Le sujet des enfants-soldats en Afrique, et leur sort abominable, a aussi inspiré mon ami Laurent Lementec, Lieutenant-colonel CR des troupes de marine. Il en a fait un des poèmes de son recueil de poésie à paraître prochainement en librairie et l’a illustré grâce au talent d’un de ses amis dessinateur tchadien.
J’ai souhaité joindre à ma fiction « Amadou l’enfant-soldat du Sahel » le poème, dont on trouvera le texte ci dessous, et Laurent m’a accordé son autorisation fort gentiment ce dont je le remercie bien sincèrement. J’ai connu Laurent au cours des années 1990 alors qu’il se trouvait au 2e RIMA stationné au camp d’Auvours à Champagne près du Mans. Nous avons immédiatement et spontanément sympathisé et s’en est suivi une réelle amitié. Pour avoir beaucoup baroude en Afrique celui-ci est un grand connaisseur, doublé d’un amoureux de ce continent auquel il est très attaché comme beaucoup de ses camarades des troupes de marine et c’est un point que nous avons en commun.
Nous avons ensemble la même passion du Sénégal, du Mali et du Tchad que nous connaissons bien, lui et moi. A N’Djamena j’ai effectué un reportage sur le dispositif militaire français Épervier a l’époque du président Hissen Habre, ainsi qu’organisé une opération humanitaire, au Mali j’ai interviewé l’ancien président de la République Alpha Omar Konare et au Sénégal, outre une mission humanitaire, je m’y suis rendu à diverses reprises, toujours dans un but professionnel. J’ai une affection toute particulière pour l’ile aux esclaves de Goree et le monastère de Keur Moussa qui a été fondé par les les moines de l’abbaye de Solesmes, près de Sable-sur-Sarthe. Les deux sites religieux, l’africain et le sarthois, sont d’ailleurs jumelés et les chants grégoriens de l’un et africains de l’autre sont une merveille.
Quant à Laurent je ne compte plus le nombre d’OPEX ( opérations extérieures) qu’il a effectué en Afrique, qui est l’ADN il est vrai des troupes de marine. J’ai eu la chance d’accompagner à plusieurs reprises des éléments du 2e Rima en opérations, durant la première guerre du Golfe, en Cote-d’Ivoire, en Somalie, au Cambodge, en Bosnie, en Albanie, au Kosovo, etc. ,bivouaquant avec eux dans le désert un soir de réveillon de Noël, campant dans les ruines de l’ambassade de France à Mogadiscio, dans la brousse ivoirienne où sur les hauteurs des monts Igman à Sarajevo
et j’ai pour les marsouins et leurs officiers un immense respect et une profonde admiration, Leurs détachements sont souvent en premières lignes, là où la France les envoie, et ils comptent dans leurs rangs de nombreux morts et blessés ce qui leur donne droit à toute notre reconnaissance.
Encore merci Laurent, toi l’amoureux de l’Afrique, pour ce magnifique poème,
JYDuval, diplômé de l’Institut des Hautes Études de La Défense Nationale, IHEDN, journaliste spécialiste des questions militaires.