Mardi, il devra nommer un nouveau Premier ministre, le quatrième en trois ans ! Avec lui la IV eme République est de retour, youpi, youpla boum !

Il nommera peut-être un socialiste, Olivier Faure, alors que la France n’a jamais été aussi à droite, allant une fois de plus contre les souhaits des français, et que le PS aura paradoxalement voté contre la confiance à François Bayrou. Qui oserait accorder une prime à ceux qui vous ont dénigré la veille, sinon Emmanuel Macron.

Puis mercredi, il affrontera la grogne-colère du peuple avec le mouvement « Bloquons tout » et pire, vendredi, l’agence de notation Fitch risque de dégrader la note de la France, ce qui entraînera de facto une hausse des taux d’intérêt pour un pays déjà lourdement endetté, qui vit sous perfusion.

A quand l’ordonnance du docteur FMI, pour nous administrer sa potion amère, comme à un vulgaire pays du tiers-monde ?

Tout va très bien madame la marquise, tout va très bien !

La raison de tout cela est que nous avons à la tête de l’Etat, un président lourdement handicapé : sourd et aveugle, mais qui n’a pas oublié d’être bavard lorsqu’il s’agit de s’auto-glorifier.

Son remaniement, il le sait, ne changera rien, car le futur chef du gouvernement sera aussi impuissant que l’actuel face à une Assemblée nationale ingouvernable. Ce n’est pas une crise politique que nous connaissons en effet, mais une crise institutionnelle, parlementaire, une crise de régime (macroniste), et face à cela il n’y a que deux solutions possibles : la dissolution et le retour aux urnes des électeurs pour trancher le noeud gordien (il n’en veut pas) ou la démission de ses fonctions (il ne s’y résout pas).

Nous sommes donc, de par sa volonté, dans une impasse qui risque de durer jusqu’aux présidentielles de 2027. Ou pas !

Un président, à ce point impopulaire, digne de ce nom, s’en irait au nom des intérêts supérieurs de la nation car il en va de l’avenir de la France et des français. Pas la peine de citer De Gaulle sans arrêt et le copier aussi mal. Il y eut « L’honneur perdu d’un capitaine », celui d’un officier accusé d’avoir pratiqué la torture en Algérie, nous avons aujourd’hui « l’honneur perdu d’un président » prêt à tout pour conserver le pouvoir, quitte à ce que demain, faute d’avoir été entendus, les français marchent sur l’Élysée et réclament sa destitution.

On croyait avoir connu le pire avec Hollande, ce président sourcier qui faisait pleuvoir, ce « capitaine de pédalos » qui aimait rouler à l’aube, en scooter, dans les rues de Paris et apporter des croissants chauds à sa dulcinée Julie Gayet, mais ne dit-on pas que le pire n’est jamais certain ?

Il se pourrait bien en revanche qu’Emmanuel Macron, qu’on nous a vendu comme « l’enfant prodige », le « Mozart de la finance », se révèle le pire président de la 5eme République. Celui qui aura rabaissé la présence française à l’étranger, cultivé « la repentance » à outrance, nous humiliant devant l’Algérie, recevant un chef jihadiste à l’Elysee et reconnaissant la Palestine en s’aliénant l’amitié d’Israel, lourdement endetté le pays et désarmé celui-ci face à l’immigration et l’insécurité dans nos villes.

Sarkozy et Hollande n’avaient effectué qu’un seul quinquennat, quelle idée d’avoir donné les clés de l’Élysée pour deux mandats à un tel apprenti sorcier ? Quelle erreur surtout, nous avons été victimes d’un abus de confiance.

Un jour les psy se pencheront, non comme les fées sur son berceau, mais sur ce cas d’école d’un pays, qui, à trop rechercher le père (C. De Gaulle), a donné le jour à des enfants adultérins ou incestueux.

Jean-Yves Duval journaliste écrivain