La quinzaine de Roland-Garros se sera limitée pour les français à une huitaine. Pourquoi nous ne sommes-nous pas surpris ? Cela fait des années que ce même schéma se reproduit, en dépit des petits génies qu’on nous annonce Vous allez voir, ce que vous allez voir ! Cette année le sauveur français était Luca Van Asshe. Et finalement pour lui aussi cela a été un petit tour et puis s’en va. Il y a comme dirait l’autre un malaise.,

Pourquoi en est-on arrivé là ? Est-ce dû au fait qu’il n’y aurait pas assez de clubs de tennis en France ? Peu de licenciés ? Trop peu de courts ? Renseignements pris il existe 7 340 clubs dans l’Hexagone, soit une moyenne de quatre-vingt par département ! Quant aux licenciés affiliés à la Fédération, il y en a un million environ ! Enfin on dénombre quelques 32 560 courts à travers le pays !  Et malgré cela, on court depuis quarante-trois ans après un trophée à Roland-Garros, il court, il court le furet du bois joli …

J’ai voulu trouver une explication à cette bérézina gauloise, j’ai donc enquêté et je pense avoir trouvé. La première raison nous est fournie par le joueur Benoit Paire lui-même : « Les balles du tournoi sont vraiment nulles, elles grossissent au bout de deux secondes et ne durent même pas un jeu. Si on veut avoir du beau spectacle ce n’est pas avec ces balles là qu’il faut jouer au tennis. Avec celles-ci on ne peut pas avancer, on ne peut pas attaquer, on ne peut pas faire un ace quasiment. C’est vraiment un autre style de tennis, ça se joue sur le physique, celui qui va tenir la balle le plus longtemps dans le court, la balle n’avance pas ». Et bien voilà, si les français perdent c’est de la faute aux balles. Quelle malchance ! Puis après réflexion, je me suis « quel c… je fais ! Les autres joueurs emploient des balles identiques, cela ne peut pas être cela ». Au demeurant Benoit Paire n’est pas à un excès de langage près, c’est un familier de la punchline qui affirmait à propos de Roland-Garros, « Je n’en ai rien à branler, rien à foutre, l’ambiance est nulle » L’homme est coutumier du pétage de plomb. Pour info il est actuellement 216ème au classement ATP, ceci explique peut-être cela et il reconnaît lui-même que la fête et l’alcool lui auraient coûté cent quatre-vingt-dix-neuf places … Bravo l’artiste et chapeau le sportif de haut niveau !

Ma deuxième découverte sera je l’espère plus convaincante. En me promenant du côté des vestiaires j’ai découvert que certains joueurs profitaient des temps morts, en réalité des pauses-pipi afin de soulager une envie pressante, pour casser le rythme du jeu de l’adversaire. C’est ce qui s’appelle des éclipses gagnantes, et à ce petit jeu-là Novak Djokovic est un spécialiste. En 2021 à Paris, alors qu’il était mené deux sets à rien en 8ème contre Musetti, puis plus tard en finale contre Tsitsipas, il avait renversé la vapeur en faisant poireauter son adversaire sur son banc alors que le règlement n’autorise d’aller au petit coin qu’une fois par match.  Djokovic à d’ailleurs récidivé un peu plus tard à l’Open d’Australie. J’en conclus que nos joueurs français ont une prostate en meilleur état que leurs adversaires et qu’ils ont tort de ne pas recourir aussi souvent qu’eux aux pauses-pipi.

Moralité de l’histoire, en 2024 qu’ils utilisent eux aussi ce subterfuge afin de pouvoir espérer passer en deuxième semaine et comme Yannick Noah en 1983 (c’était il y a un siècle) remporter une finale à Roland Garros.

A quoi ça tient tout de même une victoire en Grand Chelem