En écrivant « Trois divas et un divan » j’avais en tête d’inaugurer une sorte de série où l’on retrouverait quelques personnages récurrents. En particulier Franck Cross, officier Britannique du MI6 d’origine franco-écossaise.  Les lecteurs qui ont lu le roman se souviennent que c’est ce psy qui a recueilli les confidences de Coco Chanel, Mata-Hari et Anna Reitsch réapparues mystérieusement près d’un siècle après leur mort.

J’avais en effet pris goût à ce genre « anticipation » qui mêle l’histoire à l’anticipation. En outre il est savoureux de redonner vie à des personnages célèbres et de les faire réapparaître dans un monde différent de celui qui a été le leur. Imagine-t-on le choc « post-traumatique » que peut provoquer une plongée dans un univers si différent que celui qui sépare les années 1920-1950 et l’année 2030.

Je me suis donc attelé à une sorte de « suite », un deuxième opus avec « La mémoire effacée d’Abigail ». Le point de départ de cette histoire remonte à la mort de la princesse Diana, lady Di, qui comme pour beaucoup de gens, m’a bouleversé. Tout était là pour ça, une jolie princesse, un affreux mari, une famille royale qui ne l’aimait pas, etc. et surtout une mort qui a défaut d’être suspecte reste mystérieuse.

Je n’ai jamais été un partisan de la théorie du complot comme tout bon journaliste je ne suis pas disposé à prendre pour argent comptant ce que l’on veut bien nous faire croire.  Je me retrouvais donc dans une situation comparable à celle que j’avais connue avec « So-Ho et le complot du président » ou la version « accidentelle » d’un crash aérien se voit totalement remise en cause des dizaines d’années plus tard. Pour Diana, j’ignore si dans quelques années nous découvrirons une vérité différente de celle « officielle » que nous connaissons aujourd’hui, ce que je sais c’est que le romancier à le droit de présenter une autre lecture des évènements et de l’accident du pont de l’Alma. C’est ce que la princesse Diana, elle-même, m’a permis de faire dans « La mémoire oubliée d’Abigail ». Au titre d’anecdote, dans une première mouture du manuscrit j’avais gardé les véritables noms des personnages, mais pris d’un doute j’adressais l’ouvrage à un de mes amis avocat. Bien m’en  prit car celui-ci m’indiqua que je m’exposais à un procès retentissant avec la couronne d’Angleterre. C’est ainsi que Diana est devenue Abigail.

Et comme notre histoire contemporaine fourmille de situations mystérieuses, inexpliquées, je travaille sur la sortie d’un troisième opus autour d’un autre personnage féminin légendaire.