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L’amour des mots, des mots qui ne meurent jamais

Avant d’écrire,  j’ai aimé lire et cette passion ne m’a jamais quitté depuis l’enfance où il m’arrivait de lire en cachette de mes parents, sous mon drap,  à la faible lueur d’une lampe électrique. Je n’ai cessé de lire depuis lors et mes bibliothèques m’ont toujours accompagné au cours de mes déménagements successifs comme le bien le plus précieux.

Entre le livre et moi c’est une grande et longue histoire d’amour, dont l’issue n’est pas encore écrite, et les livres sont mes amis les plus fidèles depuis mes premières BD de l’adolescence jusqu’aux grands classiques de la littérature, Dumas, Hugo, Balzac, Faulkner, Tourgueniev, Stendhal, Dostoiewski, etc. Je me souviens qu’à la bibliothèque de la fac de droit je connaissais l’emplacement des différents ouvrages au point que l’appariteur m’interrogeait souvent afin de renseigner un étudiant.

Plus tard, lors de mon service, j’ai été hospitalisé à l’hôpital militaire Percy en région parisienne et j’ai demandé à être affecté à la bibliothèque où je gérais les flux de livres pour les malades des différents services, y compris le mien, en pneumologie. Je n’ai pas vu les semaines passer.

Depuis lors,  je n’ai cessé de hanter les bibliothèques de ma ville et d’en visiter ailleurs, et chaque départ en vacances donne lieu à un véritable casse-tête Chinois car je suis tenté d’emporter plus de livres que de vêtements. Ma hantise est d’en manquer, c’est comme une addiction à une drogue douce et je sélectionne soigneusement mes auteurs préférés plusieurs semaines avant le départ.  Napoleon, qui, comme Hitler, était un grand consommateur de livres, avait résolu le problème en embarquant durant ses voyages une véritable bibliothèque de campagne.

Quant à l’envie d’écrire, elle m’est venue en parallèle,  assez tôt avec la rédaction de petites nouvelles vers quinze, seize ans, tapées sur une machine à écrire  Underwood. C’est au cours de cette période que j’ai commencé à rêver de devenir un jour romancier, tout comme je voulais être journaliste. Et j’ai fini par être, et l’un et l’autre. Au demeurant, ces deux activités dont assez complémentaires pour nombre d’entre nous. Elles sont pour moi autant une passion qu’un métier depuis le jour où je suis devenu édacteur en chef d’une radio du groupe Ouest-France, après avoir fait mes premières armes d’écriture dans ce grand journal, à la rubrique sportive d’abord,  puis universitaire ensuite, avant de traiter tous les sujets de l’actualité.

J’ai eu la chance d’avoir  d’excellents maîtres, comme Gilbert Grassin et Jean Cochet à Ouest France. Francis Huger à France-Soir et Alain Hamon à RTL où j’ai effectué un stage. Je leur dois d’avoir été un reporter aux semelles de vent parcourant le monde, souvent sur des théâtres d’opérations militaires à l’occasion de tel ou tel conflit, en Afrique ou dans les Balkans. J’aime l’aventure et j’ai été servi, de la révolution roumaine a la première guerre du Golfe, en passant par la Cote-d’Ivoire, la Somalie, l’ex-Yougoslavie, le Cambodge, le Tchad, etc.

Ce sont ces journalistes talentueux qui m’ont inoculé le virus, non pas du Covid 19, mais du journalisme et je leur dois beaucoup. Comme je dois aux Bodard, Albert Londres et autres Philippe Tesson qui ont su éveiller ma curiosité et mon intérêt pour ce métier par leurs articles sur le Vietnam, le bagne de Cayenne ou dans  Combat  ou le Quotidien de Paris.

La lecture et l’écriture, le micro et le stylo, ont ainsi été des mamelles nourricières où j’ai biberonné avec avidité, jusqu’à satiété. Et aujourd’hui, alors que j’aborde la dernière ligne droite d’une vie mouvementée avec derrière moi des milliers d’heures d’antenne, une quinzaine de livres écrits, des centaines d’articles publiés, je continue avec le même enthousiasme qu’aux premiers  jours, en dirigeant « Ichrono » un site d’informations sénégalaises et internationales sur le web, en étant en le correspondant français d’une radio de la diaspora africaine « en Europe « Diasporavision »,  et en travaillant sur un nouveau manuscrit.

Je poursuis ainsi mon aventure, entreprise il y a plusieurs dizaines d’années pour mon plus grand plaisir, n’enviant pas le moins du monde les retraités et leur camping-car, ou leurs croisières où ils font des ronds dans l’eau. Ils vivent « enfin » une vie qu’ils ont rêvé toute leur existence, alors que j’ai rêvé la mienne, de mon enfance à aujourd’hui.

Il y a mille façons d’être heureux  et le bonheur est universel même si certains ont bien du mal à le trouver car ils ne savent pas apprécier chaque moment que la vie nous offre. Le Zen nous enseigne qu’il faut vivre l’instant présent le plus intensément possible, comme si c’était le dernier, même si « la mort n’est qu’un mauvais moment à passer » comme le disait un humoriste célèbre et qu’elle est «  un vêtement que chacun portera un jour » selon le proverbe africain.

Si j’avais un vœu à formuler, ce serait,  tel Molière, de tirer ma révérence sur scène en tournant la dernière page d’un livre,  ou encore mieux, en tapant le mot  « Fin » d’un roman sur mon ordi.

Je pourrais alors retrouver mes chers Kessel, TE Lawrence, Hemingway, Bodard, Larteguy, Alexandra David-Neel, Lacouture, Malraux, échanger avec eux de l’air du temps, avec le sentiment, à défaut d’avoir réussi dans la vie, du moins d’avoir réussi ma vie, et de ne pas avoir été tout à fait inutile … car les mots ne meurent jamais.

 

 

Les Femmes de ma vie .. (Partie 3)

Lorsque j’ai écrit « La mémoire effacée d’Abigail » j’ai souhaité présenter une autre interprétation de la mort de Lady Di, la princesse Diana, car je n’accrédite pas la thèse officielle de l’accident sous le pont de l’Alma, de l’état d’alcoolémie du chauffeur, de la poursuite des paparazzi, etc. Et le privilège du romancier est de pouvoir imaginer, sous forme d’une uchronie, un récit différent de celui présenté par les autorités. Diana était une femme qui dérangeait beaucoup de monde, dont des gens puissants, pour des tas de raisons, la famille royale pour ses frasques amoureuses et ses liaisons avec des musulmans, les marchands de canon pour son engagement dans la lutte contre la prolifération des mines anti-personnel, les services secrets de différents pays pour des motifs que j’explique dans le roman, etc. La ficelle est un peu grosse et les coïncidences trop nombreuses. Avec ce deuxième opus, après « Trois div as et un divan » j’ai donc redonné vie à la princesse des cœurs mais contrairement au précédent ouvrage, lorsqu’elle est accueillie par le psy franco-écossais, Pierre de Montesquiou, alias Franck Cross pour le MI6 dont il est un officier, ce n’est pas pour lui donner des explications mais au contraire en attendre de lui.  Le problème est que ce retour à la vie d’Abigail de Winter (Lady Di) va la mettre de nouveau en danger et le serviteur de Sa gracieuse Majesté ne va pas hésiter pour la protéger à trahir l’ex-époux de Lady Di, devenu roi d’Angleterre. S’il m’a été facile d’imaginer l’intrigue, le complot fomenté  à l’encontre de la princesse, en revanche il m’a été impossible de lui faire vivre des scènes intimistes avec l’officier des services secrets Britanniques avec lequel elle va partager une traversée en voilier sur l’Atlantique durant plusieurs jours. Ma propre pudeur, ou ma moralité s’y opposait, mais celle-ci ne m’a pas interdit cependant de décrire le jeu de séduction qui va se nouer entre ces deux êtres. Un jour peut-être, dans cinquante ans, cent, on découvrira peut-être « la » vérité sur cette épisode tragique de la vie d’une princesse, adulée par le monde entier et détestée par cette famille royale qui a été à deux doigts d’être rejetée par le peuple pour son absence de commisération, au moment de sa mort.

Dans mon dernier livre « Le rêve éveillé du calife », roman d’espionnage dont l’action se déroule au Moyen-Orient, je fais évoluer au milieu des scènes de violence de l’Etat islamique, et de la guerre de l’ombre que se livre les services spéciaux, un coupe de jeunes français, Arthur et Djamila. Lui est breton catholique et elle d’origine Kabyle et musulmane soufie, ce qui aux yeux de certains pourraient apparaître comme le mariage de l’eau et du feu, de la carpe et du lapin. Lui, est conférencier au sein de l’Académie du renseignement, ce qui lui vaudra d’être victime d’une fatwa, et elle officier du service action des Douanes, chargée de démanteler un réseau islamiste dans le sud de la France. On comprend que ce couple flirte continuellement avec la mort, c’est pourquoi j’ai voulu que leurs relations amoureuses soient intenses, passionnées, comme s’il s’agissait des dernières.  J’ai aimé créer ces deux personnages, les rendre attachant auprès du lecteur et encore aujourd’hui je garde un faible pour cette jeune « beurette », courageuse, intelligente et séduisante qui va être confrontée à un drame. En arrivant au terme de la présentation de mes différentes héroïnes vous avez, j’en suis sûr, percé mon secret. Vous avez compris que dans ceux-ci j’ai cherché décrire mon propre idéal féminin. Et que même si elles sont très différentes les unes des autres elles ont des qualités communes, l’élégance, l’intelligence et le goût de l’aventure. Elles peuvent être belles, voire très belles, mais elles ont avant tout du charme et de la sensibilité. Ces femmes, dont on dit d’elles en se retournant, qu’elles ont de la classe. Ce sera encore le cas dans mon prochain roman.

« Ces Messieurs de Heidelberg » , dans ce nouveau livre, à paraître au printemps, le récit se concentre autour de quatre personnages, deux anciens chefs nazis recyclés à des postes importants dans l’Allemagne d’après-guerre et un couple de journalistes franco-allemand qui les traquent. Il se prénomme Alexandre et elle Karen. Cette dernière est originaire de la région de Paderborn, où je suis allé en vacances au cours de mon adolescence, et Karen est un peu à l’image de Maria, une jeune allemande que j’ai connue alors. J’ai aussi choisi  Paderborn car c’est là que Heinrich Himmler, le Reischführer SS, avait acheté un château pour en faire un centre de formation pour l’élite de son ordre noir. J’ai voulu ce roman car il est fascinant de constater combien de dignitaires nazis, non criminels de guerre, se sont, au lendemain de la capitulation de l’Allemagne, reconvertis au plus haut niveau dans l’économie, l’enseignement mais aussi les services secrets, le BND. Je l’ai aussi écrit car aujourd’hui encore l’extrême-droite reste florissante chez nos voisins d’outre-Rhin, en particulier dans certains Länder. Et à voir la montée des populismes ailleurs en Europe, et ici-même en France, j’ai souhaité que ce roman soit une sorte de signal d’alarme dont Alexandre et Karen sont les lanceurs d’alerte. Et nul doute, que tout comme moi, vous tomberez amoureux de Karen, la journaliste du magazine Galore.

 

Les Femmes de ma vie ..(Partie2)

Lorsque j’ai écrit Adolf H je me suis glissé dans la peau d’un chef du 2ème Bureau français en 1939. On se reportera utilement à la rubrique « Bibliographie » de mon site pour découvrir le synopsis de ce roman. Dans mon blog aujourd’hui je veux juste évoquer une héroïne que j’ai créée de toute pièce car tout bon polar, roman d’espionnage se doit, au-delà de l’intrigue, de mêler des scènes d’action à des scènes d’amour pour intéresser le lecteur. Comme le cuisinier dispose d’ingrédients, sel, poivre, sauces, piment, etc. pour donner du goût à son plat, le romancier doit veiller à doser dans son récit le sexe, la violence et l’amour sans lesquels le récit est fade. Mon héroïne ici est une séduisante baronne allemande, Olga Von Bergman, qui est, pour les besoins du récit, la maîtresse du Reichsführer SS Heinrich Himmler. J’aurais pu m’en tenir à ce rôle mais pour corser l’histoire  celle-ci va aussi devenir l’amante d’un jeune diplomate-espion fançais, en l’occurrence Marc de Hautecour. Dans le roman, où il est surtout question d’une tentative d’assassinat d’Adolf Hitler à la faveur d’un déplacement à Paris, les deux jeunes gens vont vivre une dramatique histoire d’amour dans le Berlin d’avant-guerre. Dans la plupart des roman l’auteur à le choix pour la scène finale de faire mourir, ou de laisser vivre son héroïne, dans le premier cas pour faire pleurer Margot dans les chaumières et dans le second pour préserver les âmes sensibles. Je ne vous dirai donc pas ce qu’il va advenir d’Olga, mais l’issue de l’histoire a été pour moi un cas de conscience car on s’attache plus qu’on ne l’imagine à ses personnages dont on partage virtuellement l’existence. Et selon la version retenue on se reproche parfois, après coup, d’avoir effectué tel ou tel choix. Une chose est certaine j’aurais bien aimé la rencontrer, la connaître dans la vraie vie, dans le monde réel et non imaginaire. En somme si je n’ai pas envié le Reichsführer, personnage répugnant, je confesse que je suis un peu jaloux de Marc de Hautecour

Les héroïnes de mes Trois divas et un divan dont des femmes exceptionnelles, des stars de l’actualité du siècle précédent. La première à entrer en scène s’appelle Coco Chanel la prestigieuse couturière au parfum de scandale, puis Mata-Hari qui s’illustra comme espionne au cours de la première guerre mondiale et à qui on a voulu faire porter un chapeau beaucoup trop grand pour elle et enfin Hanna Reitsch, sans doute la moins connue du trio, mais qui fut cependant une célèbre pilote de la  Luftwaffe au cours de la seconde guerre mondiale, en même temps que championne du monde de vol sur planeur. Des trois, c’est de celle-ci dont j’aimerais vous parler car elle a bien failli modifier le cours de l’histoire à un moment ou Berlin était assiégé par les troupes russes et sous les tirs d’artillerie. Songez que cette jeune femme, frêle, qui était patriote mais pas affiliée au parti nazi, réussit sous les bombardements à poser sur l’avenue Unter den Linden, les Champs-Elysées berlinois, son petit avion de reconnaissance, un Fieseler Storch, pour ensuite rejoindre à travers les ruines le bunker où s’était terré Adolf Hilter. Elle était accompagnée dans son expédition du général Von Greim qui allait être nommé chef d’Etat-major de l’armée de l’air en remplacement de Göing nouvellement destitué par le Führer. Nous étions alors à deux ou trois jours du suicide de celui-ci avec Eva Braun.  Avec ce déplacement périlleux Hanna venait proposer au chancelier du Reich de l’exfiltrer de la capitale et de s’enfuir. Hitler aurait pu accepter et sauver ainsi sa vie, momentanément sans doute il est vrai. Il refusa à la grande déception de l’aviatrice qui parvint à redécoller et à braver les tirs de la DCA russe. Cet exploit est généralement peu connu dans l’histoire de la deuxième guerre mondiale et c’est fort dommage car il illustre la bravoure et les qualité de pilote exceptionnel de cette jeune capitaine de la Luftwaffe, titulaire de la Croix de Fer 1ère et 2ème classe,  qui mourut en 1979. Pour la petite histoire son personnage a inspiré Lady X dans les aventures de Buck Danny ainsi que dans une autre série de bandes dessinées. J’ai pour ma part été très heureux de lui redonner vie dans ce roman Adolf H. Si je n’aurais pas craqué devant Coco Chanel ou Mata-Hari en revanche je dois dire que je ne suis pas resté imperméable au charme qui se dégage d’Hanna.

A suivre

Les Femmes de ma vie .. (Partie 1)

Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler des Femmes de ma vie, avec une majuscule, non pas celles qui ont partagé mon existence, ou dont j’ai partagé la leur, mais plutôt des héroïnes de mes romans. En dehors de celles  de « Le Prix du sang bleu » de « La mémoire oubliée d’Abigail » et de « Trois divas et un divan », je les ai toutes crées, façonnées, pétries dans l’argile, semblables à des Golem au féminin. Et bien sûr je les ai toutes aimées. Aujourd’hui encore elles hantes certaines de mes nuits car je dois bien avouer qu’en créant ces personnages je me suis souvent inspiré de mes relations amoureuses, en prenant soin qu’on ne puisse pas les reconnaître.

« Le Prix du sang bleu » est une biographie du maréchal Joseph-Augustin de Mailly (1708 – 1794) et en dehors des nombreuses courtisanes de Versailles qui accompagnèrent son ascension comme militaire et commandant en chef du Languedoc-Roussillon, trois femmes ont marqué tout particulièrement sa vie. On les a surnommées « les trois grâces », en référence au tableau de Raphaël que l’on peut voir au musée Condé à Chantilly. Pour le peintre il s’agissait d’un clin d’œil aux déesses romaines représentant l’Allégresse, l’Abondance et la Splendeur.  Les trois grâces de mon maréchal sont quant à elles magnifiées sous les traits de ses trois cousines, la comtesse de Mailly-Nesle, la duchesse de Châteauroux et la comtesse de Vintimille. Celles-ci ont été croquées par Carl Van Loo sur un même tableau, exposé dans la chambre de François Ier au château de Chenonceaux. La singularité de la situation est qu’elles ont été toutes les trois, à des moments donnés, les favorites de Louis XV et le plus cocasse est que Joseph-Augustin était lui aussi amoureux de sa cousine la comtesse de Mailly. Protocole oblige, il fut contraint de céder sa place au roi, il est des invitations qui ne se refusent pas.

Avec « So-Ho et le complot du président » la femme fatale du roman se prénomme Isabelle (en souvenir d’une parisienne   rencontrée lors de mon adolescence au cours des vacances d’été). Dans le livre, elle est commissaire divisionnaire au service des VO, les voyages officiels, qui assurent la protection des plus hautes personnalités, y compris le président de la République, ce qui est le cas précisément ici. Celle-ci va tomber amoureuse de « So-Ho », un moine bouddhiste, un brin barbouze, qui entre deux séances de méditation pratique le kendo, le sabre japonais.  J’ai moi-même pratiqué cet art martial et je peux vous confier que So-Ho est le nom zen que m’a attribué un grand maître français du zen, Roland Reich. Il peut se  traduire par « trésor de la sangha », la communauté bouddhiste. Vous devez savoir qu’il n’est pas rare que les romanciers mettent un peu d’eux-mêmes dans leur livre, de même qu’ils piochent chez des personnes de leur entourage certains traits de caractère ou physiques. Je ne vous cache pas non plus que certaines scènes torrides, ici et ailleurs, relèvent le plus souvent de nos fantasmes, même s’il y a aussi du vécu pour plus de réalisme. La jeune femme va bien sûr jouer les trouble-fête dans ce roman de politique-fiction qui entraîne le lecteur dans les coulisses parfois troubles du pouvoir ou le cynisme et la démagogie sont élevés au rang de vertus cardinales.

Le Guetteur d’aurore étant un autobiographie romancée, doublée d’une ballade philosophique et littéraire, en même temps qu’un roman à suspens, je me suis découvert nécessairement plus que dans aucun autre livre. J’ai voulu être transparent et partager avec le lecteur mes errances de somnambule sur un fil, en l’entraînant à mes côtés au fil de mes reportages. De ce fait on y trouve, sous des apparences fictives, les femmes qui ont marqué mon existence, à commencer par cette non-rencontre d’une mère que je n’ai pas connue. A l’évidence je n’étais pas fait pour la vie familiale et cela m’a permis de croiser la route de plusieurs femmes exceptionnelles, tant par leur personnalité, leur beauté que leur choix professionnels. J’espère leur avoir donné ce qu’il y  a de mieux en moi car elles m’ont apporté le meilleur d’elles-mêmes.  De par mon métier, j’ai eu une vie aventureuse à nulle autre comparable et dans ma vie affective j’ai fait des rencontres magnifiques, inoubliables. On peut dire qu’à l’image des chats j’ai vécu sept vie, ce qui me permet aujourd’hui d’avoir des souvenirs pour mille ans.

L’anneau d’améthyste est une biographie du cardinal Georges Grente, dit aussi Pète-en-soie du fait de ses sous-vêtements luxueux. Celui-ci fût aussi, avant de devenir une éminence, un monseigneur autrement dit évêque du diocèse du Mans. Pour raconter sa vie je n’ai pas eu la possibilité de créer un personnage féminin fictif. En revanche j’ai découvert qu’à son époque une ancêtre de la célèbre Madame Claude vivait dans la Sarthe et j’ai imaginé entre eux une rencontre imaginaire. Cette femme s’appelait Marthe Richard, connue de la France entière pour avoir fait fermer, en tant que conseillère municipale de Paris, tous les boxons de la capitale. La mesure fut ensuite étendue à l’ensemble du territoire à la suite du vote d’un texte de loi au Parlement, ce qui explique qu’on l’ait qualifiée par la suite,  » la veuve qui clôt ». Pourquoi cette rencontre incongrue me direz-vous ? Et bien tout simplement parce que mon évêque, en arrivant au Mans, découvrit, à son grand désespoir, que l’évêché était propriétaire de maisons closes dans les rues avoisinantes la cathédrale et qu’il lui revenait d’en percevoir le loyer, qu’on désignait alors sous le mot fleuri de « pain de fesses ». Pour comble de malheur il ne put jamais se débarrasser de ses encombrantes jeunes femmes du fait d’un moratoire hérité de la guerre de 1914 qui interdisait les expulsions. Et le procès qu’il intenta et qui fit rire le pays tout entier n’y changea rien. En clair, tandis que les braves mères de famille assistaient à l’office religieux du dimanche et écoutaient le sermon de Mgr. Grente, leurs maris courraient le guilledou avec d’accortes péripatéticiennes non loin de là. De la maison de Dieu aux lieux de débauche il n’y avait que quelques centaines de mètres qui les séparaient et il est bien connu que les voix du seigneur sont impénétrables. Marthe Richard était au demeurant experte sur la question pour avoir été elle-même une prostituée dans l’Est de la France, puis a Paris, avant de rencontrer un mandataire au Halles originaire du Mans qui lui permit de rentrer dans le droit chemin.

A suivre.

TRAPPES, commune républicaine ou » laboratoire islamiste ? »

Au moment ou le Parlement débat de la loi sur la séparatisme, qui au départ devait être celle de l’islamisme, ce qui se passe à Trappes dans les Yvelines est particulièrement inquiétant, même s’il ne s’agit pas de mettre cette ville à l’index. En revanche nous avons sous les yeux en miniature (30 000 habitants) ce qui menace demain l’Hexagone si rien n’est fait rapidement. En posant cette question « Trappes, commune républicaine ou laboratoire islamiste » le maire actuel n’est bien sûr pas en cause, j’en veux seulement à l’influence grandissante, et quelques fois souterraine, de l’hydre de la radicalité.

A l’évidence la précédente municipalité, socialiste, s’est montrée pour le moins complaisante, c’est le moins qu’on puisse dire, avec les associations et autres mouvements islamistes au point de faire dire à l’ancien maire communiste « les socialistes ont échangé la mairie contre une mosquée ». Ceux-ci ont en effet prospéré en toute tranquillité et iquiètent même des habitants de confession musulmane, alors que dire des autres. Cela à aussi conduit Eric Zemmour, dont je ne suis pas un admirateur, même s’il dit souvent des choses justes, à s’exclamer sur le plateau de CNews que  « Trappes est désormais une ville musulmane qui n’est plus régie« . C’est en partie faux si l’on songe que l’actuel maire, Ali Rabeh, étiqueté « Génération.s » proche politiquement de Benoît Hamon, est lui-même menacé de mort et doit être protégé par la police. Récemment encore il à remis à sa place une mère de famille qui réclamait pour sa fille des horaires de piscine différents de ceux des garçons.

Pour autant des évidences s’imposent : Trappes compte plus qu’ailleurs de fichiers S pour radicalisation (400) et comptabilise le plus gros contingent d’hommes partis faire le jihad en Syrie. Ce sont des faits, comme c’est un fait que la seule boucherie qui ne soit pas halal soit éphémère et qu’on la trouve sur le marché. Comme c’est un fait que le professeur de philo Didier Lemaire, qui enseigne au lycée de la ville sur la Paine-de-Neauphle,  a dû être placé depuis plusieurs mois sous protection policière à la suite de nombreuses menaces de mort. Où est la ville qui dans l’histoire irriguait le château de Versailles ?

Mon propos n’est pas de stigmatiser l’Islam, deuxième religion, voire la première dans notre pays, et encore moins les musulmans, près de dix millions en France, mais l’islamisme et sa pénétration, ouverte ou rampante, à tout niveau dans notre pays, dans l’administration, l’école, la police, les associations, etc. Mon propos vise à dénoncer certains comportements vestimentaires, alimentaires, ou encore l’accès pour les femmes aux piscines municipales dans certaines cités.  On laisse ainsi s’installer un communautarisme dangereux dans ce pays. Communautarisme qui se propage d’autant plus facilement qu’il est interdit d’établir des statistiques ethniques, afin de savoir « qui est qui », et « où », au prétexte que ce serait du racisme. Ce n’est pas sérieux !

Nous attendons seulement d’eux qu’ils acceptent les lois de la République, en particulier la laïcité, et non celles de la charia, et qu’ils s’intègrent à la société française, en refusant toute forme de séparatisme. Nous attendons aussi de leurs imams qu’ils parlent et prêchent en français dans les mosquées et qu’ils ne soient pas inféodés à une puissance étrangère, Maroc, Arabie Saoudite ou Turque, pas plus que financés par elle.

Il est quand même inquiétant d’entendre des réfugiés algériens, ou iraniens, dire qu’ils découvrent, et vivent, en France une situation qu’ils pensaient avoir oublié en quittant leur pays. Et qu’ils sont très inquiets de l’évolution des choses. Nous n’entendons pas en ce qui nous concerne vivre un scénario à l’Algérienne ou à l’Iranienne, et devoir à notre tour nous exiler à l’étranger. Il nous faut tout faire pour pour nous en préserver car le risque existe réellement. Le nier serait être aveugle, ou complaisant, ou pire encore, complice de ceux qui cherchent à nous imposer leurs règles Moyenâgeuses.

Ce qui se passe aujourd’hui à Trappes doit nous alerter car à l’évidence certains ennemis de la République ont décidé de faire de cette commune un « laboratoire islamiste » et nous ne saurions l’accepter car c’est notre modèle démocratique et républicain qui est en jeu ainsi que nos valeurs humanistes.

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