Il a commencé sa vie en vendant des saucisses frites, avant de devenir le cuisinier du tsar Poutine 1er, puis son exécuteur des basses-œuvres. Normal pour un ex-taulard reconverti dans les affaires louches. Il l’a terminée le corps démembré, éparpillé en plein ciel au-dessus de Moscou. Funeste destinée que la sienne !

On  peut d’ailleurs se demander pourquoi il a choisi pour enseigne de sa société de mercenaires  le nom  de Wagner, le même que celui du grand compositeur allemand  qu’admirait tant Adolph Hitler. Nostalgie du nazisme, sans doute. Du coup ses spadassins ont été surnommés les «  musiciens ».  Avec, en dehors de la Kalachnikov,  un instrument de musique favori : la masse, dont Prigogine se servait pour fracasser le crâne des hommes qui refusaient de monter au front dans le Donbass. Un son assez inhabituel pour un orchestre, qui, il est vrai, n’avait rien de symphonique ou de philharmonique.

L’homme était connu pour ses injures et grossièretés  à l’encontre du ministre de la Défense russe Choigou et de son chef d’état-major Guerassimov, voire même de Poutine  qualifié de « grand-père », oubliant que lorsqu’on veut manger avec le diable mieux vaut avoir une longue cuillère !

Prigogine était une crapule doublée d’un assassin. En Ukraine comme en Afrique, ses hommes ont tué, pillé,  viole tels des hordes de barbares, et lui s’est payé sur la bête en Centre-Afrique, avec les mines d’or et de diamant, ces fameux diamants du sang, au Congo avec les mines de coltan, ce minerai rare indispensable pour nos téléphones portables, au Mali, etc. amassant du même coup une fortune considérable.  Il a offert aux juntes militaires, parvenues au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat,  au Mali, au Burkina Faso et demain au Niger, une garde prétorienne pour leur régime putschiste  avec ses hommes de mains, sans foi, ni loi. Dans le même temps les jihadistes d’Al Qaida et de l’Etat islamique  n’ont jamais été aussi forts,  occupant une grande partie du Sahel et se préparant à instaurer un califat à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso, dans la zone dite des trois frontières.

C’est cet homme, élevé au rang d’oligarque par le fait du tsar, qui  vient de rejoindre  son créateur maléfique à la suite de l’explosion, en plein vol, de son avion avec lequel il rentrait d’une dernière tournée des popotes africaines.  Il paraît qu’en voyant de son hublot l’aile du jet se détacher et l’appareil partir en vrille  il chantait « plus près de toi, mon dieu, plus près de toi.. » Son vœu a été exaucé , sauf que c’est Lucifer qui lui a ouvert les portes de l’enfer. Comment ne pas se réjouir de ce coup du sort, de ce coup de pouce au destin donné par plus mafieux que lui ?  Il arrive  un jour que la créature se retourne contre son maître, oubliant qu’on ne mord jamais la main de celui qui vous nourrit, et commet  l’irréparable. Pour Prigogine ce jour-là a été atteint lorsque fin juin il a fait monter ses tanks pour une promenade touristique depuis Rostov-sur-le-Don vers Moscou. Un acte séditieux et un véritable crime de lèse-majesté. Le tsar ne pardonne jamais la traîtrise, il aurait dû s’en souvenir  !

A compter de ce moment son destin était scellé et sa pierre tombale aussi. Et deux mois plus tard, jour pour jour, le parrain Don Corleone a signé son arrêt de mort. Vladimir Vladimirovitch Poutine a fait rentrer dans sa boîte de Pandore le diable qu’il avait lui-même fait sortir. Il paraît que le cercueil avait la forme d’un étui à musique.

Les requins se dévorent toujours entre eux, c’est bien connu.