Catégorie : La plume au vent Page 33 of 41

Mon Ephéméride de la semaine : Ainsi va la vie !

Lundi :

Le tournoi de Roland-Garros 2023 est mort, avec, au-delà d’une nouvelle victoire attendue de Novak Djokovic, sa vingt-troisième en grand Chelem, cette autre bonne nouvelle pour les joueurs dont les salaires ont été revus à la hausse de 12%. Du moins suivent-ils l’inflation. C’est ainsi que le vainqueur est reparti avec un chèque de 2 300 000 euros et son adversaire 1 150 000, les demi-finalistes 630 000 euros et les quarts de finalistes 400 000 euros, ce qui pour quinze jours passés à transpirer sur les courts les placent assez loin devant les smicards et autres érémistes. Sans oublier au passage, en guise d’amitié, un joli cadeau sous la forme d’une montre de luxe, Longines, Audemars Piguet ou Rolex. L’an dernier Richard Mille avait ainsi habillé son fidèle ambassadeur Rafael Nadal avec une édition limitée à cinquante exemplaires, estimée, excusez du peu, à 900 000 euros. A ce prix-là l’espagnol n’a aucune excuse pour être en retard.

Mardi :

Avec le centenaire des 24 Heures du Mans, Jeanine nous a offert sa dernière tournée et s’apprête à 70 ans à fermer son bar situé aux « Portes du circuit » et tandis que dimanche on a abaissé sur la piste le drapeau à damier c’est le rideau de fer de son établissement qu’elle va bientôt baisser. Elle emportera avec elle ses souvenirs, tel ce cadre avec la photo d’Albert de Monaco accompagnée de ces mots « A Jeanine, meilleures pensées », une attention chevaleresque et surtout princière, mais aussi les verres de Jacky Ickx, de Sébastien Boudais ou de Tom Kristensen, ou encore la table réservée de Henri Pescarolo, autant de champions qui un jour ont atterri dans ce modeste troquet. Le tutoiement de Jeanine, une ancienne coiffeuse reconvertie dans la tireuse à bière, va nous manquer, de même que sa convivialité et sa déco délicieusement rétro. Allez à votre santé Jeanine ! Et surtout bonne et heureuse retraite avant, pourquoi pas, de fêter votre propre centenaire ?

Mercredi :

Avec les violences familiales et conjugales, le harcèlement scolaire est un autre fléau de nos sociétés connectées avec son lot d’insultes, d’injures et de calomnies quotidiennes, ce torrent de boue déversé sur les réseaux sociaux, au point de conduire de nombreux adolescents au suicide. Quand va-t-on enfin mettre en place les mesures de protection qui s’imposent et obliger les fournisseurs d’accès, Facebook, Instagram et autres TikTock à respecter la vie privée des individus, en particulier celle des mineurs. Combien faudra-t-il encore de victimes, à l’image de ces morts de la route à un croisement, avant qu’on ne mette en place des « ronds-points » et des « stop » numériques sur nos ordinateurs, téléphones portables et autres tablettes ?

Jeudi :

Ils ont passé près de 40 jours dans la jungle amazonienne, ils ce sont les quatre enfants colombiens, âgés d’un à treize ans, rescapés du crash d’un avion. Ils ont vaincu les bêtes sauvages, les reptiles, une nature inhospitalière, et ils ont miraculeusement survécu à plus d’un mois d’errance, un exploit qui fait l’admiration des commandos et des meilleurs experts en matière de survie en milieu hostile, et l’immense bonheur de leur famille qui ne s’attendait plus à les revoir vivants. Ce qu’ils ont fait constitue une belle leçon de courage pour nous tous. Il arrive ainsi dans l’existence que des enfants nous montrent le chemin.

Vendredi :

Après Christiano Ronaldo, c’est donc au tour de Karim Benzema de partir jouer en Arabie Saoudite. Est-ce parce qu’en bon musulman il veut se rapprocher de La Mecque ? pour parfaire ses connaissances de la langue arabe ? Il y a de cela, c’est vrai, mais pas que. Et on annonce déjà le prochain recrutement de Ngolo Kanté et de Hugo Lioris. Mais qu’est-ce qui les attirent tous dans ce royaume de la péninsule arabique, bourré jusqu’aux as de pétrodollars, bien connu pour ses coups de canif aux droits de l’homme, qui entend utiliser le football pour améliorer son image à l’international ? Avec trente-six ans de moyenne d’âge ce sont pourtant des préretraités, aptes à jouer chez les vétérans. Et bien justement, il faut croire qu’ils ont trouvé là le moyen de ne pas travailler jusqu’à 64 ans, si on en juge par le salaire que va toucher Benzema pendant trois ans avec le club Al-Ittihad, à savoir 200 millions d’euros/an. Je me suis livré à un savant calcul et cela ne représente pas moins de 547 945 euros par jour, 22 931 de l’heure, ou 380,51 euros de la minute. C’est sûr, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne avec leur controversée réforme des retraites ont semé la panique dans les rangs de nos stars du ballon rond.

Samedi :

A cause, ou grâce à tout ce qui précède, j’ai envie de vous offrir un cadeau inestimable avec cette réflexion d’Albert Camus : « Pauvre et libre, plutôt que riche et asservi. Bien entendu les hommes veulent être riches et libres, et c’est ce qui les conduit quelques fois à être pauvres et esclaves ». N’y voyez-là bien sûr aucun lien avec les informations qui précèdent.

Dimanche :

C’est le jour du Seigneur, l’actualité, elle aussi, se repose, profitez-en pour méditer la réflexion d’Albert Camus.

Roland-Garros : Balles pourries et pauses-pipi, une bérézina française !

La quinzaine de Roland-Garros se sera limitée pour les français à une huitaine. Pourquoi nous ne sommes-nous pas surpris ? Cela fait des années que ce même schéma se reproduit, en dépit des petits génies qu’on nous annonce Vous allez voir, ce que vous allez voir ! Cette année le sauveur français était Luca Van Asshe. Et finalement pour lui aussi cela a été un petit tour et puis s’en va. Il y a comme dirait l’autre un malaise.,

Pourquoi en est-on arrivé là ? Est-ce dû au fait qu’il n’y aurait pas assez de clubs de tennis en France ? Peu de licenciés ? Trop peu de courts ? Renseignements pris il existe 7 340 clubs dans l’Hexagone, soit une moyenne de quatre-vingt par département ! Quant aux licenciés affiliés à la Fédération, il y en a un million environ ! Enfin on dénombre quelques 32 560 courts à travers le pays !  Et malgré cela, on court depuis quarante-trois ans après un trophée à Roland-Garros, il court, il court le furet du bois joli …

J’ai voulu trouver une explication à cette bérézina gauloise, j’ai donc enquêté et je pense avoir trouvé. La première raison nous est fournie par le joueur Benoit Paire lui-même : « Les balles du tournoi sont vraiment nulles, elles grossissent au bout de deux secondes et ne durent même pas un jeu. Si on veut avoir du beau spectacle ce n’est pas avec ces balles là qu’il faut jouer au tennis. Avec celles-ci on ne peut pas avancer, on ne peut pas attaquer, on ne peut pas faire un ace quasiment. C’est vraiment un autre style de tennis, ça se joue sur le physique, celui qui va tenir la balle le plus longtemps dans le court, la balle n’avance pas ». Et bien voilà, si les français perdent c’est de la faute aux balles. Quelle malchance ! Puis après réflexion, je me suis « quel c… je fais ! Les autres joueurs emploient des balles identiques, cela ne peut pas être cela ». Au demeurant Benoit Paire n’est pas à un excès de langage près, c’est un familier de la punchline qui affirmait à propos de Roland-Garros, « Je n’en ai rien à branler, rien à foutre, l’ambiance est nulle » L’homme est coutumier du pétage de plomb. Pour info il est actuellement 216ème au classement ATP, ceci explique peut-être cela et il reconnaît lui-même que la fête et l’alcool lui auraient coûté cent quatre-vingt-dix-neuf places … Bravo l’artiste et chapeau le sportif de haut niveau !

Ma deuxième découverte sera je l’espère plus convaincante. En me promenant du côté des vestiaires j’ai découvert que certains joueurs profitaient des temps morts, en réalité des pauses-pipi afin de soulager une envie pressante, pour casser le rythme du jeu de l’adversaire. C’est ce qui s’appelle des éclipses gagnantes, et à ce petit jeu-là Novak Djokovic est un spécialiste. En 2021 à Paris, alors qu’il était mené deux sets à rien en 8ème contre Musetti, puis plus tard en finale contre Tsitsipas, il avait renversé la vapeur en faisant poireauter son adversaire sur son banc alors que le règlement n’autorise d’aller au petit coin qu’une fois par match.  Djokovic à d’ailleurs récidivé un peu plus tard à l’Open d’Australie. J’en conclus que nos joueurs français ont une prostate en meilleur état que leurs adversaires et qu’ils ont tort de ne pas recourir aussi souvent qu’eux aux pauses-pipi.

Moralité de l’histoire, en 2024 qu’ils utilisent eux aussi ce subterfuge afin de pouvoir espérer passer en deuxième semaine et comme Yannick Noah en 1983 (c’était il y a un siècle) remporter une finale à Roland Garros.

A quoi ça tient tout de même une victoire en Grand Chelem

 

Violences conjugales : Carton rouge pour le pilier du XV de France !

 

Dire que notre société est de plus en plus violente est un lieu commun. On ne compte plus les violences familiales quotidiennes, les viols, les meurtres, les règlements de compte liés à la drogue, les coups et blessures sur la voie publique, les violences routières commises par des chauffards roulant sous l’emprise de l’alcool et/ou de la drogue et plus encore les violences conjugales. Les statistiques dans ce domaine sont consternantes.

Rien qu’en 2021 dans notre pays il y a eu 208 000 victimes de violences conjugales, y compris sexuelles, dont 87 % de femmes. Ce chiffre a quasiment doublé en l’espace de cinq ans et dans 47 % des cas l’auteur était le conjoint ou l’ex conjoint. Quand la haine a remplacé l’amour mieux vaut se séparer que de faire vivre à l’autre un enfer. Et dire que notre société se prétend civilisée, foutaise.

Comment en 2023, peut-on oser battre une femme, un enfant ? Comment expliquer de tels comportements barbares ? Certains mettent en avant l’échec de l’éducation sociétale, peut-être, familiale surement. Qu’est devenu le devoir des parents d’enseigner à leurs enfants le respect mutuel ? Qu’est devenu le temps où on disait « on ne doit pas battre une femme, même avec une fleur » ? Récemment on a appris que la moitié des garçons de 12-13 ans consultaient chaque mois des sites pornos et 20% sont âgés de 10-11 ans. Est-ce ainsi qu’on leur enseigne désormais l’éducation sexuelle ?  Où est passé le contrôle parental ? Comment après cela s’étonner que leurs rejetons veuillent reproduire dans la vraie vie ce qu’ils ont découvert dans le monde virtuel, un monde où la femme est présentée comme un objet, une marchandise. On se souvient du film « Orange mécanique » réalisé par Stanley Kubrick en 1971 et la polémique qui s’en suivit avec cette question : les images violentes favorisent-elle ou dissuadent-elles un jeune public de les reproduire ? Qu’aujourd’hui, aux Etats-Unis, des écoliers puissent tuer leurs camarades et leurs professeurs avec des armes de guerre, ne peut que nous interroger et nous inquiéter. On peut parier que dans quelques temps ces pratiques auront traversé l’Atlantique et seront présentes dans l’Hexagone. Tuer est devenu une chose banale pour ces assassins en herbe, qui n’hésitent pas à se filmer et à diffuser leurs exploits sur les réseaux sociaux. Il faut dire qu’ils ne savent pas faire la différence entre l’hémoglobine factice, à base de sirop de maïs et de colorant alimentaire rouge, et le sang humain. C’est hallucinant et terrifiant.

Par le passé les parents, la religion, l’école inculquaient des valeurs, des bonnes manières, le civisme, aux enfants. Tous ont déserté, en dehors de quelques résistants. Les policiers et les juges, eux-mêmes découragés, baissent trop souvent les bras et abdiquent. Hier, la pratique d’un sport était considérée comme une école de la vie propice à l’épanouissement de la jeunesse, un excellent apprentissage pour les garçons et les filles avant d’entrer dans le monde adulte. Or, que transmettent aujourd’hui nos élites sportives : l’effort, le courage, la solidarité, le don de soi, l’abnégation, la fraternité, la loyauté ? Rien de tout cela, elles renvoient l’image de fortunes insolentes et ont fait de l’argent une valeur cardinale.

On a vu ces jours-ci le pilier montpelliérain de l’équipe du XV de France, aux seize sélections, Mohamed Haouas, commettre des violences sur la voie publique à l’encontre de sa femme. Au prétexte qu’il l’avait surpris à faire une pause-cigarette sur son lieu de travail, alors qu’elle l’avait assuré qu’elle ne fumait pas. Ce motif futile a mis le feu aux poudres.  Pour « ce simple geste de mauvaise humeur » – selon lui – le tribunal l’a condamné mardi à un an de prison ferme. Que quelqu’un de la puissance physique de Mohamed Haouas ose porter la main sur son épouse est proprement ignoble, indigne d’un être humain, qui plus est d’un joueur tricolore. Un seul coup porté par ce colosse aurait pu la tuer, y a-t-il seulement songé ?

L’équipe de France a choisi de ne pas le retenir pour la prochaine coupe du monde de rugby et le club de Clermont, où il devait évoluer la saison prochaine, avec un salaire de 300 000 euros/an, a renoncé à le recruter. C’est heureux. Pour Mohamed Haouas, déjà condamné en 2014 à dix-huit mois de prison avec sursis à la suite de faits de cambriolage avec violences, c’est un double carton : jaune judiciaire et rouge sportif. Peut-être y regardera-t-il désormais à deux fois avant de laisser libre cours à ses pulsions de violence.

Quand le meilleur de l’humain côtoie le pire

Il ne pensait pas pouvoir remarcher un jour, or c’est précisément par la pensée qu’un tétraplégique néerlandais de trente-huit ans à pu de nouveau se tenir debout et se déplacer, ce qui constitue un véritable miracle … scientifique.

On peut dire, et médire, sur le développement de l’intelligence artificielle et de la robotique, sur leurs bienfaits et leurs méfaits, mais on ne peut qu’admirer la révolution technologique qui a permis cet exploit médical.

Comment ne pas saluer cette prouesse qui a permis à un homme atteint de graves lésions de la moëlle osseuse au niveau des vertèbres cervicales, à la suite d’une banale chute de vélo, de retrouver sa motricité. Au Moyen-Âge, on aurait mis cela sur le compte de la sorcellerie et plus récemment encore de la magie alors que c’est grâce à deux implants électroniques placés, l’un dans le cerveau, l’autre dans la moëlle épinière implants qui ont activé la pensée grâce à des stimulateurs électriques, que Gert-Jan a récupéré sa mobilité perdue. « J’ai retrouvé la liberté » a-t-il aussitôt déclaré.

Pour en arriver là, il aura fallu les efforts conjugués de chercheurs, d’ingénieurs, d’industriels, durant vingt ans, afin de pouvoir l’appareiller, toute une chaîne de compétences, d’innovation et de solidarité. Vingt ans d’expérimentation sur des rongeurs, des primates et des êtres humains. Vingt ans pour permettre à ce tétraplégique de commander sa marche par la pensée. Et au final une extraordinaire aventure humaine et scientifique des temps modernes.

Avec ce bond fulgurant en avant, les exosquelettes, qui constituaient il y a encore peu l’espoir de remarcher des tétraplégiques, vont pouvoir être rangés au magasin des accessoires. Il reste qu’il faudra encore des années pour qu’on puisse généraliser cette invention, la miniaturiser et la rendre financement accessible. Il y a gros à parier cependant qu’avec l’arrivée d’Elon Musk, le patron de Telsa, et sa start-up Neuralink, qui fabrique des puces cérébrales permettant de communiquer par la pensée avec des ordinateurs, les choses vont aller vite. Déjà, grâce à elles, des singes sont capables de jouer à des jeux-vidéos.

Ce que vit actuellement le pionnier Gert-Jan nous confirme que les hommes sont capables du meilleur, périodiquement, et du pire, très souvent. Espérer un « meilleur » permanent est hélas utopique et aucun chercheur n’a pu à ce jour le réaliser, Platon, Aristote, Saint-Augustin ou encore Thomas Moore s’y sont eux-mêmes cassés les dents.

A travers la lunette des toilettes

Dans ces temps où la société se tourne de plus en plus vers l’intelligence artificielle et la robotisation, où les progrès technologiques et scientifiques sont fulgurants, où l’industrie spatiale se démocratise dans les pays émergents, où les applications numériques et informatiques ne cessent de progresser, il est presque réconfortant de constater le côté inamovible … de nos commodités urbaines, autrement dit de nos toilettes.

Le sujet peut prêter à sourire ou à révulsion car comme l’écrit Julien Damon *, qui par le passé, à proposé d’inscrire le kebab au patrimoine de l’Unesco, « en Occident, nous exécrons ce ce que nous excrétons ».

Le sujet de son ouvrage pourrait faire sourire en effet si l’auteur n’était sociologue, professeur de sociologie à Sciences Po et à HEC. A l’en croire, se rendre aux petits coins est d’une banalité confondante, à raison de quatre ou cinq passages quotidiens, soit dix minutes par jour. Nous passerions ainsi 0,7% de notre existence aux toilettes, nous nous y délestons de 1 litre d’urine et 200 grammes de matière fécale quotidiennement, soit sur une vie de quatre-vingts ans, un total de 30 000 litres et 6 tonnes. Impressionnant, n’est-ce pas ? Voilà un calcul auquel se livre bien peu de gens, à moins bien sûr d’être sociologue.

Il fallait au moins un chercheur-trouveur pour nous fournir une précision aussi essentielle pour l’avenir de l’humanité. Et d’en venir ensuite dans son livre aux pots de chambre et autres sanisettes, en passant par les latrines collectives romaines, sans omettre les files d’attente devant les sanitaires, plus longues chez les femmes (celles-ci doivent s’accroupir ce qui allonge le temps de passage) que chez les hommes. L’auteur ne nous épargne aucun détail, promis, juré, vous saurez tout, absolument tout sur nos commodités.

Saviez-vous, par exemple qu’aujourd’hui 99,3% des ménages français possèdent un siège à chasse d’eau  mais que 80 % des logements n’avaient pas de WC intérieur en 1946 ? Que la défécation à l’air libre reste le quotidien pour 60% des peuples africains et asiatiques : 500 millions de personnes contre 1,3 milliard en 2000, et que l’utilisation du PQ est loin d’être généralisée ?

Bill Gates a même fait de cette cause un cheval de bataille, au point de se laisser photographier, non pas en selle, mais sur son trône.

Plus sérieusement, il s’agit là d’un enjeu sanitaire important, sans oublier que les toilettes à chasse d’eau sont gourmandes en ressources naturelles précieuses, peu compatibles donc avec le défi environnemental. Il devient de ce fait urgent de conjuguer WC à bas coût, low cost, et WC écolos.  Pas si simple !

Et notre sociologue de proposer d’intégrer demain dans les projets urbanistiques un « droit aux toilettes » comme hier on a imposé un ratio de places de parking en fonction du nombre de logements d’un immeuble collectif. Une autre proposition consisterait à subventionner les bars et les restaurants afin qu’ils accordent un libre accès de leurs toilettes à tous, et pas seulement à leurs clients. Ne voila-t-il pas une bonne idée ?

Il ne faut jamais se moquer d’un sociologue *, qui plus est chercheur, même sur un sujet d’apparence secondaire, mais assurément pas futile, comme celui des toilettes. Outre que cela dit beaucoup de l’état de nos sociétés et des inégalités entre pays riches et pays pauvres,  il en va de l’estime de soi ce qui en fait un sujet tabou.

*  « Toilettes publiques » Essai sur les commodités urbaines – Les Presses de Sciences Po, 16 euros

  • En obtenant naguère un certificat de sociologie au CNAM j’étais loin d’imaginer qu’un sociologue rédigerait un jour une thèse sur nos toilettes, comme quoi il n’y a pas de sujets interdits, ce qui nous rappelle le fameux slogan de mai 68 « Il est interdit d’interdire ».

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