Catégorie : La plume au vent Page 32 of 41

« Les douze salopards » sont de retour sur vos écrans !

 « INFO BFMTV. Douze personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte après l’attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses dans la nuit du samedi 1er juillet »

En lisant cette dépêche j’ai immédiatement pensé au film de Robert Aldrich, « Les douze salopards » sorti en 1967 avec Lee Marvin et Charles Bronson. Car ce sont bien douze salopards que la police a mis en garde à vue suite à l’attaque ciblée du domicile de Vincent Jeanbrun, le maire de cette commune de la banlieue parisienne. Rappelons brièvement les faits, la France vivait alors sa troisième nuit d’émeutes urbaines quand plusieurs individus décident de lancer un véhicule (volé) en flammes sur le portail de l’habitation, puis d’envoyer sur celle-ci des mortiers de feux d’artifice depuis le jardin.

En l’absence du maire à son domicile sa femme et leurs deux enfants réussissent alors à s’enfuir et dans leur fuite l’épouse fait une chute et se blesse. Elle sera hospitalisée par la suite. On imagine le climat de terreur qu’elle et ses enfants ont vécu. Les faits étaient jugés suffisamment graves pour qu’une enquête pour « tentative d’assassinat » soit ouverte par le procureur de la République.

Aujourd’hui, deux semaines plus tard les enquêteurs de la PJ du Val-de-Marne ont donc interpellé douze individus, douze salopards, habitants de la commune de L’Haÿ-les-Roses, tous majeurs, le plus jeune est âgé de 18 ans, dont certains sont déjà connus des services de police, comme c’est surprenant.

A la différence des personnages du film, douze criminels, qui vont accomplir durant la Seconde Guerre mondiale une mission suicide en échange d’une amnistie, ceux de L’Haÿ-les-Roses sont de vulgaires crapules qui méritent de purger de longues années de prison, en espérant que la main de la justice ne tremble pas. Des crapules doublées de lâches pour avoir osé s’en prendre anonymement à la famille d’un élu local dévoué pour sa commune. Des crapules et des lâches, mais aussi des criminels, ce qui fait bien d’eux douze salopards pour qui le film ne peut pas se terminer sur une Happy-End

Ma chronique estivale : Le baccalauréat sinon rien …

Autant vous l’avouer, j’admire la ténacité et l’opiniâtreté de ceux qui ne lâchent rien, ne s’avouent jamais vaincu et refusent la fatalité. L’abandon est souvent tentant mais tellement médiocre, en plus d’être lâche.

C’est pourquoi l’histoire de Liang Shi mérite d’être contée car elle fait partie de ces éclats de vie révélateurs du tempérament de chacun d’entre nous.

Liang Shi vit dans le sud de la Chine, il a 56 ans et on peut dire qu’il a réussi dans la vie grâce à son entreprise de construction prospère. Ce millionnaire pourrait s’estimer heureux mais Liang Shi ambitionne avant tout de réussir sa vie et pour cela encore faut-il qu’il décroche son gaokao, l’équivalant chinois du baccalauréat. Il s’est présenté vingt-six fois à l’examen et cette année encore, pour la 27ème fois, il a échoué, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !

Or Liang Shi a un rêve, celui d’intégrer l’université du Sichuan, la région où il vit, et pour cela il s’est imposé durant de longs mois une « vie monacale », allant jusqu’à réviser douze heures par jour, mais le 23 juin dernier il a découvert que son nom ne figurait toujours pas sur la liste des candidats admis au fameux sésame.

Toute autre personne que lui aurait jeté l’éponge, se rendant à l’évidence que les études n’étaient pas faites pour lui. Mais c’est mal connaître Liang Shi, qui a décidé de se représenter l’année prochaine pour la vingt-huitième fois consécutive. On ne peut pas dire qu’il manque de suite dans les idées. Sitôt la décision connue il a d’ailleurs indiqué : « Si j’arrête de me présenter au gaokao, chaque tasse de thé que je boirai pendant le restant de ma vie aura un goût amer ». Philosophie de Confucius, ou pas, je lui tire mon chapeau, et ma révérence en prime.

Cette histoire m’a rappelé quelqu’un de mon entourage familial qui avait embrassé la carrière d’inspecteur de l’Education nationale et qui à l’âge de la retraite s’était mis en tête de reprendre des études à l’université alors que tant d’autres préfèrent les balades en camping-car, la pêche à la ligne à l’ombre d’un saule pleureur ou la belotte entre amis. Résultat, trois ans plus tard il pouvait s’énorgueillir d’avoir obtenu une licence de lettres modernes, démontrant qu’il n’y a pas d’âge pour s’instruire et qu’à choisir, mieux vaut mourir cultivé que riche au cimetière. Confucius disait cela autrement : « Lorsqu’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide ». A chacun de fait le test et de méditer cette maxime. Je vous souhaite de belles vacances estivales.

 

 

La société française est gravement malade et le patient convulse !

La France vient de vivre plusieurs nuits d’émeutes avec un triste bilan de blessés dans les deux camps, d’incendies de bus municipaux et cars scolaires, de voitures, y compris celles d’habitants des quartiers déshérités, de bureaux de poste, de mairies, d’écoles, de bibliothèques, etc. autant de services publics qui vont impacter demain la vie quotidienne des familles les plus modestes, la rendant encore un peu plus difficile. Est-ce ce que voulait les émeutiers pour leurs parents ? Comment en est-on arrivé là ?

Force est de constater l’inertie de plus de trente ans de nos dirigeants politiques de tout bord, l’échec des différents plans de la ville qui n’ont fait qu’apporter un cautère sur une jambe de bois, mais aussi l’éducation parentale. De très nombreuses familles sont aujourd’hui monoparentales, le mari le plus souvent a déserté le foyer et la femme doit travailler pour nourrir la famille, payer le loyer et élever deux, trois, quatre enfants. C’est ainsi qu’on voit des gamins traîner dans les rues à une heure du matin, sans surveillance, en train de caillasser les CRS.

Dans nos banlieues, certaines cités sont devenues des véritables bombes à retardement avec le trafic de drogues et les points de deal qui fleurissent aux différents croisements, sans oublier un chômage endémique, source de désœuvrement.

Comment dans ces circonstances s’étonner qu’une étincelle mette le feu aux poudres ? Elle surgit avec la mort dramatique d’un adolescent de dix-sept ans habitant Nanterre suite au tir d’un policier lors d’un contrôle routier. Malheureusement comme toujours ce sont les plus modestes, les plus fragiles qui font les frais de ces violences urbaines : logements sociaux incendiés, voitures brûlées, écoles, mais aussi supermarchés de proximité et bureaux de poste détruits, autant de services indispensables.

Demain, il faudra payer tous ces dégâts, la facture sera très lourde, et ce sera au détriment de nouveaux équipements collectifs indispensables.

En revanche dans toutes ces atteintes aux biens matériels, parmi toutes ces mairies, commissariats, centres des impôts, casernes de pompiers, une administration à été épargnée : les caisses de sécurité sociale et d’allocations familiales qui versent les aides sociales et le RSA.

Que faire contre ces voyous qui veulent casser du flic ? ces incendiaires, ces pillards ? Que fait-on de ces réseaux sociaux qui relaient la haine quand ils ne la suscitent pas ? Comment venir à bout de ces violences à quand depuis des décennies on est incapable de stopper les violences conjugales et familiales, le harcèlement scolaire, le racisme et l’antisémitisme ? Oui comment ?

Notre société est gravement malade et il nous manque un médecin urgentiste pour la guérir de tous ses maux. C’est oublier que comme un individu, la société elle aussi meure un jour faute de soins.

Merci à Vincent Jeanbrun, ce maire courageux de La Haÿ-les-Roses !

Je veux dire à Vincent Jeanbrun, maire de la Haÿ-les-Roses tout mon respect et toute mon admiration pour son courage d’élu et aussi toute ma compassion pour ce qu’il a vécu, lui et sa famille, lors des dernières nuits d’émeutes urbaines. Ce genre d’hommes manque cruellement à la France et bien de nos dirigeants devraient le prendre en exemple.

S’en prendre aux maires qui sont des hommes et des femmes de terrain, qui mettent tout leur dévouement et leur disponibilité au service de leurs administrés est immonde ! S’attaquer aux mairies qui sont les maisons communes, les maisons du peuple, est odieux ! Seuls des barbares peuvent le faire. Les mêmes qui ont incendié des bus scolaires, des tramways, des voitures, des magasins alimentaires, des bureaux de poste, saccagé tout sur leur passage et pillé les boutiques de nos centres villes. Tout cela révèle une grande lâcheté et une absence totale de civisme et d’éducation !

Alors doublement merci à ce maire exemplaire pour ce sursaut d’honneur et de civisme et retenons son avertissement : « Il faut, non pas restaurer, mais recréer la République ». J’ajoute qu’il faut aussi repenser la laïcité, redonner du sens aux mots Liberté, Egalité, Fraternité, il faut que l’Etat exerce sa mission régalienne qu’une main qui ne tremble pas et que les parents se reprennent en mains, car ils sont responsables de leurs enfants mineurs, il ne faudrait pas qu’ils l’oublient.  Avoir des enfants n’est pas fait que pour être exigible aux allocations familiales, remarquons à ce sujet qu’aucune administration qui distribue les aides sociales n’a été visé par les émeutiers. Comme c’est étrange.

Et cela urge !

Tout le monde abdique dans ce pays, au motif qu’il ne « faut pas faire de vague », je pense notamment aux enseignants qui reçoivent de leur autorité ce genre de directive, sauf quelques personnes courageuses, comme ces maires, ces pompiers, ces policiers, ces urgentistes et infirmiers, qui continent de faire leur devoir dans un chaos indescriptible. Il y a là un sacré chantier en perspective, et à défaut de l’entreprendre nous pouvons nous apprêter à vivre des moments douloureux.

PS. Il était temps que les joueurs de l’équipe de France de football se ressaisissent car ils ne doivent pas oublier qu’ils doivent tout à la France et qu’on a bien pris soin d’épargner leurs luxueuses voitures, contrairement à celles, modestes, des habitants des cités à qui elle est pourtant indispensable pour se rendre au travail et faire les achats pour la famille.

Permis de conduire à 17 ans, et si on peignait la girafe ?

Alors que le gouvernement  va abaisser à 17 ans l’âge pour obtenir le permis de conduire il est amusant de voir qu’on n’a jamais vu autant d’adultes rouler avec des trottinettes électriques …cherchez l’erreur ! Remarquez, dans le même temps les criminels se recrutent de plus en plus chez les adolescents, hier les gosses jouaient avec des fusils à bouchons, aujourd’hui ils rafalent à coup de kalachnikov, du coup l’âge de la criminalité hier encore à 20/25 ans est descendu à 13/14 ans, sinon moins. Faut s’y faire, les temps changent. Juste compensation, les adultes adorent aujourd’hui les jeux vidéo, l’EscapeGame et le Paintball, allez y comprendre quelque chose. Tandis que les uns veulent vieillir précocement les autres aspirent à retrouver le paradis perdu de leur enfance, la vie est décidemment mal faite.

Problème : avec ce permis à 17 ans, l’âge légal étant toujours à 18 ans, qui sera reconnu responsable en cas d’accident de la route, le mineur ou son père ? Auquel cas il y en aura plus d’un qui hésitera à acheter une voiture à son rejeton, courage fuyons. En revanche s’agissant de la culpabilité en cas d’accident mortel, là pas de problème il existe déjà des tribunaux, voire des cours d’assises pour mineurs. Les juristes vont devoir plancher pour mettre en adéquation le code civil et le code pénal.  Question :  à 17 ans on peut devenir un assassin au volant, mais on doit attendre 18 pour voter et choisir son maire ou son député. Voter serait-il plus dangereux que conduire en état d’ivresse, sous l’emprise de stupéfiant, en excès de vitesse, sans assurance ?

Un constat s’impose ici comme ailleurs, on s’américanise pour le meilleur comme pour le pire. Cela fait longtemps qu’on voit dans les séries américaines des gamins partir en boîte au volant de grosses Oldsmobile, l’âge légal aux USA étant de seize ans. On a déjà importé d’outre-Atlantique les Hot-dogs, les cheeseburgers et les Mc Do, le cannabis, la cocaïne et le wokisme, sans oublier le pronom « iel » en fonction des identités de genre, à quand les tueries de masse dans les lycées, voire les écoles primaires ?

Mais j’y pense, qui dit permis à 17 ans, dit une voiture de plus dans la famille, des embouteillages supplémentaires dans les villes, de plus grandes difficultés de stationnement, etc. Elle y a pensé Elisabeth Borne ? Et si cette mesure ne servait qu’à détourner l’attention de l’opinion publique et faire oublier la réforme des retraites, d’un côté on retarde l’âge du départ à 64 ans et de l’autre on rajeunit à 17 ans celui de conduire. C’est ce qu’en politique on appelle le principe des vases communicants.

A moins que cela ne soit qu’un gadget de plus !

 

 

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