Cette  semaine on a appris, avec consternation,  la démission, ou plutôt la mise à la retraite anticipée par mesure de sauvegarde, du proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris, victime de menaces de mort. Pour quel motif ? Parce qu’il avait refusé l’accès à l’école d’une élève voilée, et que celle-ci s’est rebiffée.

Or des menaces aux actes, il n’y a pas loin, si l’on veut bien se souvenir de l’assassinat de deux proviseurs, dont Samuel Paty. On comprend d’autant mieux la décision de cet enseignant, à six mois de la retraite, de se protéger. Force est cependant de constater que l’Education  nationale à, une fois de plus, failli à sa mission de service public.

On ne devrait pas risquer sa vie au motif de transmettre des connaissances et de faire des adolescents des adultes ! On ne devrait pas risquer sa peau, du fait de l’irresponsabilité de parents !
Abdiquer devant une gamine, instrumentalisée par la religion, oui, nous en sommes là désormais. Et ce n’est pas glorieux ! Il peut bien y avoir des discours, de belles déclarations, des effets de manche de nos dirigeants, Premier ministre en tête, mais le fait est là. Cela fait des années, que dis-je des décennies, que le ministère, les rectorats, les académies ne soutiennent plus les professeurs au motif «  pas de vague », songeons au risque d’émeutes urbaines. Et de reculades en reculades la loi est devenue celle de la rue, ici comme ailleurs.
A travers eux, c’est la République tout entière qui est lâche ! Où sont passés les pères fondateurs de la laïcité, ces hussards noirs, en blouse grise, de la III eme République ?  Leurs fantômes hantent la rue de Varenne, dans les couloirs du ministère. Aujourd’hui, il suffit qu’un ado menace un enseignant, souvent au nom d’Allah, pour que l’on baisse, et le pavillon et le pantalon. Où vit-on, France : qu’es-tu devenue ?
Déjà, que sous la pression de certaines associations de parents d’élèves, islamo-gauchistes , il a fallu modifier les programmes scolaires, jugés inappropriés aux yeux de ces mollahs adeptes de la pensée unique. Jusqu’où ces concessions à une minorité agissante iront-elles ? Cela s’appelle de l’abandon en rase campagne.
La France est un pays laïc et s’en honore. Que ceux pour qui la religion est plus importante que le savoir, chez qui le sectarisme défie l’esprit de tolérance cher à Voltaire et au siècle des Lumières , abandonnent l’école publique au profit d’écoles confessionnelles, où il est plus important d’apprendre les versets du Coran que l’esprit des lois de Montesquieu, ou les valeurs républicaines de Liberté, Égalité, Fraternité.
Il est temps de réagir, car si nous n’y prenons garde il nous faudra bientôt recouvrir le buste de Marianne dans nos mairies du voile islamique. Ce jour-là nous aurons perdu la guerre, sans même avoir livré bataille.