Au théâtre ce soir !
Cette chronique hebdomadaire se veut selon l’actualité et mon humeur un coup de cœur ou un coup de gueule et celle de cette semaine relève plutôt de cette deuxième catégorie. Voici « Au théâtre ce soir ».
Début de la pièce, premier acte : Le rideau se lève sur une déclaration sur RMC de la députée LFI Danièle Obono répondant, voici quelques jours, à Jean-Jacques Bourdin qui l’interrogeait sur le Hamas « C’est un mouvement de résistance ». Entendant cela j’ai cru tomber de l’armoire vu l’énormité de cette allégation et l’injure faite aux nombreux résistants qui se sont battus, ont été torturés et exécutés sous les dictatures hitlérienne, soviétique, chilienne, argentine, grecque, chinoise, iranienne, etc. Il est en effet de notoriété publique qu’à Gaza, si dictature il y a envers la population palestinienne, c’est celle précisément qu’exerce le groupe terroriste Hamas, enfant adultérin et incestueux des Frères musulmans. Par ailleurs oser parler de résistance suite à la barbarie perpétrée par des commandos d’assassins qui ont tué dans des conditions ignobles des centaines d’israéliens dans les kiboutz et enlevé de façon inhumaine plus de deux cents enfants, adolescents, hommes, femmes, et vieillards, c’est d’un cynisme incroyable. Il fallait oser le dire ! Ces propos choquent d’autant plus qu’ils émanent d’une élue de la représentation nationale.
Peu après, Gérard Darmanin, ministre de l’intérieur, comme c’est son devoir et aussi son droit décidait de porter plainte pour « apologie du terrorisme contre la députée insoumise. Fin du premier acte !
Entracte : On a appris que Gérard Darmanin, toujours lui, accuse le footballeur Karim Benzema d’entretenir des « liens notoires » avec les Frères musulmans, d’être engagé dans une lente dérive vers un islam rigoriste et de ne pas s’être associé au deuil national concernant Dominique Bernard, le professeur d’histoire assassiné à Arras par un islamiste. L’avenir dira si le ministre à tort ou raison. Pour ma part je regrette que ce joueur exceptionnel, qui doit toute sa carrière footballistique à la France, se refuse à chanter La Marseillaise lorsqu’il est en « Bleu », lors des rencontres internationales. Comment dans ces conditions peut-on avoir honte d’entonner l’hymne national ?
Deuxième acte : C’est au tour de Louis Boyard, autre poulain de Mélenchon, d’en remettre une couche en déclarant au micro de Bruce Toussaint sur BFM TV : « Si Danièle Obono est destituée, je quitterai ce pays de merde dans les 24 heures ». On croit rêver ! Voilà un homme, ceint d’une écharpe tricolore, descendant de Sieyès, Victor Hugo, Lamartine, Tocqueville, Jules Ferry, autant d’illustres députés, qui ose cracher publiquement sur son pays, qui est aussi le nôtre. Ses prédécesseurs doivent se retourner dans leur tombe. Il est vrai que depuis l’arrivée des insoumis au Palais Bourbon l’hémicycle ressemble davantage à une fosse aux lions où l’on s’invective et s’injurie plutôt qu’à une enceinte où s’élabore des textes législatifs qui conditionnent l’avenir de la France.
A défaut de poursuivre en justice Louis Boyard pour injure publique envers le peuple français on est en droit de s’interroger, si ce pays est « aussi merdique » qu’il le prétend, le mieux ne serait-il pas qu’il aille voir ailleurs si le ciel est aussi bleu et le soleil brille autant ? C’est ce qui s’appellerait mettre ses actes en cohérence avec ses convictions. Sur les réseaux sociaux beaucoup l’y encourage.
Fin du deuxième acte !
Troisième acte : On vient d’apprendre que malgré son soutien affiché au Hamas, Danièle Obono a été nommée juge titulaire à la Cour de justice de la République. A quand Mélenchon ambassadeur de France en Israël ?
Décidemment, à défaut de justice, il n’y a plus de morale. Fin de la pièce, rideau !