Ces individus en effet s’en prennent à notre civilisation, de la même façon que dans l’Antiquité les Burgondes et les Visigoths s’en prenaient aux civilisations grecques et romaines. Du coup tous les territoires sont touchés, les grandes comme les villes moyennes, jusqu’à nos plus petites localités rurales.
Les mots du ministre de l’Intérieur sont bien choisis. Il est urgent de déconstruire la fabrique des barbares !
Il faut reconnaître que ce délitement de la société est grandement favorisé par une police entravée, une justice surchargée et un système pénitentiaire qui n’offre plus un nombre de cellules suffisant aux délinquants et criminels. Où sont les dix mille places de prison promises par le chef de l’Etat en 2017 ? Résultat, il existe dans le pays un sentiment d’impunité générale et les nouveaux barbares ne redoutent plus l’Etat de droit français, craignent davantage la loi des caïds, l’ordre mafieux que le code de procédure pénale et la salle d’audience des tribunaux correctionnels. Dans notre société, il n’y a que les familles des victimes qui prennent « perpètes », comme les parents du jeune Matisse, huit ans, qui a été assassiné à coups de machette par un afghan âgé de quinze avant d’être condamné à seulement huit ans de prison ferme, après que les juges aient reconnu chez lui une « altération du discernement ». Voilà ce qu’est devenu notre Etat de droit lorsque le code pénal n’est plus en adéquation avec la réalité d’aujourd’hui.
Alors, la France « fabrique de barbares » ? Oui, si l’on songe à cette culture de l’excuse, mise en avant par le système judiciaire depuis plus de trente ans, favorisée par une gauche permissive et angélique, à la dislocation du foyer familial qui a permis la prolifération d’une génération d’adolescents violents, guidés par leurs seules pulsions et encouragés par les réseaux sociaux, mais aussi au développement à grande échelle du trafic de drogues, générant une économie parallèle et l’argent facile, et une multiplication grandissante du nombre des consommateurs. Sans oublier une défaillance du système éducatif. En clair, un abandon généralisé, un renoncement permanent des personnes et des institutions. Les piliers de notre démocratie se sont lézardés sous nos yeux et aujourd’hui nous assistons, impuissant, à l’ébranlement de tout notre édifice républicain, où le régalien est en voie de disparition du fait de nos petites lâchetés, de la perte de nos repères et du sens que nous donnions, jusque-là, à l’existence.
Ces barbares, ces mineurs hyper violents sont en totale rupture avec toutes les valeurs, les codes de notre société, ainsi que les règles de la vie en commun. Aujourd’hui ces jeunes malfrats volent, pillent, trafiquent, rafalent à l’arme automatique, font régner un climat de terreur dans les cités et tuent sur commande, sans aucun discernement, ni retenue. Ils assassinent pour quelques milliers, voire centaines d’euros, partant du principe que la « vie ne vaut rien« , oubliant seulement que « rien ne vaut une vie« .
Doit-on pour autant se décourager, s’avouer vaincu, certes non, mais la réponse ne viendra que d’une reprise en main énergique, familiale et scolaire, et de sanctions fortes et immédiates. Ici, comme pour l’islamisme radical il nous faut prendre conscience du danger. Assez de temps perdu, il est temps d’arrêter de faire preuve d’angélisme, de nourrir cette culture de l’autoflagellation dont nos compatriotes raffolent. Il nous faut être inflexible et n’accepter aucune concession, refuser tout renoncement.