Il est d’usage chaque mois de janvier de se souhaiter une bonne santé et beaucoup debonheur même si, malheureusement, ces vœux ne sont loin d’être exaucés au cours des 365 jours qui suivent.
Pour ma part je souhaite que la paix règne dans le monde en 2023, un état pratiquement inconnu depuis que le monde est monde. Au fil des siècles l’idéologie, la religion, le désir de conquérir des territoires, de bâtir des empires, d’accroître sa puissance et ses richesses ont armé le bras des hommes. Plus récemment, avec des armes toujours plus modernes et puissantes la force de destruction n’est démultipliée pour en arriver à l’holocauste de la deuxième guerre mondiale et depuis à des génocides comme au Rwanda, au Cambodge où en Bosnie et demain peut-être en Ukraine.
L’homme est un loup pour l’homme, et l’humanité en paie le prix fort de façon continue. Elle a été trop souvent dirigée par des individus assoiffés de pouvoir, quand ce n’était pas de sang, et de conquêtes, parfois déficients mentaux, souvent mégalomanes ou psychopathes, à l’image des Néron, Napoleon, Hitler, Staline, Mao Tse Tung, Pol-Pot , voire Vladimir Poutine ou le dirigeant de la Corée du Nord demain, tous convoqués au tribunal de l’histoire, à défaut d’avoir été traduit devant des cours pénales internationales. Désormais avec l’arme atomique un chef d’Etat peut faire sauter plusieurs fois la planète, là où ses prédécesseurs ne tuaient « que » quelques centaines, quelques milliers d’individus à coups de bombardes et d’arbalètes. En 2023 les dictateurs essaiment sur tous les continents et se reproduisent dangereusement, à la vitesse de la lumière. Qui sera le docteur Folamour du 21e siècle ? Le siècle actuel connaîtra-t-il la énième extinction de l’espèce humaine, non par suite d’une période glacière ou la chute d’un météorite, mais parce qu’un serial-killer politique appuiera sur le bouton rouge ? Le monde est au bord du précipice, il a déjà un pied dedans. Une simple pichenette suffirait à le précipiter dans la vitrification nucléaire et les ténèbres. Ou sont les grands philosophes, les penseurs d’hier, les grandes voix comme Gandhi, sœur Theresa ou Mandela porteuses de messages de paix ? Ces hommes et ces femmes nous manquent cruellement.
Qui l’emportera de la folie ou de la sagesse ? Et si demain nos sociétés décidaient d’attribuer à la lutte contre la misère et la faim, l’éducation, la santé, l’environnement, etc. les ressources qu’elle utilise aujourd’hui pour l’armement ? Si demain les discours de tolérance l’emportaient sur les appels à la haine ? Si l’homme cessait d’être un prédateur sexuel et bannissait de son comportement les violences familiales ? Si au lieu de nous promettre le bonheur dans l’au-delà on contribuait plutôt à à améliorer le sort des peuples ici-bas ? Si l’homme cessait de courir après la satisfaction de besoins matériels inutiles, de plaisirs futiles, de poursuivre des chimères au profit d’une plus grande solidarité, d’un esprit plus fraternel, plus pacifique, moins agressif, notre bonne vieille planète Terre, agressée, maltraitée de toute part, ne tournerait-elle pas mieux sur son axe ?
L’homme est le seul animal qui cause son propre malheur, le seul prédateur qui s’auto-détruit après avoir exterminé les autres espèces, ainsi que la nature. Doit-on en conclure que la vie serait plus belle sans lui, à nous tous de faire la démonstration que rien n’est jamais irrémédiable et qu’on peut changer le cours de notre destin, d’abord individuel et collectif ensuite.
L’avenir est entre nos mains, il sera ce que nous voulons qu’il soit, à condition de ne pas se résigner, de prendre son courage à deux mains, de refuser la fatalité. Alors, mais alors seulement nous ferons mentir les prophètes de malheur et accèderont peut-être à un état supérieur d’intelligence, cet état après lequel l’humanité court désespérément depuis plus de deux mille ans, sans jamais l’atteindre. Il nous appartient par notre volonté et notre courage d’inverser le cours de l’histoire.
Non, vous ne tuerez pas mes rêves !
JYD