De la guerre conventionnelle à la guerre nucléaire, de la guerre froide à la guerre chaude, jusqu’à la guerre commerciale et économique. Les unes font des morts et des blessés sur les champs de bataille, sur terre, en mer et dans le ciel, les autres des victimes dans les entreprises : dépôts de bilan, faillites, licenciements collectifs, etc. qui peuvent entraîner des drames familiaux et des suicides … donc également des morts.
C’est ce type de guerre que vient de déclarer au monde entier Donald Trump, par la signature de simples décrets, en augmentant unilatéralement les droits de douanes sur les produits et marchandises exportées aux Etats-Unis : 35 % pour l’Asie, 20 % pour l’Europe. Les alcools, les fromages, les produits de luxe français, etc. sont ainsi visés par l’autocrate américain, mettant du même coup en danger de mort viticulteurs et producteurs de l’Hexagone. Du jamais vu depuis un siècle !!
On va mesurer l’ampleur des dégâts dans les mois à venir mais nul doute qu’on va assister à une augmentation vertigineuse des cessations d’activités, un peu partout dans le monde Des centaines de millions d’individus vont être impactes … et cela par la volonté d’un seul homme. Jamais abus de pouvoir n’aura été aussi grand ! Jamais une telle volonté de puissance et d’asservissement n’aura été été à ce point affichée cyniquement.
C’est Néron et Caligula réunis, puissance X, à la Maison Blanche.
Nous venons de basculer dans une nouvelle ère, non pas celle d’un capitalisme sauvage, mais d’un capitalisme barbare. Les barbares états-uniens sont rentrés dans les villes, alors, qu’hier encore, l’Amérique était le phare de la liberté et le cœur de la démocratie en Occident. On est loin des paroles du cardinal de Richelieu pour qui « la politique, est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire ». Pour Trump, la politique est devenue une forme d’exercice pervers d’un pouvoir où l’égoïsme est sublimé.
Il y eut la chute de la République romaine, suivie de l’empire romain, le régime nazi lui même, promis à durer mille ans se consuma en l’espace de deux décennies, pour ne citer que ces deux exemples historiques, alors combien de temps avant que le populisme Trumpien ne regagne les ornières de l’histoire, d’où il n’aurait jamais dû sortir ?
L’ Amérique a enfanté d’une sorte d’Alien, adepte du Veau d’or, ou plutôt d’un dieu païen, le dollar ! Et étrangement le matérialisme, si cher à Marx, est de retour là où on ne l’attendait pas, au pays du libéralisme. Ubuesque ! L’avenir promet d’être très incertain car on n’a pas encore mesuré la capacité de nuisance de D. Trump, mais déjà la planète s’est réveillée avec la gueule de bois