître face aux autoritarismes » et nous restons sourd à ces signaux d’alerte, alors qu’il faudrait sonner le tocsin. Nous sommes sourds à la colère, aux protestations du peuple, à ses revendications, à son désespoir, comme pour nos paysans, éleveurs, viticulteurs, maraîchers qui disparaissent dans l’indifférence générale et un silence assourdissant. « C’est que, Monsieur, dans nos campagnes, on a notre dignité, on se jette dans un puits, ou on se pend à une poutre dans l’écurie sans emmerder le monde ! »

Qui sème le vent récolte la tempête, un jour les frondeurs paysans se démultiplieront face à toutes ces injustices quotidiennes, à cette casse industrielle, commerciale et agricole décidée par l’Organisation mondiale du commerce  (l’OMC) et les élites bruxelloises, et seront rejoints par d’autres déshérités du système, alors le risque d’une guerre civile ne sera pas virtuel mais bien réel. A force de jouer avec des allumettes, on finit un jour par se transformer en incendiaire, et ce jour-là il n’y aura pas que les champs qui brûleront.

Le fantôme de Marthe Richard hante le palais Bourbon

80 ans après la fermeture des maisons closes suite à la loi  « Marthe Richard », du nom d’une ancienne prostituée devenue conseillère municipale de Paris, voici qu’un député du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, se propose de les rouvrir. Et l’économiste du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella propose même d’en faire des « coopératives » gérées par les péripatéticiennes elles-mêmes, et non plus par des tenancières de bordel. Sacré nom, voilà l’extrême droite qui s’érige en défenseur des demoiselles de petite vertu, ce qui ne manque pas d’être cocasse.  

Depuis 1805, la prostitution, le racolage a bien changé, et aux allées du Bois du Boulogne, ou au tapinage sur les grands boulevards, ont succédé des appartements de type Airbnb car l’achat d’actes sexuels est désormais interdit sur la voie publique. En soi, la proposition du député Tanguy n’est pas révolutionnaire, les maisons closes existant toujours en Belgique et en Allemagne et tolérées en Espagne. Selon le parlementaire RN cette pénalisation du client, qui date de 2016, a eu pour effet de renvoyer les prostituées à des conditions  de travail sordides et à exercer le plus vieux métier du monde dans l’insécurité la plus totale, notamment pour cause d’agressions et de violences. Ce qui n’est pas faux. Rappelons cependant que le proxénétisme, qui génère des profits colossaux, n’est rien moins qu’une forme d’esclavage humain et comme tel est interdit par la loi, et moralement choquant.

La morale, parlons-en justement ! Dans une biographie romancée du cardinal Grente, que j’ai écrite il y a quelques années,*  j’ai rapporté comment l’Evêché de la Sarthe possédait, entre la Première guerre mondiale et la seconde, plusieurs « claques » dans le quartier du Vieux-Mans,  actuellement dénommé cité Plantagenêt. Chaque mois, l’évêque percevait ainsi, à sa grande honte, les loyers, le « pain de fesse ». L’ecclésiastique, surnommé « pète en soie », (à cette époque les dignitaires de l’église, comme les nobles, portaient des sous-vêtements en soie), avait bien tenté d’évincer ces locataires un peu gênantes, mais un moratoire lié à la guerre 14-18 interdisait d’expulser les locataires de leur logement, elles comme les autres. Il avait par ailleurs de bonnes raisons de leur en vouloir car, en plus du trouble qu’elles provoquaient autour de sa résidence épiscopale, elles faisaient concurrence à son office du dimanche matin, en détournant de la messe un certain nombre d’hommes plus soucieux d’aller butiner la belle que d’écouter les saintes évangiles. Celui qui fut l’un des cardinaux-électeurs du nouveau pape, lors d’un concile à Saint-Pierre de Rome, dut prendre son mal en patience et attendre des jours meilleurs, à savoir l’année 1946. Les fidèles purent dès lors se rendre tranquillement à la cathédrale, sans avoir à détourner pudiquement les yeux sur ce commerce licencieux, inavouable et condamné par l’église. Ironie de l’histoire, les maisons closes étaient aussi appelées « maisons de tolérance », or les bigotes, elles, étaient intolérantes sur le sujet. Ces maisons étaient pourtant, à l’époque, le lieu où les familles  bourgeoises déniaisaient le fils boutonneux et un peu timoré.

Le problème est qu’aujourd’hui la plupart des filles exercent leur métier, le plus vieux du monde avec celui d’espion, dans la clandestinité et que les autorités préfèrent s’attaquer directement aux réseaux. La prostitution est d’ailleurs l’une des sources de financement parmi les plus lucratives des différentes maffias, avec le racket, l’extorsion de fonds, le trafic de drogue et de cigarettes, etc. Qu’on se rassure, l’Etat y retrouve son compte car les prostituées sont imposées et doivent s’acquitter de l’impôt sur le revenu. L’argent n’a pas d’odeur, c’est bien connu. Une question se pose : comment Bercy contrôle-t-il le nombre de passes de ces demoiselles ? Sur ce point, le code général des impôts est muet comme une carpe !

Structure juridique « les coopératives » ne changeront pas grand chose au problème, hormis la disparition des « mères maquerelles » chargées d’administrer les lupanars . Jusque-là, on connaissait surtout les coopératives viticoles, laitières, fromagères, d’huile d’olive, etc. pas sûr que le paysage français y gagnerait avec des « coopératives du sexe ».

Verra-t-on, à nouveau, demain dans nos villes, des immeuble reconnaissables à leur lanterne rouge, avec leurs petits salons et d’accortes hôtesses en déshabillés vaporeux ? Reconnaissons que cette proposition de l’élu RN est surprenante, tant le sujet est loin des préoccupations habituelles de ce parti. Il aura eu le mérite du moins de nous sortir de la torpeur d’une séquence budgétaire interminable. Nul doute que si débat parlementaire il devait y avoir, il serait passionnés dans un hémicycle inflammable.

Je me pose une autre question : De la même façon qu’il existe déjà au sein du palais Bourbon une buvette fréquentée assidument par certains députés, Jean-Philippe Tanguy imagine-t-il l’ouverture d’une « coopérative du sexe » dans l’enceinte de l’assemblée nationale ? Et que pense de tout cela les députés féministes ?  Affaire à suivre.

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

  • L’Anneau d’améthyste,  de Jean-Yves Duval, aux éditions Normant. En vente chez Amazon

Pluie sur ses mocassins, Macron disjoncte et le préfet sert de fusible !

Pour Emmanuel Macron, le 19 novembre dernier est à marquer d’une pierre noire. Ce jour-là, en déplacement à Arras (Pas-de-Calais) et face à la colère des agriculteurs il a du, à la demande du GSPR, (service de sécurité) quitter sa voiture officielle pour rejoindre à pied le lieu de rendez-vous, à 500 mètres de là, … sous la pluie ! Tenu pour responsable de ce crime de lèse-majesté, le préfet Laurent Touvet, en poste depuis six mois, a été limogé dans la foulée par le chef de l’Etat. Pour la petite histoire, ce préfet, grand commis de l’Etat, dont c’était le cinquième poste dans la préfectorale, est le beau-frère du général de Villiers *, ancien chef d’Etat-major qui a lui-même démissionné de son poste au lendemain de l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée en 2017, en raison d’un désaccord profond existant entre les deux hommes.  Bel exemple de fait du prince ! A croire que le chef de l’Etat se prend pour la réincarnation de Louis XIV, après avoir cherché vainement à être celle de Jupiter.

Si l’histoire n’était pas aussi ridicule, elle prêterait à rire car reprocher à un préfet la pluviométrie sur les mocassins présidentiels, c’est un peu fort de café ! comme si être diplômé de l’ENA prédisposait à influencer la météo. Chirac, Sarkozy, Hollande, auraient peut-être engueulé le serviteur de l’Etat et l’incident aurait été clos, mais sous ses airs de premier communiant Macron n’est pas un gentil.  Et il peut avoir la rancune tenace. « ça ne m’a pas plu ! » aurait-il pu ajouter, pinces-sans-rire, mais il ne goûte guère l’humour. A deux ans du terme de son deuxième quinquennat l’homme se transforme de plus en plus en autocrate qui est entré en phase terminale de déni et de toute puissance, qu’accentue un syndrome d’hubris et un profond besoin d’être reconnu et admiré, avec une lubie obsessionnelle : revenir à l’Elysée en 2032.  Il n’écoute d’ailleurs plus personne, et ses fidèles alliés de la première heure l’abandonnent les uns après les autres, ce qui augure une triste, voire une tragique fin de règne.

Et comme il ne doute jamais de rien, voici notre globe-trotter, (qui cumulerait les  Miles à Air-France, s’il ne disposait pas d’un Airbus présidentiel) parti en Chine avec l’espoir d’y jouer un rôle diplomatique à sa hauteur. Il ne doute vraiment de rien. Hélas, ici comme ailleurs, il n’a obtenu aucune concession géopolitique de Xi Jiping, au cours de son déplacement, en particulier sur l’Ukraine et a du se contenter d’admirer les pandas géants de Chengdu  et de rencontrer les frères pongistes Alexis et Félix Lebrun. Il s’est bien gardé en outre d’évoquer le contentieux avec l’enseigne Shein, évitant soigneusement un sujet qui fâche, au risque d’avaler le riz de travers lors du banquet officiel. Déjà incapable d’obtenir d’Alger la libération de Boualem Sansal, (merci l’Allemagne) de même que celle du journaliste sportif de So Foot Christophe Gleizes. Comment le président français, largement discrédité en France et à l’international, pouvait-il espérer apparaître comme un médiateur crédible dans le  conflit russo-ukrainien, et obtenir  des concessions de la part de l’Empereur du milieu ? Le chinois, d’un simple coup d’éventail a remis l’insecte français à sa place.

A l’évidence, ses conseillers élyséens ne lui avaient pas remis avant son départ de Paris l’analyse d’Emmanuel Lincot, professeur à l’Institut catholique de Paris, et spécialiste reconnu de la Chine, selon laquelle : « Globalement l’empire du Milieu nous perçoit comme une nation archaïque, bordélique, inefficace politiquement et médiocre économiquement« . S’il l’avait lue, nul doute que son arrogance aurait été « douchée » et l’aurait conduit à plus d’humilité envers ses hôtes chinois. Mais l’humilité, sait-il seulement ce que c’est ?

Après la grogne paysanne et la pluie dans le Pas-de-Calais, et une douche à Pékin, quelle semaine de m… pour l’hôte de l’Elysée !

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain.

 

  • Le général de Villiers vient de sortir ces jours-ci un ouvrage :  » Pour le succès des armes de la France » aux éditions Fayard

Mon bloc-notes semaine 48

A méditer !
Le fondateur de Dubaï, le cheikh RASHID, interrogé sur l’avenir de son pays a répondu : « Mon grand-père a fait du chameau, mon père a fait du chameau, je roule en Mercedes, mon fils roule en Land Rover, et mon petit-fils va rouler en Land Rover… Mais mon arrière-petit-fils va encore devoir faire du chameau. » Pourquoi cela, lui a-t-on demandé ? Et sa réponse fut : « Les temps difficiles créent des hommes forts, les hommes forts créent des temps faciles. Les temps faciles créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des temps difficiles. Beaucoup ne le comprendront pas, mais vous devez élever des guerriers, pas des parasites. » Et ajoutez à cela la réalité historique que tous les grands empires se sont tous levés et ont péri en 240 ans ! Les Perses, les Troyens, les Égyptiens, les Grecs, les Romains et, plus tard, les Britanniques… Ils n’ont pas été conquis par des ennemis extérieurs, ils ont pourri de l’intérieur. L’Europe a maintenant passé ce cap des 240 ans, et la pourriture commence à être visible et s’accélère. Nous avons dépassé les années Mercedes et Land Rover…. Les chameaux sont de retour à l’horizon. »
Une politique migratoire à revoir de À à Z !
A la suite de la mort d’une soldate de la garde nationale à Washington, lors d’un attentat commis par un afghan, Donald Trump a décidé la suspension définitive de l’immigration en provenance des pays du tiers-mondise. Nous  aurions dû le faire depuis longtemps car les meurtres de français et de françaises de la part d’étrangers et d’individus sous OQTF, etc. ne se comptent plus, hélas.
Que ne l’a-t-on pas fait ? L’angélisme de ce côté-ci de l’Atlantique se paie cash ! A quand un changement de politique migratoire ? A quand des décisions courageuses ? Les français n’en peuvent  plus ! Dix-neuf pays sont concernés par la directive du président américain, en ce qui nous concerne quelques uns suffiraient car les auteurs d’homicides  étrangers sur notre sol proviennent essentiellement de quelques pays du Maghreb, en particulier de l’Algérie. Suite aux accords d’Evian de 1962 et aux largesses, à sens unique, qui ont suivi, la France est devenue une terre d’asile particulièrement accueillante envers les ressortissants de notre ancienne colonie, y compris pour les malfrats et les assassins.
On peut remercier le chef de l’Etat et le quai d’Orsay de cette inaction coupable !!  Après cela, on s’étonnera que des gouvernements populistes émergent un peu partout dans le monde, du fait de la cécité de nos démocraties. On croyait l’autoritarisme disparu voici quelques décennies, notamment en Europe, le voila qui réapparaît du fait de la lâcheté de nos dirigeants, et une fois de plus ce sont les peuples les premières victimes.
L’histoire est un éternel recommencement, sans que nous sachions en tirer les leçons, et c’est désolant  !
A lire sans modération  ! 
 Pour le roman « Je voulais vivre »  l’écrivaine Adélaïde de Clermont-Tonnerre, a reçu le Prix Renaudot 2025 et c’est amplement justifié. J’ai adoré le lire car si Dumas dans « Les 3 mousquetaires » (qui en réalité étaient quatre) a fait la part belle à D’Artagnan, Athos, Portos et Aramis, il y avait des blancs, des vides à combler concernant Milady, une aventurière au service de Richelieu, et ces lacunes sont aujourd’hui réparées. Le résultat est passionnant ! On dévore d’une traite les plus de 400 pages et on ne s’ennuie jamais tant le rythme est soutenu, à l’image d’une série sur Netflix. Ce livre se lit comme on regarde un film. Offrez-vous ce plaisir, vous ne le regretterez pas. Bonne lecture !
Bienvenue dans la modernité 

Après le rappel, voici quelques semaines, de millions de voitures de différentes marques dans le monde entier par suite d’airbags défectueux, c’est au tour d’Airbus de rappeler 6 000 appareils A320, et de suspendre 35 vols à partir des aéroports français,  et d’autres ailleurs, pour cause de logiciels de commande vulnérables aux radiations solaires.

On ne parle pas ici d’une voiture de quatre places mais d’appareils pouvant transporter 3 à 400 passagers, à près de dix mille mètres d’altitude. On imagine la frayeur lors de l’annonce du commandant de bord. Voilà une nouvelle qui ne va pas rassurer ceux qui ont la phobie de l’avion.
Avec les nouvelles technologies informatiques embarquées on n’est pas à l’abri de ce genre de panne, qui peut avoir des conséquences désastreuses. Cela nous rappelle que les américains peuvent, si ça leur chante, d’après une simple manipulation sur un clavier, clouer au sol les chasseurs F35 vendus aux armées de l’air européennes dans le cas où l’usage qu’ils en feraient ne leur conviendrait pas. Il leur suffit d’une clé numérique et d’un algorithme. Autant dire que les ordinateurs, la robotique, l’intelligence artificielle, peuvent le meilleur, comme le pire, et que, là comme ailleurs, le rêve côtoie le cauchemar.
Affaire Bygmalion.
Nicolas Sarkozy condamné ! Après être sorti de la prison de la Santé, il y a peu, dans d’affaire du financement Libyen, l’ancien chef de l’Etat va-t-il devoir y retourner, après que la cour de cassation, la plus haute instance judiciaire française, ait confirmé sa condamnation par la cour d’appel à une année de prison, dont six mois ferme ? Décidément, les jugements se suivent et se ressemblent, et «les petits pois» semblent bien décidés à passer l’ancien président de la République à la casserole ! Écrira-t-il  alors un second tome de son « Journal d’un prisonnier », rédigé  au cours de ses vingt jours d’emprisonnement ? Toujours est-il qu’après le succès du premier en librairie il ne devrait pas avoir de difficultés pour cantiner. Espérons pour lui que le juge d’application acceptera un aménagement de sa peine et que le port du bracelet électronique l’exemptera d’une nouvelle incarcération, ce qui serait doublement inédit dans l’histoire de France. Affaire à suivre !
Ubuesque !! 
Selon l’ancien ministre Jean-Louis Borloo,  il y a en France plus de contrôleurs et d’inspecteurs que d’ingénieurs et de producteurs, (!!!) ce qui explique la situation désastreuse de notre pays. Un général de son côté a utilisé une métaphore à propos du nombre de contrôles dans l’armée « il y a plus de chronométreurs que de rameurs ! » Deux avis convergents pour décrire l’inflation des textes de lois, décrets, directives, etc. « Arrêtez d’emmerder les français et tout ira beaucoup mieux » disait Georges Pompidou, l’ancien président de la République, que ne l’a-t-on pas écouté ! Résultat : le gouvernement, après avoir envisagé une réforme de la taxe foncière en voulant imposer les cuvettes de WC et les bidets, huit jours après, vu le tollé dans l’opinion publique, à dû abandonner cette mesure délirante imaginée sans doute par un technocrate de Bercy en mal de copie. Et on pourrait multiplier les exemples de ce genre à l’infini, avec un parlement croupion, qui ne sait plus quoi imaginer et qui navigue à l’aveugle, tel un canard à qui on aurait coupé la tête comme dans l’histoire de l’humoriste Robert L’amoureux. La France est devenu le royaume d’Ubu.
Comme on peut le constater, la semaine 48 était une semaine ordinaire.

Une armée lilliputienne face aux divisions russes !

Avant d’en venir au fait, un bref retour en arrière s’impose. C’est en 1996 que Jacques Chirac, alors président, décida de supprimer le service militaire obligatoire, pour le remplacer en 2001 par « la journée d’appel de préparation à La Défense », devenue en 2011″ la journée Défense et citoyenneté ».

A l’époque, le chef de l’Etat estimait à raison que la défense du pays ne nécessitait pas un aussi grand nombre d’appelés sous les drapeaux, du fait de l’éclatement du bloc communiste et de l’éloignement des menaces à l’Est. Deux autres motifs justifiaient cette décision, à savoir le coût exorbitant pour la nation de cette armée de conscription et la nécessité de la remplacer par une armée de métier, professionnalisée, en raison des progrès technologiques et l’arrivée du numérique et de la robotique, ainsi que la guerre cyber, autrement dit spatiale. Sans oublier que la dissuasion nucléaire devait nous permettre de dormir sur nos deux oreilles, ne soupçonnant pas que trente ans plus tard on en reviendrait à une guerres de tranchées et de positions  comme en 14-18.

En Ukraine, la guerre conventionnelle a repris ses droits par crainte de la vitrification atomique et la glaciations du continent européen. Suite à sa promesse de campagne de 2017, Emmanuel Macron, de son côté, a inauguré en 2019, « le service national universel SNU », qu’aujourd’hui, six ans après, il entend transformer en « service volontaire universel » qui devrait dans un premier temps accueillir deux à trois mille jeunes, et 50 000 d’ici quelques années. Un changement d’enseigne et de vitrine mais un fond de commerce analogue, tandis que nos voisins européens, plus réalistes, reconstituent leurs divisions à marche forcée.

L’explication de toutes ces réformettes tient à l’existence de nouveaux périls à nos frontières et à l’urgence de recomposer une troupe digne de ce nom face à nos potentiels ennemis. « Il faut faire masse » a déclaré récemment Jean-Yves Le Driand l’ancien ministre de La Défense. On en est très loin, d’autant que ces nouveaux bidasses ne sont pas destinés à « monter au front », mais en servant par exemple dans l’opération Sentinelle, oubliant que si la guerre d’Indochine à été une guerre menée par des régiments d’engagés, celle d’Algérie a été conduite par les appelés du contingent.

On est loin de surcroît des propos du chef d’état-major des armées, le général Mandon, qui évoquait il y a peu l’éventuel « sacrifice des fils de France ». Les français comprennent tout cela, si ce n’est que « « faire et défaire » n’est jamais une bonne stratégie. Et si en 1996 il était nécessaire de faire des économies, il est encore plus urgent d’en faire en 2025, compte tenu de notre endettement colossal. Or nous n’avons plus les casernes et les équipements adaptés à la situation et, ne rêvons pas, nous n’aurons jamais un effectif comparable à celui de l’armée napoléonienne, 620 000 hommes en 1812 et plus de deux millions durant l’Empire.

En réalité ce nouveau service militaire permettra seulement de grossir les rangs des réservistes. On le voit, il s’agit là d’un objectif aux ambitions limitées et que nous sommes incapables avec nos 150 000 hommes de nous opposer aux forces ennemies, à savoir quelques 1,5 millions de combattants russes. Il s’agit là d’un de ces écrans de fumée dont est familier Emmanuel Macron, un numéro de plus du prestidigitateur de l’Élysée, de « l’esbroufe », dirait le vulgum pecus.

Cette réalité devrait conduire le président à un peu plus de modestie, alors qu’il s’obstine à jouer les matamores sur la scène internationale, mais s’il y a bien une chose dont il n’est pas avare c’est son ego.

Sauf que le chapeau de Bonaparte et les bottes du général sont beaucoup trop grands pour lui, et le réveil n’en sera que plus brutal lorsque la réalité le rattrapera.

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

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