On prête le projet à Emmanuel Macron le projet de profiter de la conférence sur la Palestine, le 18 juin à New-York, pour reconnaître l’Etat palestinien. Voudrait-il chausser les bottes de sept lieues du général de Gaulle qu’il n’agirait pas autrement, car cette date est, oh combien, symbolique.
Sauf que reconnaître la Palestine c’est aussi reconnaître le Hamas, mouvement islamiste et terroriste qui gouverne la bande de Gaza, et ignorer le sort des israéliens encore retenus comme otages par leurs geôliers. C’est aussi feindre d’ignorer que le Hamas ne reconnaît pas l’Etat d’Israel et a juré sa destruction. Il s’y emploie d’ailleurs activement au prix de milliers de victimes depuis des décennies et particulièrement depuis trois ans, par son offensive barbare du 7 octobre 2023. Dans ces conditions reconnaître aujourd’hui un État palestinien reviendrait à légitimer le terrorisme que s’efforce précisément d’éradiquer Israël.
Le 18 juin 1940, par son appel, depuis Londres sur les ondes de la BBC, le général de Gaulle appelait les français à le rejoindre pour poursuivre le combat contre les nazis et défendre la liberté et la démocratie. L’appel de Macron le 18 juin 2025 serait un encouragement à s’opposer à la présence d’Israël dans la région en faveur d’un groupe d’islamistes désireux d’imposer la charia, et nul doute que cet appel resterait comme un très mauvais signal et marquerait d’une pierre noire son deuxième quinquennat.
N’est pas le général de Gaulle qui veut, l’un a imprimé de sa marque l’Histoire de France, l’autre l’a falsifié. Il ne faut pas confondre l’original et sa pâle copie.