Cela faisait plusieurs jours que l’idée était dans l’air dans la « situation room » de la Maison Blanche. On disait Donald Trump indécis, plutôt réfléchi, avant de prendre une décision qu’il savait lourde de conséquences (attaques d’intérêts américains dans la région, blocage du détroit d’Ormuz, actes terroristes aux Etats-Unis, etc.) 
Et cette nuit de samedi à dimanche, les B2, venus de Diego Garcia et de Guam, mais aussi du Missouri, ont largué leurs puissantes bombes dévastatrices GBU-57 sur les sites nucléaires iraniens de Fordo et d’Ispahan,  donnant ainsi un ultime coup de pouce à leurs alliés israéliens qui n’en demandaient pas plus. Et pourtant Trump clamait depuis son élection, à qui voulait l’entendre, « la guerre, plus jamais », « america first », etc. et on évoquait continuellement l’isolationnisme US, le repli sur soi de la bannière étoilée. Mais ces munitions uniques au monde qui disposent d’une ogive capable de s’enfoncer dans le rocher et le béton à des dizaines de mètres de profondeur avant d’exploser ont fait exploser ce concept vendu à ses supporters au cours de la campagne présidentielle.
 Il faut croire que la réalité l’a rattrapé, et que, contrairement à Emmanuel Macron, il n’avait plus confiance dans les mollahs de Téhéran et il a donc décidé de siffler la fin de la récréation. La fourberie de l’ayatollah Ali Khomenei, dont les jours sont peut être comptés, a été déjouée par une Amérique pas mécontente de venger l’humiliation de la prise d’otages de ses diplomates à Téhéran dans les années 1970-1980 et l’envahissement de son ambassade.
 Reste à souhaiter que cette intervention aérienne puisse maintenant entraîner dans son sillage un renversement de régime, celui instauré par la révolution islamique instaurée en 1979 et voir disparaître ses abominations : incarcérations, tortures, pendaisons publiques en application de la charia voulu par un système théocratique Moyenâgeux.
 Le peuple iranien et le monde entier ne s’en porteront que mieux et l’air deviendra un peu plus respirable, un peu moins vicié à l’ombre des mosquées et des minarets chiites, ce qui n’est pas pour déplaire non plus à leurs ennemis jurés les sunnites d’Arabie Saoudite ou encore du Qatar. De là-haut, le prophète Ali ne peut que constater les dégâts et se dire que ses descendants n’en ratent pas une.