Le plus célèbre d’entre eux est incontestablement Adolf Hitler qui a vécu un nombre de mois incalculable dans des bunkers sur les lignes de front des Ardennes et de Prusse orientale, avant celui construit sous la chancellerie à Berlin, où il s’est fait sauter le caisson, plutôt que de recevoir le plafond sur le crâne suite aux tirs de l’artillerie russe. Par sécurité, il a aussi avalé une capsule de cyanure, on n’est jamais trop prudent.

Puis il a eu Saddam Hussein, Mohamar Khadafi, et même Poutine lors de certains moments de tension au cours de la guerre avec l’Ukraine. Sans parler de tous les chefs du Hamas et du Hezbollah, réfugiés dans des tunnels, à Gaza et au Liban et que des bombes israéliennes ont envoyé dans un monde meilleur. Aujourd’hui, c’est au tour du guide suprême iranien Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989,de se planquer comme un pleutre dans un bunker, au nord de Téhéran, redoutant à chaque instant de recevoir une bombe sur le crâne qui l’expédierait ad patres retrouver Allah et les soixante-douze vierges promises en remerciement de ses bons et loyaux services (arrestations, tortures, exécutions etc. ) A 86 ans, soit dit au passage, les vierges en question ne risquent pas grand chose.

Il faut croire que ces dirigeants, et quelque autres, avaient une âme de maçon, comme Bouygues. Ils accordent surtout une valeur inestimable à leur misérable existence, qu’ils soient politiques ou religieux. Tous, à un moment de leur vie, ont vécu comme des rats, ou plutôt des souris piégées par des tapettes pour avoir convoité un morceau de gruyère. Pas de doute, le métier de dictateur et d’autocrate n’est pas de tout repos. Au point de préférer aux palais somptueux une simple casemate en béton pour leur sécurité et leur survie, qui, à leurs yeux, n’a pas de prix. Alors qu’aux nôtres, elles n’ont aucune valeur.