Catégorie : La plume au vent Page 40 of 41

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko aurait-il été piégé par une prostituée ?

Quand on aime le Sénégal, comme c’est mon cas, on ne peut que s’inquiéter de la situation de ces derniers jours à Dakar où des jeunes émeutiers se sont opposés, souvent violemment, aux forces de police. Cause de ce soulèvement populaire dans une période où l’Etat d’urgence sanitaire interdit les rassemblements sur la voie publique, Ousmane Sonko figure de l’opposition sénégalaise que ses partisans soupçonnent d’être tombés dans un piège sexuel semblable à celui de Dominique Strauss-Kahn.

Celui qui est arrivé en troisième position lors des dernières élections présidentielles est en effet accusé de viol et de menaces de mort à l’égard d’une jeune femme exploitant un des nombreux salons de massage de la capitale. Or, Sonko est non seulement député mais aussi président du parti Pastef , autrement dit ce n’est pas un quidam quelconque, qu’on l’aime ou pas. Et on peut comprendre qu’il ait refusé de se rendre à la convocation de la gendarmerie tant que son mandat de parlementaire n’est pas levé. La loi, en l’occurrence son indemnité parlementaire, doit s’appliquer de la même façon pour tous, même si cela déplaît au pouvoir en place. Les opposants ont des droits, comme tout un chacun, y compris dans un dossier délictuel ou criminel.

Voilà pour l’aspect légal des choses. Sur le fond de l’histoire, et en attendant que la justice se prononce, plusieurs questions se posent, Sonko a-t-il, oui ou non exercé des violences à l’égard de la jeune femme d’une vingtaine d’années  afin d’obtenir des rapports sexuels et l’a-t-il violé ? La seconde est : celle-ci exerce-t-elle, comme c’est le cas dans de nombreux salons de ce genre à Dakar, au-delà d’une activité de massage « thérapeutique » (mal de dos) celle de masseuse d’agrément pour le dire joliment, ou plus crument  de prostituée ?

A l’heure ou Macky Sall, l’actuel chef de l’Etat maintient le flou sur l’éventualité d’une candidature à un troisième mandat (malgré la limite de deux instaurée après une révision constitutionnelle approuvée en 2016) les théoriciens complotistes ont vite fait de s’emparer de ce fait divers, car les mêmes se souviennent que par le passé Karim Wade (fils de l’ex-président Abdoulaye Wade)  et Khalifa Sall (ancien maire déchu de Dakar) ont été opportunément poursuivis et condamnés, et de ce fait empêchés de se présenter à la présidentielle de 2019.

Alors, Ousmane Sonko s’est-il mis, lui-même, en fâcheuse posture, si l’on peut dire, ou le pouvoir actuel tente-t-il de le compromettre en vue d’éliminer un candidat gênant ? Sans vouloir faire de mauvais jeu de mot, ce serait un  coup bas. Mais en politique ne dit-on pas que tous les coups sont permis.

Mon ami malien Souleymane Trahore, directeur général de la police nationale

Ceux qui me connaissaient dans la vie, ceux qui me lisent sur ce site connaissent mon attachement pour l’Afrique. Ici-mène je vous ai présenté mon ami Ibrahima Thiam, secrétaire général de l’INSERM et ancien candidat à l’élection présidentielle sénégalaise. J’aimerais également vous présenter un autre de mes amis, originaire lui du Mali.

J’ai connu Souleymane Traore à Paris en 2009, alors que nous étions condisciples a l’INHESJ, l’Institut National des Hautes Études de Sécurité et de Justice. Durant un an nous avons partagé les enseignements et les conférences de ce prestigieux Institut de réputattion internationale où  nous avons été nommés par la Ministre de l’Intérieur de l’époque, Mme Michèle Alliot-Marie,   et nous avons ensemble effectué un voyage d’études en Roumanie.  Je suis journaliste, spécialiste des questions de défense et de sécurité, il est contrôleur Général de police et depuis peu Directeur général de la police nationale de son pays, le Mali, et l’Afrique nous a rapproché.

Apres être sorti major de la promotion des élèves africains de l’école des commissaires de police à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, diplômé de l’ENA au Mali, effectué des stages à Moscou et a l’académie du FBI, à Quantico, il aussi été en poste à Paris comme conseiller d’ambassade et il est aujourd’hui chargé de traquer les malfaiteurs et les les terroristes dans un pays en proie à la violence quotidienne et aux jihadistes. Comme on le voit, Souleymane peut se flatter d’une carrière bien remplie et d’une ascension remarquable dans cette grande administration régalienne qu’est la police.

En prenant ses fonctions en décembre dernier à Bamako il a annoncé sans attendre la couleur : « être le cauchemar des délinquants et des criminels ». Je souhaite de tout cœur qu’il réussisse et mes vœux l’accompagnent dans cette mission de sécurité essentielle pour son pays.

Sa présence, là où il est aujourd’hui,  me rappelle que j’ai interviewé il a plusieurs années de cela un des anciens président du Mali, Alpha Oumar Konare, dans sa résidence de Bamako, et que depuis je garde un attachement particulier à ce pays où les troupes françaises de Barkane s’efforcent de maintenir la paix. Bon courage a lui, je ne doute ni de sa volonté, ni de son énergie et encore moins de ses compétences. Quant à notre amitié, inutile de préciser qu’elle est indéfectible.

En renonçant à « reconfiner » E. Macron a remis l’église au centre du village

  • Il y a une semaine tout le monde s’attendait à ce que le pays soit « reconfiné » une troisième fois. Des signes avant-coureurs, des fuites, orchestrées ou non, des indiscrétions, etc. chacun sur les plateaux télé y allaient de son petit grain de sel pour expliquer que l’épidémie avait atteint un point de non retour et qu’il fallait, une nouvelle fois, que les français rentrent dans leur coquille dans un intérêt sanitaire.

Et puis patatras, le Premier ministre Jean Castex est apparu et à fait taire les rumeurs, La France n’allait pas revivre, pour l’instant du moins, les affres d’un enfermement. Son apparition au petit écran nous avait déjà éclairé avant même d’entendre ses propos car c’est à Emmanuel Macron qu’il était revenu jusque-là, en mars et en novembre, d’annoncer aux français la mauvaise nouvelle. Cette décision relève en effet de sa seule autorité et il se doit de l’assumer.

Pourquoi ce changement de cap à 180° ? Pourquoi n’avoir pas cédé, contrairement aux fois précédentes, aux injonctions du docteur Diafoirus, ce médecin imaginé par Molière pour sa pièce « Le malade imaginaire » ? Pourquoi avoir rejeté les prescriptions et autres ordonnances  de ces Docteurs Knock, en référence à la pièce de théâtre où Jules Romains dénonçait la manipulation de la médecine, qui ne cessent de palabrer sur les plateaux de BFM, Itélé, LCI à longueur de temps au point de se demander s’ils n’ont pas échangé leur stéthoscope pour un micro  ? Pourquoi, ce faisant, avoir donné à penser que loin de sauver le malade les médications de tous ces beaux esprits scientifiques risquaient de le tuer ? Depuis quelques mois la France à découvert qu’au-delà de leur médecin généraliste il existait une ribambelle de spécialistes, tous plus qualifiés les uns que les autres pour nous débarrasser du virus : urgentistes, épidémiologistes, anesthésistes, infectiologues, immunologues, j’en passe et des meilleurs, parfois d’accord entre eux quant au diagnostic, le plus souvent en opposition.  Sont alors apparus plus récemment, les psychologues et psychiatres devant éviter aux survivants de la pandémie … de mourir de solitude, de chagrin et d’isolement. Ceux qui ne décédaient pas du Covid 19 risquaient bien, en effet, de disparaître des suites de pathologies anxieuses. Finalement comme le dit un proverbe africain, « la mort est un vêtement que chacun portera un jour », la seule question est : sous quelle forme, costume ou complet veston ?

Il est vrai que les chiffres de dépressions nerveuses et des tentatives de suicides sont alarmants, de même que les violences conjugales consécutives au confinement, et qu’il fallait enrayer au plus vite cette montée vertigineuse des chocs post-traumatiques.  Les seuls à être satisfait dans cette histoire sont les médecins qui interviennent pour les accidentés de la route, la France ayant connu en 2020 une baisse historique du nombre des morts … du fait précisément du confinement. Et cet hiver le même phénomène s’est reproduit avec une grippe en nette régression du fait du respect des gestes barrières.

Mais revenons à nos moutons, pourquoi notre président Bonapartiste n’a-t-il pas suivi les avis de la faculté (de médecine) ? Pourquoi ce soudain sursaut gaullien ? On se souvient en effet que le général, lui aussi, avait refusé de céder aux exigences des économistes qui réclamaient une dévaluation du franc. Il avait d’ailleurs eu ses mots restés célèbres « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille », (allusion à la Bourse) Et bien, précisément, Macron s’est souvenu que tous ces professionnels de la seringue et du tensiomètre n’avaient aucun pouvoir légitime pour dicter leur loi au pays,. Alors que lui a été investi par le suffrage universel. Il était temps de leur rappeler. La preuve, tiendra-t-on rigueur à ces professionnels de santé des 80 000 morts pour cause de coronavirus ? Que nenni et heureusement. En revanche, dans un an, les français ne manqueront peut-être pas de rappeler à l’actuel chef de l’Etat sa responsabilité, et le renverront peut-être à ses chères études. Ou pas.

Notre pays par le passé à cédé à de nombreuses dictatures, celle des profs, des syndicats, des magistrats, etc. et aujourd’hui il était à craindre qu’il ne plie devant celle des scientifiques. En s’y opposant, E. Macron leur a rappelé, ainsi qu’aux Français, qu’au-delà du facteur sanitaire, il y a aussi d’autres paramètres dont il faut tenir compte, l’économie, l’état psychologique de la population, l’éducation et l’avenir des jeunes, les faillites d’entreprises en cascade, le chômage etc. Or, tout de cela aucun épidémiologiste, ou autre urgentiste, n’est en mesure de le mesurer. Et en prenant cette décision, en renvoyant sine die un éventuel nouveau confinement E. Macron a tenu à remettre l’église au centre du village. C’est aussi ce qui s’appelle la solitude du pouvoir.

Jean-Yves Duval, Directeur du site Ichrono et rédacteur en chef pour la France de Diasporavision France

P.S. Il va de soi que j’ai une profonde admiration pour tous les personnels de santé, du médecin à l’infirmière qui depuis un an se dévouent admirablement pour sauver de vie et que leur opinion est des plus respectable. La question posée par cet édito vise seulement à rappeler que des personnes ont été élues pour gouverner  notre pays et que c’est à elles seules qu’il revient de prendre des décisions de nature politique.

Le Covid 19 s’inscrit dans l’évolution de l’humanité, et ça fait mal, très mal.

Mars 2020 … février 2021, cela fera bientôt un an que nous sommes sous l’emprise du Covid 19. Que de changements sont intervenus depuis lors ! Notre existence a totalement basculé du jour au lendemain dans l’incompréhensible et dans l’horreur, après soixante-dix ans d’une vie de paix et de progrèsAucun romancier, et j’en suis un, n’aurait osé imaginer un tel scénario de catastrophe fiction. 

Il y a d’abord eu l’arrivée des masques qui inaugure, et pour longtemps sans doute, une nouvelle tenue vestimentaires entre les masques chirurgicaux et les fantaisistes aux couleurs bariolées et chamarrés. Un masque qui a ôté les sourires de nos visages et contrarié toute tentative de séduction. Il y a eu les gestes barrières qui sont plus des clôtures, chacun se barricadant chez soi et n’approchant pas de l’autre à moins d’une distance respectable. Exit les poignées de mains chaleureuses et les bises affectueuses en famille et entre amis. Les relations humaines sont KO debout. Plus grave, cette absence de lien social dans la vie quotidienne et au travail entraine une montée en flèche des dépressions nerveuses en particulier chez les jeunes, notamment les étudiants confinés dans leur chambre de 8 m2 dans les cités universitaires.

Les amoureux de Peynet eux-mêmes font grise mine, la vie romantique est en berne et le drapeaux noir flotte sur les relations sexuelles, nous rappelant une autre pandémie celle du VIH. Dans l’année il y aura eu un accroissement du nombre de décès et une diminution de celui des nouveaux nés. A croire que ceux-ci refusent d’entrer dans un monde par trop inhospitalier. Naître ou ne pas naître, telle est la grande interrogation du moment.

Durant plusieurs mois avec le confinement nous avons été prisonniers de nous-mêmes, puis nous avons dû circuler avec des ausweis, avec différentes zones de démarcation. L’ennemi n’était pas à nos frontières mais chez nous dans l’hexagone. Même si, a l’origine, il est venu de l’Empire du Milieu. Notre économie a été terrassée, notre système hospitalier débordé, notre enseignement chamboulé.

Plus de cinémas, de théâtre, de rencontres sportives, des vacances au rabais, et des millions de commerces fermés, certains depuis près d’un an comme les discothèques. Finies les joyeuses rigolades autour d’un verre en terrasse des cafés, les conversations entre amis autour d’une table de restaurant, les repas de famille. Oubliées les fêtes de Noël et du jour de l’An pour de joyeuses agapes. Le monde est entré en léthargie. Et à découvert la morosité.

Nous avons perdu notre notre bonne humeur et tenté de sauvegarder notre humour. Les violences conjugales et familiales ont explosé, les gens ne supportant plus d’être constamment les uns sur les autres. Les divorces ont été plus nombreux que jamais montrant la fragilité des promesses éternelles.

Seuls les animaux ont profité de la crise, n’étant plus autant importunés par ce prédateur qu’on appelle l’Homme, et la nature a repris ses droits, ici et la. Nous avons régressé sur beaucoup de points et innové dans d’autres.

Puis une lueur est apparue dans cet univers kafkaïen avec la découverte de l’antidote à tous nos maux : un vaccin, seul capable de nous permettre de retrouver une vie « d’avant » comme l’ont fait par le passé ceux contre la tuberculose, la rage, le choléra, la grippe .. et ce, en dépit des sceptiques et complotistes de tout poil. Nous avons de nouveau espéré. Pour les croyants Dieu avait entendu leurs prières, pour les agnostiques il faut en remercier les chercheurs.

En 2020 et encore aujourd’hui en 2021, malgré la technologie et la science nous avons découvert nos faiblesses, que la planète avait son talon d’Achille comme les tsunamis, les tremblements de terre, les incendies gigantesques et que nous étions impuissants, des pions ballotes au gré des tragédies de l’histoire. Nous avons redécouvert la loi de la relativité, que rien n’est éternel, la paix comme la santé et que nous restons de simples mortels.

Nous avons individuellement souffert mais nous avons collectivement mûri en donnant un sens à la solidarité, nous avons aussi donné de l’importance à des choses oubliées, retrouvé des réflexes disparus ou enfouis dans nos mémoires, toute chose qui n’est possible qu’au contact des épreuves que nous rencontrons et devons surmonter.

Nous avons reçu une claque magistrate qui a envoyé aux oubliettes toutes nos certitudes, notre arrogance, notre soi-disant toute puissance, et nous avons redécouvert l’humilité., la bienveillance.

C’est ce qui s’appelle l’évolution de l’humanité. Et, de là où il est, Darwin peut se réjouir, il a trouvé une nouvelle justification à ses découvertes car l’espèce humaine est la première espèce animale.

Jean-Yves Duval,  directeur du site Ichrono et rédacteur en chef pour la France de Diasporavision

La chute d’Olivier le magnifique, devenu « le maléfique »

L’homme était toujours tiré à quatre épingles comme il sied à un professeur agrégé de droit public, politologue renommé et président de la Fondation des sciences politiques. Il me faisait penser au personnage de F. Scott Fitzgerald, « Gatzby le magnifique », en raison de la conception platonicienne qu’il avait de lui.

Hier encore Olivier Duhamel * présidait à la bonne marche du très sélect et élitiste club « Le Siècle » qui accueille en son sein les hauts fonctionnaires et les grands dirigeants d’entreprise et des médias. C’est dire que la chute de son piédestal, aussi haut que l’était sa chaire à l’université, est violente et au-delà de lui c’est toute une partie de l’intelligentsia de gauche, et aussi cette « gauche caviar », qui est ébranlée par la révélation de ce qui relevait jusque-là de l’omerta.

Comme ont été tout aussi violents ses rapports incestueux, voire de viol sur mineur, avec son beau-fils, l’un des enfants de Bernard Kouchner. Le voile très pudique qui entourait son comportement coupable et répréhensible vient d’être levé grâce au livre qu’a publié Camille Kouchner concernant son frère jumeau « La familia grande ». Après des décennies de silence.

Qu’un intellectuel soit impliqué dans une affaire de mœurs, y compris de pédophilie, n’est pas nouveau en soi, ce qui l’est davantage c’est le profil de son auteur. Un profil qui nous ramène à Mai 68 lorsque Guevara et avec lui Sartre, Sollers, mais aussi le philosophe Lacan prêchaient « qu’il fallait vivre sans temps mort et jouir sans entraves » fort du slogan à la mode à l’époque « Il est interdit d’interdire ». Car au-delà du célèbre cri appelant à la révolte estudiantine « Ce n’est qu’un début, poursuivons le combat », des pavés lancés sur les CRS par des gauchistes à la mode Cohn-Bendit  Sauvageot, et autres Geismar,  rue Gay-Lussac et Boulevard Saint-Michel, de leur revendication à vouloir vivre la mixité dans les cités universitaires, on voyait aussi fleurir sur les murs en ce printemps 1968 des appels à la libération sexuelle.

En ce temps-là, la France vivait un tabou : pas de relations sexuelles avant le mariage, sans contraception car la loi Neuwirth nouvellement votée n’était pas encore appliquée et on découvrait le préservatif à un moment ou le sida n’avait pas encore fait son apparition. Partout de beaux esprits prônaient « l’amour libre » à une jeunesse qui lisait Hara-Kiri et écourtait Salut les copains sur Europe 1, une maxime qui allait entraîner un tourbillon d’abus au point qu’on disait « on aurait dit des enfants lâchés dans une pâtisserie ». La sexualité visait alors à s’affranchir des valeurs bourgeoises et était portée aux nues au point de conduire quelques années plus tard aux pires scandales comme l’a démontré l’affaire Matzneff. C’était l’époque où s’éveillait une conscience féministe sous l’impulsion de Simone de Beauvoir, auteur du livre « Le Deuxième sexe » et compagne de Jean-Paul Sartre, une conscience qui préfigurait ce que serait des années après le mouvement MeToo.

Pour toutes ces personnalités bien pensantes de gauche, la droite était considérée comme ringarde sur ces questions de mœurs, archaïque et coincée. Et ces mêmes grandes figures, à l’image d’Olivier Duhamel, forts de ces théories de la « libération sexuelle » n’hésitaient pas, l’été venu, à forniquer dans des villas au bord de la Riviera sans faire de distinction entre eux qui étaient mineurs et ceux qui ne l’étaient pas. A quoi bon, « c’était pour le bien de leur éducation ». Le plus terrible de tout cela c’est d’apprendre aujourd’hui que l’épouse d’alors de Duhamel, Evelyne Pisier (sœur de l’actrice Marie-France Pisier, qui fut maîtresse de Cohn-Bendit) et première épouse de Bernard Kouchner, semble non seulement avoir eu connaissance des « attouchements graveleux » de son mari avec son fils, mais n’avoir rien fait pour y mettre un terme. Allant même jusqu’à l’excuser, lui trouver des circonstances atténuantes. Femme avant d’être mère ! Une femme qui jusque-là pouvait pourtant se vanter d’avoir été une des premières profs agrégées de droit public. Et accessoirement maîtresse de Fidel Castro. Triste et honteuse déchéance !

Dans cette histoire – entre juristes de haut vol – on serait presque tenté de citer la phrase de Mitterand parlant de Robert Badinter et de Roland Dumas « J’ai deux avocats, le premier pour le droit et le second pour le tordu ».

Voici donc ce gratin de gauche, donneur de leçon par excellence, aujourd’hui bien empêtré par le scandale que touche Olivier Duhamel. Un scandale mis au jour par sa propre belle-fille qui a eu le courage de parler pour son frère, (tous deux aujourd’hui entendus par la justice) et révéler à la face du monde le comportement odieux de celui qui était jusque-là encensé par le milieu parisien.

Ce scandale nous apprend jusqu’où peuvent conduire certaines dérives. N’allait-on pas en 1968 jusqu’à prétendre que « l’esclavage sexuel était l’expérience absolue de l’émancipation » tandis qu’on magnifiait des films comme Histoire d’O ou Le dernier tango à Paris. Etre jeune à l’époque c’était trouver « vachement chouette et sympa » Les Valseuses de Bertrand Blier qui rendait romanesque le viol.

L’affaire Olivier Duhamel nous rappelle que cette horrible et révoltante histoire d’inceste-viol n’aurait peut-être pas existé sans cette injonction hédoniste de mai 68 à laquelle il a succombé tel le chant des sirènes. Celle-ci l’aura finalement entraîné jusque dans les abysses.

Jean-Yves Duval, directeur du site Ichrono et rédacteur en chef pour la France de Diasporavision 

  • A ne pas confondre avec Patrick et Patrice Duhamel qui ne sont pas de la famille d’Olivier Duhamel. Il ne s’agit en l’occurrence que d’une homonymie.

Page 40 of 41

© 2025 Copyright Jean Yves DUVAL. - Email : jeanyvesduval9@gmail.com