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Esteban, 24 ans, meurt après un appel au Samu

Difficile d’incriminer ce service, qui sauve tant et tant de vies et qu’on considérera, peut-être, demain responsable du décès de ce jeune homme. Les urgentistes sont souvent les derniers recours face à la mort et un nombre incalculable de personnes leur doit chaque année de rester en vie. Notre reconnaissance vis-à-vis d’eux est immense.
 A l’actif de ceux de l’hôpital du Mans, comme de leurs collègues d’autres centres hospitaliers, de véritables miracles sont quotidiennement accomplis par ces médecins et infirmiers de l’extrême, du fait de la sûreté de leurs gestes et la rapidité de leur intervention.
 Et puis un jour, il arrive que la belle mécanique, bien huilée, grippe par suite d’une mauvaise appréciation du risque, une confusion entre douleurs thoraciques pouvant entraîner un arrêt cardiaque, et douleurs musculaires aux conséquences plus bénignes. Comme cela s’est passé au Mans.
Ainsi nait une erreur de diagnostic, aux conséquences funestes. La mort d’une personne est toujours une tragédie. Aux yeux de sa famille bien sûr, de ses amis, mais aussi de ces soignants qui ont prêté serment de venir en aide et assistance aux blessés, aux malades, et qui sont d’un dévouement sans limite.
La mort d’un malade ou d’un accidenté de la route est vécu par eux comme un échec, humainement et professionnellement. On peut comprendre le ressentiment et la colère de la famille d’Esteban, de n’avoir pas été bien entendue et comprise, mais d’un cas on ne peut pas faire une généralité, et d’une erreur une incrimination de la profession toute entière.
 Il faut savoir raison garder et ce n’est pas aisé tellement l’émotion est grande lorsqu’on est confronté à la tragédie de la perte d’un enfant. Il n’y a pas de disparition plus cruelle.
 Mais, s’agissant du Samu, attention à ne pas jeter le bébé et l’eau du bain car beaucoup de pays à travers le monde nous envient ce service des urgences exceptionnel. Cela ne nous empêche pas de compatir à la douleur et au deuil de la famille d’Esteban.

Un peu de philosophie ne pas nuire !

« La vie est un bien perdu, quand on ne l’a pas vécue comme on l’aurait voulu » Cette phrase, à laquelle je souscris complètement, m’a inspiré quelques réflexions que je me fais un plaisir de partager avec vous.
Songeons au nombre de personne qui ont raté leur rendez-vous avec l’existence par manque de volonté, d’énergie ou d’ambition ? Certains ajouteront de « capacités », mais il s’agit là « d’acquis » que chacun possède plus ou moins, alors que les premières sont des qualités « innées ». Et qui, du coup, ont peut-être réussi «dans la vie» mais raté «leur» vie. La nuance est importante et mériterait à elle seule un long développement. Beaucoup ont traversé leur siècle sans réellement aimer ce qu’ils faisaient et travaillé dans la seule perspective de recevoir de leur employeur un chèque à la fin du mois, sans avoir jamais cherché à donner un sens à leur quotidien, et de l’intérêt à leur activité.
Certes, tout le monde ne peut pas être médecin urgentiste, sapeur pompier ou pilote de Canadair, autrement dit sauver des vies, ou encore enseignant et transmettre le savoir aux jeunes générations, mais chacun, là où il est, doit pouvoir trouver de la fierté pour ce qu’il accomplit, à l’idée de se savoir utile aux autres. Combien de gens, de l’employé de bureau au cadre de l’administration, auraient rêvé de devenir ébéniste, peintre, vigneron ou gardien de phare dans une autre vie, sans vraiment s’être donné les moyens de vivre leur rêve, d’accomplir leur dessein ?
Combien de personnes attendent impatiemment l’âge de la retraite, cette « petite mort», cette « mort sociale» pour « profiter» de la vie et réaliser ce qu’elles ont toujours désiré, oubliant que cela risque d’être trop tard car la maladie et la vieillesse sont des entraves qui contrarient les intentions des meilleurs.  Aucun de nous n’est le maître des horloges de sa destinée. Or aimer ce que l’on fait, voire être passionné, c’est l’assurance de vivre heureux tout au long de sa vie, du lundi matin au dimanche soir, et pas seulement de façon aléatoire le week-end et le temps des vacances. Avez-vous remarqué que la plupart de vos amis, de vos voisins partent heureux début juillet et août et reviennent moroses pour affronter, contraints et forcés, la rentrée scolaire et professionnelle, nostalgiques des jours passés au camping, sur la plage, à l’apéro entre copains après une partie de pétanque. Cette parenthèse enchantée aura été éphémère avant qu’ils ne retrouvent le bureau, l’usine, les factures à payer et les vicissitudes de l’existence, au milieu d’un flot ininterrompu de mauves nouvelles qui font notre actualité ordinaire.
Du coup, ces personnes traversent la vie comme des zombies, sans y avoir réellement pris goût, sans en avoir savouré le sel, et parfois le piment qui font son charme, car on ne progresse réellement que lorsqu’on est confronté aux épreuves, aux difficultés et qu’on les surmontent car la vie est un challenge permanent, un combat, une lutte continue, où seuls les meilleurs gagnent, un peu comme le spermatozoïde qui va, parmi les quelques trois cents millions d’autres, féconder l’ovule et franchir la ligne d’arrivée en vainqueur.
Au 19ème siècle le paléontologue et naturaliste britannique Charles Darwin a théorisé à juste titre la sélection naturelle de l’espèce.
Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Septembre, comme le mois de janvier, sont des moments propices aux nouvelles résolutions, voire à un changement de cap. Et pourquoi pas cette année 2025 ? Dites halte à la routine, stop à l’encroûtement et aux habitudes qui tuent aussi sûrement l’amour que l’ambition. Osez de nouveaux projets * afin de vous épanouir et refusez de vous scléroser, bougez, ne restez pas sur place, l’herbe peut être plus verte ailleurs. Il n’y a pas de limite d’âge pour entreprendre, se remettre en cause, s’imaginer un autre avenir car l’envie n’est pas une denrée périssable avec, comme pour les conserves, une date de péremption.
En résumé, soyez vivants, respirez la vie à plein poumon, soyez optimistes et positifs,  c’est une question d’hygiène mentale, il sera toujours assez temps de mourir. Quelle fierté, quel bonheur au terme de notre séjour ici-bas, de pouvoir se  dire «qui tel Ulysse a fait un beau voyage ».
 * Ne dit-on pas qu’on meure quand on cesse d’avoir des projets, comme on chute de bicyclette lorsqu’on cesse de pédaler ?

La Brute (Poutine) et le Truand (Trump) sucent les glaçons en Alaska

Sergio Leone n’aurait pu imaginer meilleurs qualificatifs pour le dictateur et l’homme le plus puissant d’Occident. Et en Alaska, seuls les décors du film étaient différents, les indiens remplacés par les esquimaux, les flèches par des harpons, et les tipis par les igloos.

En fait, dans ce territoire initialement russe, cédé aux Etats-Unis en 1867, le Russe aurait pu menacer son homologue (hôte des lieux) de l’envahir afin de le récupérer, comme il tente de le faire désespérément depuis 2022 avec l’Ukraine. Il ne l’a pas fait, non par courtoisie républicaine, mais parce que l’os cette fois aurait été difficile à digérer. L’ours, malgré sa force, se méfie de l’aigle aux serres d’acier et à la vue perçante !

L’envie ne devait pas lui manquer car le sous-sol de l’Alaska recèle d’immenses ressources naturelles et de gisements pétrolifères, money is money. Le fait d’avoir été accueilli (avec le tapis rouge) sur l’une des plus grandes bases US a dû le faire réfléchir à deux fois, Trump ayant pris soin de faire disposer sur le tarmac de la base une flottille de bombardiers F-22 dans une superbe mise en scène hollywoodienne. Tapis rouge et bombardiers stratégiques, un savant cocktail Trumpien, pas folle la guêpe !

Si l’ancien colonel du KGB avait revendiqué cette possession, nul doute qu’Emmanuel Macron aurait de suite adressé une lettre recommandée à la Maison Blanche pour enjoindre son locataire de lui restituer la Louisiane, vendue par Napoleon aux Etats-Unis le 30 avril 1803. Cela aurait été logique !

Aujourd’hui, dans le nouveau monde, on voit bien que les traités internationaux ne valent pas chipette et qu’on se fiche comme de l’an quarante des résolutions de l’ONU.

Mais tout est bien qui finit bien, au terme de l’apéritif dînatoire, à base de viande de phoque et d’américano glacé entre les deux hommes, l’Alska reste bien propriété de l’Amérique, ainsi que la Louisiane. On a échappé de peu à la confrontation nucléaire.

Avec tout cela, on en oublierait presque l’Ukraine. Rassurez-vous les deux dirigeants, meilleurs frères ennemis, en ont bien parlé, avant de convenir « qu’il n’y avait rien à dire », qu’il n’y avait rien de nouveau à l’Est. Pas de quoi alimenter une fâcherie entre deux businessmen pour qui comptent seulement le fric, le troc et le deal, Poutine passant pour l’un des hommes les plus riches du monde, et Trump pour un magnat de l’immobilier.

Ainsi va le monde en 2025 ! Vous pouvez dormir tranquilles braves gens, les puissants de la planète veillent au grain comme le prouve leur entente cordiale en Alaska, quitte à échanger leur verre de whisky-vodka sur le dos des peuples.

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

Macron président ? Non, chanoine de la paroisse du Faubourg Saint-Honoré

Il y en a plus qu’assez que ce prétendu Jupiter fasse acte de repentance tous les jours. Après l’Algérie, et on a vu ce que nous y avons gagné, c’est au tour du Cameroun pour lequel il dit que la colonisation à été à l’origine de « dizaines de milliers de victimes » contre les mouvements indépendantistes.
Poursuivant : « La France a conduit une guerre dans ce pays » et qu’il lui revient d’assumer aujourd’hui cette responsabilité » au nom de la mémoire coloniale. Son goût pour l’auto-critique, d’origine marxiste, est sidérant.
Le fait-il en son nom personnel, ce qui est son droit, ou au nom « du peuple français » ce qui n’est rien de moins sûr, mais également de l’armée, mise en cause alors qu’elle agissait sur ordre d’hommes politiques comme lui, avec l’assentiment des autorités camerounaises issues de la décolonisation.
Trump rêve d’obtenir le prix Nobel de la paix, Macron quant à lui voudrait que l’histoire retienne qu’il a brisé des tabous, des interdits, tant pis si pour cela il doit écorcher l’image de la France et faire passer les français pour d’abjects individus.
A croire qu’il a été élève des jésuites avec son désir permanent de repentance, hier le Rwanda, l’Algérie, aujourd’hui le Cameroun et demain quoi ? Il passe son temps au confessionnal à avouer les « fautes des autres », surtout pas les siennes. A quand la flagellation en place publique, à la manière des chiites ?
Plutôt que passer ses vacances à Brégançon dans le Var à faire du jet-ski, le bon père Emmanuel aurait dû effectuer un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Finalement, ce n’est pas la voie politique qu’il aurait dû choisir, mais celle du clergé, car il n’aime rien tant que le chemin de croix, et ferait un excellent pénitent.

Il a oublié au passage que si les racines françaises sont chrétiennes, la France est un État laïc et qu’il ne gouverne pas depuis la basilique Saint-Pierre de Rome, mais depuis le palais de l’Élysée. Il n’est pas Pape, mais seulement président de la République, il ne règne pas sur plusieurs milliards de croyants mais sur quelques soixante-dix millions de citoyens.

Et si les voix du seigneur sont impénétrables, les voix élyséennes sont quant à elles indéchiffrables.

Ukraine : Ses habitants ne sont pas du bétail qu’on échange à son gré, et le pays un comice agricole où on fait son marché aux bestiaux !!

On l’oublie un peu vite, mais qui dit échange de territoires, dit aussi échange de personnes qui les occupent ! Leur demande-t-on leur avis ? On nous a déjà fait le coup à Yalta, lors de la 2eme guerre mondiale, lorsque Staline, Roosevelt et Churchill se sont partagés, ont dépecé plutôt, la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Pologne et une partie de l’Allemagne. Résultat, ces populations ont vécu sous le joug soviétique et communiste pendant près de cinquante ans avant de reconquérir leur liberté !

On n’est pas instruit de l’expérience ?

Ce genre de marchandage sur le dos des peuples est proprement immoral et scandaleux. Les hommes et femmes ne sont pas des pions qu’on déplace à sa guise sur l’échiquier des nations, c’est révoltant, de l’arnaque pure et simple. Et d’ailleurs, de quels échanges parle-t-on, on doit plutôt parler de vol de territoires. Qu’à obtenu l’Ukraine après l’annexion militaire honteuse russe de la Crimée en 2014 ? Une partie de Moscou ou de Saint-Pétersbourg ? Rien de tout cela !

Qu’obtiendra-t-elle demain après l’annexion des quatre oblasts de l’Est (Lougansk, Kherson, Zaporijjia et Donetsk) par Poutine ? Rien, non plus, nada ! Un tel échange s’apparente à une vulgaire escroquerie au niveau du droit international qu’on foule aux pieds ! En plus d’être criminel, le régime de Poutine se double d’un délinquant de droit commun qui s’approprie indûment les biens d’autrui, les gangsters et mafieux n’agissent pas autrement, au nom de la loi du plus fort. Les russes sont des pirates des temps modernes qui ont substitué la couleur noire au drapeau rouge de la révolution d’octobre, faucille et marteau en moins. L’idéologie a changé, les mœurs non.

Et pour comble d’ironie, il faut qu’un occidental capitaliste, dépositaire de la bannière étoilée, lui-même peu regardant sur la légalité et en délicatesse avec la justice de son propre pays, se prête à cette odieuse combinaison. Pour lui, tout est bon afin d’obtenir le prix Nobel de la paix, dont il rêve comme un gosse capricieux de sa première console de jeux.

Cette alliance, contre nature, est celle de la carpe et du lapin !

Ce jeu de dupes, ces compromissions sordides entre les deux hommes sur le dos des peuples, en l’absence même du chef d’Etat ukrainien, premier intéressé, est odieux. La loi de la jungle et des affairistes a remplacé les traités diplomatiques et les règles internationales.

On est revenu au temps du chacun pour soi et Dieu pour tous, et non du « Un pour tous et tous pour un » glorifié par Alexandre Dumas.

Le temps des gentilshommes a laissé la place à celui des brigands, sans foi ni loi, à des méthodes de truands plus familiers des bas-fonds de la société que des institutions démocratiques.

Le monde que nous vivons est non seulement égoïste, pervers, violent et cruel il est aussi indécent et dépourvu d’éthique, c’est ce qui le rend irrespirable !

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