Entre biographie, romans historiques et thrillers ce livre occupe une place à part dans les étagères de ma bibliothèque. Claude Hervé est un sarthois qui a démarré sa vie professionnelle dans les années 60 comme ouvrier spécialisé chez Renault, nanti pour seul viatique d’un CAP d’électricien. Jusque-là, rien que de très banal, mais très vite l’homme va surprendre tout le monde en ouvrant un supermarché au moment précisément où, à Landernau, en Bretagne, Edouard Leclerc créé le premier magasin à son enseigne. Les années qui vont suivre vont alors voir Claude Hervé prendre son envol et implanter plusieurs hypermarchés « Leclerc » et galeries commerciales, au Mans et dans sa banlieue.

J’ai eu l’occasion de croiser la route de ce self made man voici quelques dizaines d’années et de lui apporter mes conseils en matière de communication. Je l’ai accompagné dans plusieurs déplacements en France et à l’étranger à bord de son jet, un Cessna Citation et j’ai été le témoin direct, privilégié, de son ascension fulgurante dans le monde des affaires. Un univers souvent impitoyable, même s’il n’est pas comparable à celui de Dallas, où il s’est taillé une place de choix sur le plan régional en créant des centaines d’emplois et en devenant parallèlement à cela le président du conseil de surveillance du MSB, le grand club de basket de Pro A. Il a occupé ce poste près d’une quinzaine d’années en assainissant les finances du club et en lui permettant de joueur les premiers rôles dans les championnat de France et d’Europe. C’était pour lui une façon de rendre aux sarthois ce qu’ils lui avaient apporté à travers le succès commercial de ses magasins.

Le parcours de ce chef d’entreprise. Capable de tenir la dragée haute aux meilleurs juristes, architectes, banquiers, comptables etc., cet aventurier des temps moderne, m’a fasciné au point de ne cesser, des années durant, de le « harceler » jusqu’à obtenir, enfin, son imprimatur pour raconter librement sa destinée incroyable. Il en a résulté « le roman d’une vie, de la Régie Renault à la Grande Distribution ». Ma seule condition était que je conserve la maîtrise complète de l’ouvrage de A à Z et j’ai plaisir à reconnaître qu’en découvrant le manuscrit Claude Hervé ne changea pas une virgule au texte.