Il y a parfois des informations qui laissent perplexes, comme cette promotion qu’on nous fait quotidiennement pour les voitures électriques, à un moment où l’électricité n’a jamais été aussi chère (+ 10 % au 1er juillet) et ne va cesser d’augmenter dans des proportions stratosphériques. Il suffit pour s’en convaincre de constater le nombre de fermetures de boulangeries dont les factures EDF chauffent plus que le four à pain et où le boulanger cuit sous les dettes.  A un moment aussi où, pour cause de canicule, on s’apprête à fermer deux centrales nucléaires, l’une dans la Drôme et l’autre dans les Bouches-du-Rhône, au motif que l’eau utilisée pour le refroidissement des réacteurs est trop chaude lorsqu’elle est rejetée dans la rivière. Eh oui, Einstein, on avait juste oublié que pour produire de l’électricité on a besoin … d’eau, CQFD !

De la même façon j’ai découvert récemment que pour fabriquer une batterie de Tesla, voiture électrique, il faut :

  • 12 tonnes de saumur pour le lithium,
  • 15 tonnes de minerai pour le cobalt,
  • 3 tonnes de minerai pour le nickel,
  • 12 tonnes de minerai pour le cuivre.

Ajouter à cela que pour obtenir ce qui précède il faut déplacer quelques 250 tonnes de croûte terrestre aux quatre coins du monde.

Et c’est sans compter que pour un Paris-Bordeaux il faut envisager quatre arrêts pour faire le plein, en plus des arrêts-pipi, et prévoir si on a la chance d’avoir un distributeur qui fonctionne à la station, et qu’il ne faille pas faire la queue, environ une demi-heure pour remplir le réservoir, ce qui au bas mot rallonge votre temps de trajet de plus de deux heures, c’est votre belle-mère à l’arrière de la voiture qui est contente.

Bravo, et merci la féé électricité !

Et si ce n’était que cela, mais cette histoire de voiture électrique n’est qu’un des multiples avatars de nos sociétés, comme le dit merveilleusement Anthony Hopkins, vous savez le Dr Hanibal Lecter du film « Le silence des agneaux » qui sait être philosophe quand il n’est pas tueur en série.

« Nous vivons dans un monde où les funérailles sont plus importantes que les morts, le mariage est plus important que l’amour, l’apparence est plus importante que l’esprit. Nous vivons dans une culture de l’emballage qui méprise le contenu »

Merci Docteur Lecter, c’est un plaisir de vous connaître.