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Hier cité des anges, aujourd’hui cité de cendres !

Certains ne manqueront pas de voir dans les immenses incendies qui ravagent depuis plusieurs jours Los Angeles et ses banlieues la vengeance de Dieu devant les crimes irréparables que commet l’homme contre la nature, crimes qui en favorisant le réchauffement climatique sont sources de cataclysmes à répétition ces dernières années, tempêtes, ouragans, inondations, incendies géants, etc..
Cette situation apocalyptique n’est pas sans nous rappeler les villes de Sodome et Gomorrhe  elles-mêmes détruites par le souffre et le feu, victimes de la colère divine pour avoir péché par orgueil. La cité des anges brûle et avec elle le symbole d’une Amérique arrogante, sourde et aveugle face au constat effrayant de l’élévation général des températures sur la totalité du globe, qui met en péril l’humanité chaque jour un peu plus. On sait que désormais la sécheresse, le réchauffement des mers, la fonte des glaciers, et le manque d’eau sont à l’origine d’évènements climatiques calamiteux, que fait-on pour protéger les populations aussi bien en Californie qu’à Mayotte.
L’ Amérique paie aujourd’hui le prix fort en victimes et en destructions innombrables la course effrénée à la rentabilité et au dieu païen dollar. Songeons un instant que pour lutter contre ces mégas incendies Los Angeles et ses 4 millions d’habitants, qui en font la deuxième agglomération la plus peuplée des États-Unis après New-York, n’a pu faire voler qu’un Canadair et une poignée d’hélicoptères, obligé même de renforcer ses équipes de pompiers par des détenus libérés de leur pénitencier, avec sans doute la promesse d’une remise de peine …
Des élus irresponsables
Pourquoi ?  Parce qu’un gouverneur et un(e) maire ont réduit drastiquement les crédits alloués aux pompiers dans un État en proie depuis toujours à de violents incendies, alors que la Californie est un territoire au cœur de la puissance des Etats-Unis, avec 15% du PIB du pays,  ce qui en fait la 5eme puissance économique mondiale. On ne parle pas de la Corrèze.
Des moyens de lutte contre le feu tout à fait dérisoires à l’échelle de l’immensité de cet Etat, le troisième après l’Alaska et le Texas. Et si le mépris affiché par les dirigeants américains dans la lutte contre le réchauffement climatique est criminel, les moyens alloués aux forces de pompiers et de secours le sont tout autant. A quand des sanctions exemplaires à l’encontre des dirigeants coupables de crimes contre l’environnement et l’écologie pour atteintes graves et durables à la santé, à la flore, à la faune, etc., aujourd’hui qualifiés d’écocide, (article L.231-2 dans le code pénal français) et leurs responsables en raison de leurs négligences et manquements graves qui impactent le monde entier ?
Les flammes ont englouti leur rêve américain
Aujourd’hui on compte déjà plus de vingt-cinq morts, des dizaines de milliers d’hectares brûlés, des milliers d’habitations carbonisées, des familles innombrables qui ont perdu le fruit de toute une vie de labeur et sont psychologiquement et moralement détruites. Le coût provisoire estimé des dégâts s’élève déjà à 150 milliards de dollars,  c’est abominable ! Qui leur rendra justice ? Qui paiera, dédommagera les victimes, quand, comment ? Et c’est sans parler des pertes économiques colossales liées à l’arrêt d’activités de nombreux entreprises, alors que l’existence de l’industrie du cinéma est menacée.
Alerte à Malibu ! 
Tout cela au nom de la rapacité, de la cupidité des hommes et de cette mondialisation qui privilégie la consommation à outrance au détriment du respect de la vie. La Californie, terre des exploits de Zorro, se consume pour une poignée de dollars !
Los Angeles a été en partie rayée de la carte des  States, Pacific Palisades est une véritable désolation, Malibu, paradis des séries télévisées, n’est plus qu’un souvenir et sur les hauteurs de Hollywood les villas de milliardaires sont parties en fumée, dont celles de Bruel et de Johnny Halliday, lui qui chantait « Allumez le feu, allumez le feu « … il ne croyait pas si bien dire, et ses paroles étaient prémonitoires. Le bilan est consternant et les hommes sont responsables et coupables de ce désastre.
Oui hier encore cité des anges, Los Angeles, est aujourd’hui devenue la cité de l’enfer, à l’image de Sodome et Gomorrhe. On serait bien avisé de prendre cet avertissement au sérieux avant que la planète toute entière ne s’enflamme.
Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

Adieu l’ami, à Dieu !

28 décembre 2024, hôpital du Mans 

Rendre visite à un ami hospitalisé depuis le 25 décembre en cancérologie, c’est comme accompagner un pèlerin pour son dernier voyage sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. C’est savoir que nos chemins, qui s’étaient jusque-là croisés, vont désormais se séparer et qu’aux mots va bientôt succéder le silence. C’est se dire que les moments partagés hier encore appartiennent déjà aux souvenirs, et qu’une page du grand livre se tourne, celle où toutes nos destinées sont écrites par une main mystérieuse. C’est, dans une chambre aseptisée et stérilisée, mesurer la fragilité de notre présence ici-bas, l’étrangeté de cet organisme humain, à la fois faible et si résistant, miracle de la création, soudainement en proie aux pires tourments existentiels. C’est aussi découvrir le rôle admirable des soignants qui font preuve d’une humanité exemplaire, d’une bienveillance exceptionnelle dans ces moments douloureux. Les paroles très chaleureuses du médecin raisonnent encore dans mes oreilles. C’est enfin en quittant la pièce, avant que la nuit l’obscurcisse, adresser à l’ami, encore présent, et déjà absent, un geste amical.  C’est un peu comme si on éteignait la lumière derrière soi. Il s’appelle Guy Domain, et je le connais depuis trente ans.

31 décembre, dernier jour de 2024

Entré aux urgences le jour de Noël l’ami en question vient de décéder en ce dernier jour de l’année, comme s’il n’avait pas voulu tourner la première page  de 2025 et comme le petit prince de Saint-Exupéry il a rejoint le ciel. En cette périodes de vœux et à quelques heures du réveillon je lui souhaite un beau et paisible voyage. Il sera désormais dans l’univers une étoile supplémentaire qui nous illuminera de sa présence bienveillante et chaleureuse, et certains soirs elle scintillera comme pour nous adresser un salut amical. Cet homme est le père de mon amie Karine et cette disparition soudaine, due à une infection foudroyante, l’a anéanti de chagrin ainsi que sa mère, une femme passée du jour au lendemain du statut d’épouse à celui de veuve. Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie. Cette année, le 25 décembre et le 1er janvier auront été des fêtes tristes, que son âme repose en paix ! 💐💐💐

Guy Domain était chauffeur de l’administration et à véhiculé  plusieurs préfets et directeurs de cabinet de la Sarthe au cours de sa carrière. D’eux d’entre eux comptaient parmi mes meilleurs amis, Jean-Gil Marzin et Bertrand Riou, et nul doute que s’ils étaient encore de ce monde ils seraient très affectés par sa disparition car ils appréciaient l’homme et avaient tissé avec lui des liens amicaux et de confiance, qui dépassaient de loin les seules relations professionnelles. Guy Domain était en effet quelqu’un de gentil, de généreux et était fait de cette pâte de « brave homme », comme l’on qualifie les gens biens, trop peu nombreux sur notre bonne vieille planète Terre.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas, on voit autour de soi des familles régulièrement endeuillées au moment des fêtes de fin d’année, il n’y a pas de bon jour pour mourir,  en pensant que cela ne nous arrivera pas, jusqu’au jour où … et on sait que les prochains Noël et jour de l’An ne seront plus les mêmes, ils seront désormais entachés d’une tristesse indélébile. La joie habituelle des festivités est désormais derrière nous car il manquera toujours un convive autour de la table, un de plus qui viendra s’ajouter aux proches déjà disparus.

Ainsi va la vie qui, d’année en année voit le nombre de  couverts se réduire,  jusqu’au jour où c’est le sien qui sera manquant, car en naissant nous avons signé, sans le savoir, notre propre mort.

Jean-Yves Duval

Coup de cœur littéraire 2024

📚 Coup de Cœur Littéraire

« L’amour au bout de l’enfer » de Jean-Yves Duval, Aïda Edition

Pourquoi ce livre est un coup de cœur ?

« L’amour au bout de l’enfer », s’inscrit dans la lignée de grands romans d’amour et de guerre en conjuguant la fiction et la réalité d’une actualité brûlante au Proche-Orient.

Il est dans la droite ligne de la volonté affichée par l’auteur dans ses différents romans d’instruire et de distraire les lecteurs.

📖 Résumé :

Le roman raconte la liaison amoureuse entre un avocat franco-israélien, Ariel Shapiro, et une pédiatre palestinienne, Yasmin Ashour, alors que le 7 octobre 2023 une attaque des terroristes du Hamas a ensanglanté Israël et que les bombardements de Tsahal qui ont suivi ont endeuillé la population de Gaza.

À propos de l’auteur

Jean-Yves Duval est journaliste ainsi qu’un auteur prolifique ; il a publié dix-sept livres au fil des ans, explorant de nombreux sujets sous toutes leurs facettes : diplomatiques, militaires, humaines.

Sa capacité à vulgariser des problématiques complexes tout en conservant une profondeur analytique fait de ses ouvrages des références prisées tant par les spécialistes que par le grand public.

Jean-Yves Duval ne se contente pas de décrire les évènements. Il interroge leurs causes, leurs mécanismes et leurs conséquences, cherchant à en extraire des enseignements universels.

Jean-Yves Duval n’est pas seulement un journaliste.

Il est un éclaireur des drames humains et des décisions politiques, un pédagogue de la guerre et de la paix.

Sa carrière, marquée par une quête incessante de vérité et de sens, fait de lui une figure essentielle dans la compréhension des conflits contemporains.

Les ouvrages de Jean-Yves Duval sont disponibles dans les meilleures librairies, offrant un panorama précieux sur l’histoire récente.

  • Le prix du sang bleu
  • So-Ho et le complot du Président
  • Le Guetteur d’aurore
  • L’Anneau d’améthyste
  • Adolf H
  • Trois divas et un divan
  • La mémoire effacée d’Abigail
  • Le rêve éveillé du calife
  • Ces Messieurs de Heidelberg
  • Amadou l’enfant-soldat du Sahel
  • Otages des hommes bleus
  • Le monde vu de ma Téranga : trois ouvrages de géopolitique
  • Claude Hervé où la vie incroyable d’un self made man
  • Claude Hervé et le MSB, 16 ans de bonheur
  • L’amour au bout de l’enfer

Laurent Lementec, lieutenant-colonel (cr) des troupes de marine.

Dernière flânerie littéraire 2024, entre « mots » et « maux ».

A quelques jours seulement du changement d’année, j’ai eu l’idée, ou plutôt l’envie, de partager avec vous un florilège de phrases d’écrivains et de personnalités célèbres et de mots d’inconnus qui m’ont particulièrement touché durant les 365 jours qui viennent de s’écouler. C’est pour moi une certaine façon de feuilleter l’éphéméride 2024, avec un brin de nostalgie, mais surtout impatient d’en découvrir de nouveaux au cours des mois à venir, me souvenant de ce quelqu’un m’a dit un jour : » Tu ne seras peut-être pas la couleur préférée de tout le monde mais, un jour, quelqu’un aura besoin de toi pour terminer sa peinture ».

« On avorte l’équivalent de la ville de Lille chaque année en France. L’occident ne fait plus de bébés, c’est un des symptômes d’une dépression collective et d’un suicide programmé de l’occident » , dixit Marie-Estelle Dupont. Cette psychologue physicienne a eu l’occasion depuis de préciser sa pensée « On ne fait plus d’enfants à cause de la profonde déspiritualisation de l’Occident », un sentiment que je partage totalement et qui est très inquiétant pour la survie de nos sociétés européennes. Le vrai choc des civilisations, tant redouté, n’est-il pas celui de la démographie ?

« Quand tu n’as presque rien mais que tu arrives à tout perdre quand même »  j’ai encore en mémoire cette réflexion d’un sinistré après le passage du cyclone Chido à Mayotte, où quand le fatalisme est vertigineux. Ces mots m’ont ramené à Albert Einstein pour qui :  «  Le mot « progrès » n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux ». Un bon conseil : Dans la vie ne laissez pas une mauvaise période vous faire croire que vous avez une mauvaise vie, il y a partout autour de vous des situations plus misérables que la vôtre.

 » Une librairie, c’est le dernier endroit des grandes villes où les gens marchent lentement et parlent à voix basse »  a dit un jour Sylvain Tesson, écrivain voyageur et essayiste. Amoureux de Péguy, il a aussi déclaré :  « Quand j’escaladais Notre-Dame il y avait quelque chose qui ressemblait à la recherche de Dieu », livrant ainsi le rapport intime, le lien organique, spirituel, qu’il entretient avec la cathédrale, considérée comme vaisseau de son existence.

« Il avait dressé à bout de bras le cadavre de la France, en faisant croire au monde qu’elle était vivante » – Propos d’André Malraux au général de Gaulle, dont, à l’époque, il ne soupçonnait pas le caractère prophétique.

 » Nous avons interrompu la vieille chanson qui berçait la misère humaine. Et la misère humaine s’est réveillée avec des cris ». Cette phrase est de Jean Jaurès. La vieille chanson pourrait être la chrétienté chantante à l’heure du soleil déclinant.

« Je n’ai rien à faire dans un temps où l’honneur est puni, où la charité est punie, où tout ce qui est grand est abaissé ou moqué, où partout au premier rang, j’aperçois le rebut, où partout le triomphe du plus bête et du plus abject est assuré ». Je trouve que ces mots de Montherlant, l’auteur du livre « La ville dont le prince est un enfant », qui s’est suicidé le 21 septembre 1972, jour de l’équinoxe de septembre, « quand le jour est égal à la nuit, que le oui est égal au non, qu’il est indifférent que le oui ou le non l’emporte », n’ont jamais été autant d’actualité. Cette phrase pourrait être rapprochée de la suivante :

« Je ne peux pas vivre longtemps avec les êtres. Il me faut un peu de solitude et la part d’éternité ». Elle est signée Albert Camus, qui disait aussi « Toute vie dirigée vers l’argent est une mort. La renaissance est dans le désintéressement » et partageait à coup sûr ces mots de Victor Hugo : « J’ai la haine du mal et l’amour du juste« . Le même Victor Hugo qui avait coutume de dire  : « L’avenir est une porte. Le passé en est la clé ».

« La mort n’est pas la pire chose de la vie. Le pire, c’est ce qui meurt en nous quand on vit ». Albert Einstein, en écrivant cela, avait mille fois raison ce qui explique qu’au cours de notre existence on croise une multitude de zombies. Il ajoutait : « Je crois en une vie après la mort, tout simplement parce que l’énergie ne peut pas mourir; elle circule, se transforme et ne s’arrête jamais ». Ce que Kevin Ngo disait à sa façon « Si tu ne prends pas le temps de créer la vie que tu désires, tu seras forcé à passer beaucoup de temps à vivre une vie dont tu ne veux pas ».  Quant à Orson Wells, il nous prodigue ce sage conseil : « On naît seul, on meurt seul, le reste faites-le en bonne compagnie ». Je complèterai par ce petit échange entre deux amis – « Tu fais quoi dans la vie ? – Je suis prof de l’être, je corrige les maux et j’en saigne ». En lisant ces quelques lignes certains d’entre vous me trouveront peut-être pessimiste de raison, ils auraient tort car je suis plutôt optimiste de cœur et j’aime à paraphraser Churchill : « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, tandis qu’un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté ». Le grand dramaturge humoriste anglais George Bernard Shaw, Prix Nobel de littérature en 1925, traduisait cela à sa manière : « Les optimistes et les pessimistes contribuent tous deux à la société. L’optimiste invente l’avion, le pessimiste le parachute ». Voltaire préférait dire pour sa part : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé », une philosophie proche d’un proverbe tibétain : » Le secret pour bien vivre et longtemps est : manger la moitié, marcher le double, rire le triple et aimer sans mesure ». A vous de choisir.

« Offrez des livres ! Ils s’ouvrent comme des boîtes de chocolats et se referment comme des coffrets à bijoux ». Cette phrase du regretté Bernard Pivot résume à elle seule le plaisir inégalé de la lecture, car il y aura toujours une plume pour écrire le futur mais jamais de gomme pour effacer le passé. On attribue à Descartes cette phrase : « La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les meilleurs esprits des siècles passés ».

« Je suis juif, je suis musulman, je suis chrétien, je suis bouddhiste, je suis hindou, je suis athée. Et je veux la paix ». Cette exhortation est la bienvenue dans un moment où la paix et l’amour universel sont plus que jamais bafoués, le plus souvent au nom des religions. Je me suis toujours posé cette question simple: Si toutes les religions enseignent la paix, pourquoi ne peuvent-elles pas cohabiter en paix ? Pour Albert Camus : » Il y a des causes pour lesquelles il vaut la peine de mourir, (les religions en sont elles une ?) mais aucune ne vaut la peine de tuer ».  Woody Allen a sans doute trouvé la réponse : « Je n’ai rien contre Dieu, c’est son fan club qui me fait peur ». Un proverbe indien nous rappelle que « L’amour est comme une plante grimpante qui se dessèche et meurt si elle n’a rien à enlacer ». Et pour le grand peintre Marc Chagall : « Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir » car aimer, c’est savoir entrer dans le jardin de l’autre pour enlever les ronces et y faire pousser des fleurs.

Et si, finalement, les deux plus belles périodes de la vie étaient l’enfance et la vieillesse, l’enfant n’ayant rien à gagner et le vieillard plus rien à perdre ? La vie est un long parcours ou nous sommes le maître et l’élève, parfois nous enseignons, mais chaque jour nous apprenons.

« Les rêves sont la littérature du sommeil », comment ne pas faire siens ces mots de Jean Cocteau, y a-t-il plus bel hymne, plus bel éloge au rôle de l’écrivain, car lire c’est éprouver ce temps subtil de minutes à soi. Et mieux encore « Lire dans le silence, la paix, la chaleur et la lumière la mieux adaptée est un des grands plaisirs de la terre », comme disait Jean Giono. On aura compris que j’aime les livres, que j’aime l’idée qu’au moment où on en ouvre un, où on s’y émerge, on puisse échapper au monde. Le grand physicien Albert Einstein, encore lui, avait coutume de dire : « La logique vous mènera d’un point A à un point B, l’imagination vous mènera absolument partout », en cela le romancier est un magicien car notre univers est celui du monde de l’imaginaire. Quelqu’un a écrit à juste titre : « L’écrivain doit être l’œil de ceux qui ne voient pas et la bouche de ceux qui n’ont pas de voix » et Somerset Maugham d’ajouter : « Acquérir l’habitude de lire c’est se construire un refuge contre presque toutes les misères de la vie ».

Quelle meilleure conclusion pourrait-il y avoir à cette dernière chronique de l’année ? N’est-ce pas Paul Eluard qui disait : « Il faut peu de mots pour exprimer l’essentiel » . Le même Paul Eluard à qui on doit ce joli poème :

« La nuit n’est jamais complète, il y a toujours puisque je le dis, puisque je l’affirme, au bout du chagrin une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler, faim à satisfaire, un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs. Une vie, la vie à se partager ». Pablo Neruda, un autre poète célèbre avait bien raison de dire : « Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d’amour nous pouvions apaiser la haine du monde ».

Cette flânerie littéraire, entre les mots et les maux, la dernière de 2024 est aussi pour moi le prétexte de vous adresser mes meilleurs vœux pour la nouvelle année. Que  2025 vous apporte un bonheur sans limite, une santé à la carte sans laquelle aucun projet n’est possible, une chance XXL et vous permette de réaliser vos rêves, y compris les plus fous. Tant qu’il reste une étincelle de vie, l’existence peut s’embraser car si « une vie ne vaut rien », rien ne vaut une vie. Quant à moi je vous remercie de tous les moments partagés ensemble au cours de cette année finissante et pour ceux à venir, que je souhaite bienveillants et lumineux.

Jean-Yves Duval, Journaliste écrivain

Le témoignage émouvant et fraternel d’un ami officier

Un de mes amis officier, Laurent Lementec, lieutenant-colonel (cr) au 2ème RIMa m’a fait la gentillesse d’écrire les lignes qui suivent, très (trop) flatteuses, qui éviteront du moins, le moment venu, à mes contemporains, d’avoir à rédiger mon éloge funèbre.  Plus sérieusement, je veux remercier Laurent pour ce regard bienveillant, venant quasiment (il connaît mon intérêt pour les questions de Défense) d’un « compagnon d’armes ». J’ai en effet partagé souvent le quotidien des marsouins en Bosnie, au Liban, au Kosovo, en Albanie, au Cambodge, etc. et il connaît mon attachement pour notre régiment de Champagné, au camp d’Auvours, dans la Sarthe. Nous avons aussi en commun une fascination pour l’Afrique et les africains, pour avoir, en ce qui me concerne, effectué de nombreux reportages sur le continent (Tchad, Afrique du sud, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Sénégal, Mali, Algérie, Somalie, etc.) et lui des « OPEX », opérations extérieures, sous l’uniforme des troupes de marine. J’ajoute qu’il est un militaire poète qui a publié récemment un très beau recueil de poésies africaines. Merci à lui pour ce regard généreux sur mon métier de reporter, que j’aime plus que tout depuis mon adolescence, et ma passion pour l’écriture. Ces lignes sont le témoignage public d’un ami, ma modestie dût-elle en souffrir au passage.

« Jean-Yves Duval, journaliste spécialisé dans les questions de défense, incarne une figure emblématique du reportage de terrain et de l’analyse stratégique.

Il est diplômé de la vingtième session de l’Institut des Hautes études de la Défense Nationale (IHEDN), en 2008-2009, de l’Institut National des Hautes études de Sécurité et de Justice (INHESJ), ainsi qu’ancien auditeur du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques (CEDS). Il dirige le site d’actualité africaine Ichrono et Ichrono FM et il est rédacteur en chef de l’édition en langue française de Diasporavision, radio de la diaspora sénégalaise à travers le monde, en même temps que directeur éditorial de la maison d’édition : Aida Edition.

Il a consacré plus de quinze ans de sa vie à explorer les zones de conflit les plus marquantes de notre époque, offrant un éclairage unique sur les drames et les enjeux qui façonnent le monde.

L’œil du journaliste, la plume de l’analyste

Du Tchad au Kossovo, en passant par la Bosnie, la Somalie, le Cambodge ou encore la Côte d’Ivoire, Jean-Yves s’est imposé comme une voix incontournable pour décrypter les complexités des conflits modernes. Ses reportages pour la radio et la presse écrite sont autant de fenêtres ouvertes sur des réalités souvent méconnues, qu’il s’attache à restituer avec une rigueur journalistique et une sensibilité humaine remarquables. Plus qu’un simple observateur, il s’efforce de connecter les récits du terrain aux dynamiques stratégiques globales. Ses analyses, nourries par sa formation à l’IHEDN et son expérience, dépassent le simple fait divers pour offrir une compréhension des enjeux géopolitiques à l’œuvre.

Une carrière littéraire en parallèle

Auteur prolifique, il a publié dix-sept livres au fil des ans, explorant de nombreux sujets sous toutes leurs facettes : diplomatiques, militaires, humaines. Sa capacité à vulgariser des problématiques complexes tout en conservant une profondeur analytique fait de ses ouvrages des références prisées tant par les spécialistes que par le grand public. Jean-Yves ne se contente pas de décrire les évènements. Il interroge leurs causes, leurs mécanismes et leurs conséquences, cherchant à en extraire des enseignements universels.

Un passeur entre deux mondes

Entre la dureté du terrain et la réflexion stratégique, Jean-Yves joue le rôle d’intermédiaire. À travers ses écrits et ses interventions, il défend un journalisme d’enquête et de profondeur, loin des raccourcis et des visions simplistes. Ses récits, toujours empreints d’un souci d’humanisation, redonnent une voix à ceux qui en sont souvent privés dans les récits médiatiques.

Une contribution inestimable

Jean-Yves n’est pas seulement un journaliste. Il est un éclaireur des drames humains et des décisions politiques, un pédagogue de la guerre et de la paix. Sa carrière, marquée par une quête incessante de vérité et de sens, fait de lui une figure essentielle dans la compréhension des conflits contemporains.

Une remarquable bibliographie

En 2000, il publie  » Le prix du sang bleu » aux éditions Le Sémaphore la biographie  d’un maréchal de France sous Louis XV et Louis XVI. En 2006, il publie un roman de politique fiction aux éditions Normant « So-Ho et le complot du Président« , sélectionné pour le prix TPS Star du 7e Art (roman susceptible d’être transposé à l’écran) et dont le jury est présidé par le cinéaste Claude Chabrol, lors des journées nationales du livre de Saumur.

En 2010, Avec « Le Guetteur d’aurore » publié aux éditions Terra Arcalis en 2010 Jean-Yves Duval mêle une partie de son histoire personnelle dans ce qui se veut une ballade philosophique et littéraire, en même temps qu’un polar.En 2011, sort en librairie « L’Anneau d’améthyste » (éditions Normant), biographie historique romancée qui raconte comment l’évêché du Mans et son cardinal, Georges Grente, sont devenus au XXe siècle propriétaires de plusieurs maisons closes dans le quartier du Vieux-Mans aujourd’hui appelé cité Plantagenêt.

En 2013, Jean-Yves Duval publie « Adolf H« , dont l’histoire se déroule à la veille de la seconde guerre mondiale. Ce thriller est basé sur le projet réel des services de renseignement français ( 2ème Bureau ) d’assassiner le Führer. En 2013, parait également un autre roman historique : « Trois divas et un divan » dans lequel l’auteur nous invite à un voyage dans le temps aux côtés de trois célébrités (Coco Chanel, Mata Hari et Hanna Reisch une fameuse pilote de la Luftwaffe durant la seconde guerre mondiale) disparues au vingtième siècle et réapparues mystérieusement un siècle plus tard.

En 2018 Jean-Yves Duval publie une uchronie intitulée « La mémoire effacée d’Abigail » chez Ella éditions. En 2019, il publie un roman d’espionnage sur fond de terrorisme au Moyen-Orient ayant pour titre  » Le rêve éveillé du calife« . En 2021, Avec « Ces Messieurs de Heidelberg » il plonge à nouveau le lecteur dans l’univers du troisième Reich, après « Adolf H« , mais cette fois-ci dans une période post-nationale socialiste. Il s’agit d’une traque d’anciens officiers SS sur fond de résurgence du nazisme en Europe.

En 2023, il publie une fiction africaine intitulée  » Amadou l’enfant-soldat du Sahel« , entre voyage «initiatique» d’un migrant burkinabé vers l’Europe, enquête criminelle au Mali et histoire d’un enfant soldat devenu chef djihadiste au Sahel. En 2024, il signe le deuxième volet de sa série du consul honoraire Etienne d’Arcy intitulé « Otages des hommes bleus« . Cette fois-ci le diplomate-viticulteur va se trouver confronté à l’enlèvement d’otages français au Sahel et il devra prendre tous les risques pour accomplir sa mission.

Toujours en 2024, il publie « le monde vu de ma Téranga » co-écrit avec Ibrahima Thiam, un homme politique sénégalais. Il s’agit de la troisième édition de leur ouvrage de géopolitique. Ce livre, comme les deux précédents, est la compilation d’émissions qu’il a réalisé chaque semaine sur Diasporavision une radio de la diaspora sénégalaise diffusée dans le monde entier.

En juin 2024, il publie son treizième roman « L’amour au bout de l’enfer » qui raconte la liaison amoureuse entre un avocat franco-israélien, Ariel Shapiro, et une pédiatre palestinienne, Yasmin Ashour, alors que le 7 octobre 2023 une attaque des terroristes du Hamas a ensanglanté Israël et que les bombardements de Tsahal qui ont suivi ont endeuillé la population de Gaza.

Il a également écrit en 2006 sur Claude Hervé, une biographie qui s’intitule : « Claude Hervé où la vie incroyable d’un self made man« ; le parcours d’un brillant chef d’entreprise : de la Régie Renault à la Grande Distribution. Mi-décembre 2024, dix-huit ans plus tard, paraît un deuxième ouvrage sur Claude Hervé concernant cette fois son rôle de président du conseil de surveillance d’un des plus grands clubs de basket de Pro A, intitulé : « Claude Hervé et le MSB, 16 ans de bonheur » dans lequel le public va découvrir l’homme qui a permis au MSB d’accumuler tous les trophées (coupe de France, championnat de France, participation aux coupes européennes, etc.) et d’être aujourd’hui un des acteurs majeurs du basket français et européen.

Polyvalence et engagement intellectuel

Les écrits de Jean-Yves témoignent d’une curiosité insatiable, d’un regard aiguisé sur les réalités de notre époque et d’une capacité à tisser des liens entre des domaines variés. Son travail journalistique contribue à enrichir le débat public, offrant des perspectives originales et éclairantes sur des sujets contemporains. En tant qu’écrivain, il sait captiver son lectorat grâce à un style élégant et une réflexion toujours pertinente. Jean-Yves incarne ainsi la figure d’un intellectuel complet, à la fois témoin et acteur de son temps tellement inspirant ! »

Qu’ajouter après cela,  sinon terminer sur un clin d’œil humoristique sur ce qui pourrait s’apparenter à une « oraison funèbre » avant l’heure : Ite missa est,  la messe est dite !

Avec tout cela, j’en oublierais presque de souhaiter à toutes et à tous un joyeux Noël, dans un climat de paix et de bonheur, en famille et entre amis.

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

 

 

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