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Taxe sur les chiens, TVA sur les aliments sucrés et ouverture des jeux en ligne, sont les trois mamelles de la France !

La préparation d’un budget n’a jamais été un exercice facile sous la 5ème République, mais cette fois-ci c’est pire que jamais. En cause notre endettement colossal et les dérapages non maîtrisés par Bercy. Alors, nos technocrates, issus de l’inspection des finances, planchent et transpirent, retournent le problème dans tous les sens avec leur calculette et leur règle de 3, afin de soumettre au parlement une projection comptable et fiscale à peu près bancale pour 2025 qui engagera le proche avenir des contribuables français.

Et comme si les « performances » de nos virtuoses des chiffres ne suffisaient pas, viennent se rajouter aujourd’hui les « prouesses » des députés qui rivalisent d’ingéniosité du Rassemblement national a La France Insoumise en passant par Renaissance, etc. et cela nous donne un florilège de propositions ubuesques, comme ce projet de taxe pour les propriétaires de chiens. L’auteur de cette idée pharamineuse n’a pas beaucoup de mérite. Fort de l’idée que tout est un perpétuel recommencement, il s’est souvenu qu’une telle loi a existé de 1855, à l’époque de Napoléon III (à l’époque elle visait à lutter contre la rage) jusqu’à 1971. Il est vrai qu’aujourd’hui la rage a disparu, seuls subsistent les enragés et les insoumis.  Outre-Rhin, avec cet impôt, appelé Hundestuer, le fisc allemand engrange environ 421 millions de recettes chaque année, de quoi donner des idées à quelques-uns, ici dans l’Hexagone. Certains évoquent déjà un montant possible de 100 euros par animal  ! Sur quels critères celle-ci serait-elle calculée, personne ne le sait. On peut imaginer que cela soit en fonction de l’âge ou du poids de l’animal, de sa race, de la couleur de ses poils, de son origine étrangère (Setter irlandais, Epagneul breton, Berger allemand, Scottish, Bouvier des Flandres, etc.) Allez savoir !  Mais j’y pense, pourquoi ne taxerait-on pas également les propriétaires de chats, de perroquets et perruches, de hamsters et tortues, ou encore de vipères à cornes et de poissons rouges ? Une pétition en ligne s’opposant à une telle mesure à déjà réuni plusieurs dizaines de milliers de signatures. Il est vrai qu’en France, plus qu’ailleurs, le ridicule ne tue pas. Une chance, car beaucoup seraient déjà morts.

Plus sérieusement, certains amendements pourraient prévoir, (d’après une idée de l’Institut Montaigne), une augmentation de la TVA, actuellement de 5,5% , à 20% sur les aliments sucrés. Qu’on se rassure, l’Etat obèse ne sanctionnera pas le consommateur, déjà amaigri par les différentes ponctions fiscales, il préservera sa santé. Un patient qui meurt c’est un contribuable de moins. Raison pour laquelle, il évoque une décision de santé publique et non, bien sûr, de mauvaise santé financière du pays. Le bon médecin que voilà, qui se soucie de l’état de santé des autres au détriment de la sienne ! Il oublie que si les français adorent les sucreries, les petites douceurs, c’est pour mieux supporter les aigreurs de sa politique et l’acidité de ses réformes. Il serait intéressant d’évaluer l’augmentation des ulcères et des cancers d’estomac qui a fait suite à la réforme des retraites. Mais là, curieusement, on ne parle plus de problème de santé publique, motus et bouche cousue, et pourtant ce ne sont pas les comités Théodule qui manquent dans notre pays. En voilà une bonne idée : qu’attend-t-on pour lancer une vaste enquête sur les conséquences physiques et mentales sur la population, consécutives aux agissements erratiques de nos gouvernants depuis des décennies ? Combien de troubles intestinaux, de maladie de foie, d’estomac, de la rate et j’en passe, aurait-on pu éviter par des politiques plus judicieuses, moins dispendieuses, et plus respectueuses de l’intérêt général ?

Et est-ce encore pour une question de santé publique que le gouvernement a déposé le week-end dernier un amendement prévoyant d’autoriser les casinos en ligne ? Comme c’est étrange. Les addictologues pensent, eux, de leur côté, qu’une telle mesure serait dangereuse. Il est vrai que l’interdiction de ces casinos sur Internet prive l’Etat d’un manque à gagner de l’ordre de 1,2 à 1,5 milliard d’euros annuel (source : Autorité nationale des jeux). C’est oublier cependant que les jeux en ligne développent une addiction en raison de la fréquence élevée des mises, de la rapidité des résultats, des prises de risque solitaires, etc. en particulier chez les jeunes.

Résumons-nous, d’un côté l’Etat nous prive de sucreries et de l’autre nous gâte en nous incitant à jouer de l’argent en ligne, dans les deux cas au nom de la santé publique ! Mens sana in coropore sano, c’est à y perdre son latin de cuisine. Molière se serait exclamé : « Quel étrange docteur Diafoirus, que voilà ! »

Et puisque nos pouvoirs publics manquent à ce point d’argent et d’idées, je leur suggérerai l’amendement suivant pour le projet de budget 2025. Qu’on veuille bien y voir là une modeste contribution citoyenne.

 » La France comptant, selon le dernier recensement, quelques 3 000 points de deal procurant aux réseaux mafieux  5 milliards d’euros par an, il est institué une taxe de 90% sur les transactions. Le montant de ces sommes,  soit 4, 5 milliards d’euros, sera recouvré par les unités des la CRS 8 spécialisées dans le narco trafic et la lutte contre les violences urbaines. Les chèques, virements et versements en espèces sont acceptés ».

Il va de soi, que je ne réclame aucun droit d’auteur (sic).

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

 

 

Voyage en absurdie, où quand les gendarmeries ne paient plus leur loyer !

Nous vivons quand même une époque curieuse. Songez que des gendarmeries ne paient même pas les loyers de leurs casernes, propriétés des collectivités locales.  Aurait-on jamais imaginé pareille situation qui voit nos braves pandores victimes d’un mauvais vaudeville ? Aurait-on pu également deviner, qu’en l’espace de quelques mois, le trou colossal de la dette connaîtrait  une aggravation de quelques 50 milliards d’euros ayant pour conséquence un déficit de 6,1 % du PIB, au lieu des 4,4% annoncés en fin d’année par Bercy ? Le sémillant ex-ministre de l’économie, Bruno Le Maire, aurait mieux fait de surveiller davantage les comptes publics plutôt que d’écrire, nuitamment, sur les bords de la Seine, des livres érotiques.

L’union, Sait-Orens, Montastruc, Fenouillet, Verfeuil, Laugnanet, ces différentes communes, et quelques 39 autres de Haute-Garonne, ont en commun de ne plus percevoir du Trésor Public le paiement des loyers (1,1 million d’euros) qui leur sont légitimement dus par la gendarmerie nationale. Et ce phénomène n’existe pas seulement dans le département, mais un peu partout dans l’Hexagone, comme on l’a vu aussi pour 26 gendarmeries des Pyrénées-Orientales, à l’image de Cabestany. Les communes en question ont reçu un mail du Trésor public les informant de « la suspension jusqu’à nouvel ordre du paiement de l’ensemble des loyers dus pour l’occupation des casernes pour des motifs de disponibilité de crédits alloués au programme 152, au titre de l’exécution budgétaire 2024 »On croit rêver ! Imaginons que demain tous les locataires de France et de Navarre adressent le courrier suivant à leur propriétaire :

« Cher monsieur, en raison de l’augmentation du coût de la vie (alimentation, énergie, transports, assurances, mutuelles de santé, j’en passe et des meilleurs ) vous comprendrez qu’il m’est impossible de vous régler mon loyer ce mois-ci. Comme d’ailleurs la gendarmerie de ma commune, qui ne paie plus le sien à la mairie pour des motifs budgétaires et d’une insuffisance de crédits imputée aux derniers Jeux Olympiques de Paris et au redéploiement de gendarmes en Nouvelle Calédonie.  Croyez bien que j’en suis sincèrement désolé. Veuillez croire à mes sentiments républicains. Robin des bois. 

P.S : Au cas où vous seriez tenté de recouvrer le paiement de cette somme, voire me faire expulser, en saisissant le tribunal, je doute que la force publique,  la gendarmerie, en l’occurrence, puisse exécuter une décision de justice, vu qu’il serait mal venu, juridiquement et moralement, que des gendarmes « débiteurs » soient le bras armé de « créanciers, que de leur côté ils ignorent. Toutefois, ne voulant pas me mettre hors-la-loi,  jinformerai l’huissier, qui ne manquera pas d’être dépêché à mon domicile, que je déposerai le montant de mon loyer sur un compte bancaire et celui-ci sera débloqué le jour où les gendarmes s’acquitteront de leur dû, ainsi vous ne serez pas lésé car vous n’avez pas à souffrir de la hausse du coût de l’électricité et du prix de l’huile, ou du steak haché. Vous comprendrez que je ne cherche pas d’excuses, contrairement à l’Etat, mais du fait que celui-ci ne respecte pas ses obligations, il met en difficultés les finances municipales,  ce qui va retarder la mise en chantier de la future école communale, où mon enfant devait être scolarisé« .

Bien sûr, il n’appartient à personne de se faire justice lui-même,  on aura compris que ce clin d’œil ironique a seulement pour effet d’attirer l’attention sur l’incongruité d’une telle situation.  Comment demander à des gendarmes de sanctionner de mauvais débiteurs quand eux mêmes le sont ? La justice étant égale pour tous, qui pourrait les contraindre « eux » , défaillants, de s’acquitter de leur dette et  que dire face à l’impuissance de ces maires ? Enfin, pour les contribuables qui paient leurs taxes d’habitation à leur mairie, afin précisément de lui permettre de pouvoir faire face aux investissements en matière d’équipements publics,  comment admettre que les finances communales puissent être mises en péril parce qu’une administration « d’Etat » se montre négligente ? On répète sans cesse que « l’exemple doit venir d’en haut », ici comme ailleurs on attend, mais comme sœur Anne on ne voit rien venir !

Quant au dérapage des finances publiques de quelques cinquante milliards d’euros en l’espace de six mois, nous attendons une explication et espérons que la commission d’enquête parlementaire nous permettra d’y voir clair dans cette opacité comptable, et fera la lumière sur les responsabilités des uns ou des autres. Car 50 milliards, ce n’est pas une paille, ça fait un sacré trou dans le portefeuille et ça ne s’envole pas comme un billet de dix euros. Heureusement que les ménages français sont plus rigoureux dans leur gestion familiale que  les experts de Bercy ne le sont avec l’argent des contribuables.

Oui, nous vivons une curieuse époque. Au point, qu’on ne fait plus le distinguo entre rigueur et austérité, qu’un hebdo vaut le même prix qu’un McDo, et qu’un ouvrier n’a même plus les moyens de lire L’Humanité. Décidemment tout f… le camp !

La France à l’heure américaine de la violence criminelle et du narcotrafic !

Marseille : Un chauffeur de taxi est assassiné par un gamin de quatorze ans, rémunéré cinquante mille euros, dans le cadre du narcotrafic, on se croirait avec les  sicarios, ces tueurs à gage mexicains  ! Cavaillon dans le Vaucluse : Incendie d’un commissariat et de plusieurs voitures de police en représailles à des opérations « place nette » ! Grenoble : En centre ville, un fourgon blindé de transport de fonds est attaqué à la kalachnikov dans les rues du centre ville, en plein milieu de journée ! Martinique : nuits d’émeutes et emploi d’armes à feu en signe de révolte contre l’augmentation des prix et la vie chère ! Ici et là, des collèges et des lycées sont visés par des tirs de fusée et de mortiers, au risque d’être incendiés et de faire des victimes, etc. etc. La France vit à l’heure des règlements de compte sanglants , de la violence criminelle,  voire de la guerre urbaine, et les colonnes des faits divers dans les journaux s’allongent quotidiennement de façon alarmante. La pègre tient aujourd’hui le haut du pavé, impose sa loi, des villes entières, pas seulement des cités ou des quartiers, ne vivent plus aujourd’hui  dans un Etat de droit, mais sous la loi de la jungle, et les forces de sécurité, sensées nous protéger, désertent le terrain et sont contraintes de se réfugier dans des commissariats devenus autant de Forts  Alamo, eux-mêmes pris pour cibles par la racaille des banlieues. On dégaine dans nos rues comme aux meilleurs jours du Far West. Il est loin le temps des sauvageons décrit par Jean-Pierre Chevènement,  aujourd’hui c’est celui des barbares. Et on ose parler de « sentiment » d’insécurité ? De qui se moque-t-on ?

Et quelle est l’origine de tous nos malheurs ? La drogue, un trafic extrêmement juteux ! On estime aujourd’hui à environ 4 milliards le chiffre d’affaires annuel réalisé par les narcotrafiquants en France en 2024,  cannabis, cocaïne, ecstasy, etc.  et plus probablement 6 milliards, c’est aussi plus de 140 tonnes de stupéfiants saisis par les douanes françaises l’an dernier. Certains points de deal (3 000 en France) dans les quartiers nord de Marseille ou d’Avignon peuvent rapporter jusqu’à 40, 50 mille euros quotidiennement, une rentabilité que leur envierait nombre de fonds de commerce de l’Hexagone C’est d’ailleurs si vrai que ces points de deal, une entrée d’immeuble, une cage d’escalier avec un canapé en extérieur pour les guetteurs, se négocient à des prix bien plus élevés qu’un bar tabac, une boulangerie, ou un café PMU et que leur rentabilité est telle que les acheteurs paient en cash sans avoir besoin d’un prêt bancaire. La banque, c’est eux ! Seule recommandation, avoir un 9mm ou un 11,43 dans la ceinture au moment de la transaction car les contestations ou litiges ne sont pas portés devant les tribunaux, ou alors devant le juge « du milieu ». Autre avantage, les cadavres ne font pas appel du jugement et la sentence est appliquée immédiatement car si Robert Badinter a aboli la peine de mort en 1981 les gangs liés au trafic de drogue l’ont rétablie depuis longtemps !

Mais se pose-t-on la question de savoir pourquoi ce marché est aussi florissant ? Alors que le marché des cigarettes est en baisse, en raison de l’augmentation du prix du paquet et des taxes, les drogues ne se sont jamais aussi bien vendues que maintenant. Sait-on que le marché du cannabis en France, avec 5 millions de consommateurs, sur 22 millions dans l’UE, est le plus important d’Europe ?Viennent ensuite la cocaïne et les drogues de synthèse. Autrement dit, si on se basait sur le principe du « pas de receleur, pas de voleur » poursuivre et condamner des consommateurs serait le meilleur moyen de tarir la source du narcotrafic. Aujourd’hui on estime que près de 15% des adultes de 18 à 64 ans  ont consommé au moins une fois une drogue illicite.  Qu’attend-t-on pour le faire ? Est-ce, que parce que socialement les sniffeurs appartiennent moins à la catégorie « employés-ouvriers » que celle des cadres, journalistes, acteurs, chanteurs, artistes du show-biz,  et autres politiciens ? Allez, une petite ligne pour la route !  Sait-on aussi que 250 000 personnes vivent de ce trafic juteux dans notre pays, quant tant d’autres meurent d’une overdose ?

On sait moins en revanche que l’année dernière on a enregistré plus de 315 homicides liés au trafic de drogue, un bond de 60% par rapport à l’année précédente.  Les trafiquants, telle une pieuvre, n’étendent  pas seulement leurs tentacules dans les grandes villes, Paris, Saint-Denis, Marseille, Lyon, Toulouse, etc. mais aussi dans les villes moyennes, comme Compiègne avec un taux record de consommation, ou Millau dans l’Aveyron, classée en 5ème position, jusqu’aux plus petites zones rurales, au point de constituer un véritable fléau dans notre société.  Et on ne va pas se rassurer en disant que dans notre pays la plus grosse addiction revient encore et toujours à l’alcool.

Lutter contre les réseaux de drogue relève d’une question de santé publique et de sécurité publique, c’est aussi afficher une volonté de lutter contre le blanchiment de l’argent sale des maffias et des bandes criminelles, qui, avec la prostitution, la traite des êtres vivants (réseaux de passeurs de migrants) et le trafic d’armes, contribuent largement au financement du terrorisme. Ce n’est pas anodin, c’est pourquoi la lutte contre le narcotrafic devrait être aujourd’hui une grande cause nationale en France, en plus de celle des handicapés, en créant pour commencer un service d’investigation et de répression, analogue à  l’agence fédérale américaine, la DEA  (Drug Enforcement Administration).

Agissons avant que la gangrène n’ait rongé la société française jusqu’à l’os, ne voyez-vous pas déjà ces vols circulaires de vautours, attirés par l’odeur du cadavre en voie de décomposition ?

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain.

 

 

Les GAFA et les NATU, ces nouveaux aliens

Je ne sais par pour vous, mais en ce qui me concerne certains chiffres et certaines informations me donnent le tournis. Rien que de penser que la forêt amazonienne est détruite au rythme de cent quarante-huit hectares par heure, soit l’équivalent au Brésil d’un million de terrains de foot chaque année, j’en frémis. A titre indicatif, 148 ha c’est la superficie de Central Park à New-York divisée par trois, c’est comme si le poumon vert de la ville la plus peuplée des Etats-Unis s’envolait en fumée dans une seule matinée. Mais il n’y a pas que cela.

Lorsqu’on évoque le poids économique des fameux GAFA, ces gigantesques entreprises américaines du numérique, de quoi s’agit-il ?  A eux seuls, Google, Apple, (le groupe le plus puissant du monde, Microsoft étant le troisième), Facebook et Amazon cumulent une capitalisation boursière de six mille milliards (6 000) de dollars. Accessoirement, deux fois la dette d’un pays comme la France, sauf que pour eux c’est positif tandis que nous négatif. Savez-vous par exemple qu’en 2020, à la faveur du Covid, ces sociétés ont réalisé un chiffre d’affaires équivalent au PIB des Pays-Bas, qui n’est pas le Burundi ou la Centrafrique, c’est le 17ème pays le plus puissant de la Terre ! Ensemble elles forment la troisième puissance mondiale, juste après les Etats-Unis et la Chine ! Stupéfiant, comme dirait Pierre Palmade !

Plus grave encore est leur influence, qui dépasse celle de n’importe quel Etat, n’importe quel parti politique, n’importe quel leader d’opinion. Elles peuvent faire et défaire les réputations d’un seul claquement de doigt sur la souris ou le clavier d’un ordinateur. Et grâce à leurs robots  la rumeur se répand sur la toile en quelques heures, merci la fibre optique et les réseaux sociaux. Ce sont les nouveaux maîtres du monde ! A côté d’eux, Emmanuel Macron, président de la République française, est un nain.

Les romains ont inventé l’expression « du pain et des jeux », les GAFA eux, ont repris à leur compte celle de « l’opium du peuple » en fournissant à des milliards d’êtres humains des informations, plus ou moins  vraies, certaines même malveillantes, des jeux-vidéo, des applis de loisirs, etc. Savez-vous que Netflix réalise le chiffre d’affaire publicitaire annuel de TF1 en moins d’une semaine ? Les chaînes de télévision ne pèsent plus rien face aux plates formes des géants du numérique et de l’informatique.

Pourquoi, comment est-ce possible, vous demandez-vous, réfléchissez un instant. Quand les romains ont inventé les jeux du cirque c’était pour distraire le peuple afin de mieux l’assouvir.  Quoi de plus drôle que de donner à bouffer aux lions un esclave chrétien, je vous le demande. Nous n’avons rien inventé. Aujourd’hui, de même que sous César ou Néron, les intérêts des nations imposent de préserver ces acteurs majeurs que sont les GAFA qui garantissent la paix civile et fournissent l’opium et les jeux aux peuples qui en ont besoin. Imaginez un seul instant ce que feraient les parents du monde entier s’ils ne pouvaient pas abandonner leurs enfants douze heures par jour devant leurs écrans ? Certains recouraient déjà à des cachets de Valium, alors, à choisir …

Des jeux vidéos stupides, souvent violents, des séries atterrantes, des heures de chat débilitantes sur Instagram, Snapchat ou Tik Tok, voilà la nourriture intellectuelle et spirituelle que réclame le monde aujourd’hui et que Facebook et consorts leur fournissent complaisamment.  Ces entreprises sont précieuses pour tous les gouvernants de la planète car elles participent à l’abrutissement des individus. Pendant ce temps-là, ils ne protestent pas, ne manifestent pas, ne défilent pas dans la rue, ils sont comme anesthésiés, les yeux rivés sur leurs écrans de téléphone et de télévision, et permettent aux dirigeants du monde d’asseoir leur pouvoir et leur autorité. Ainsi s’explique la puissance des GAFA et la raison pour laquelle personne ne songerait à s’attaquer à eux, à légiférer contre eux. Et je ne parle pas, dans ce cocktail explosif d’aliénation des foules de l’alcool, du cannabis et autres produits stupéfiants qui ont le même effet abrutissant et aliénant.

J’espère que je ne vous ai pas démoralisé car je m’aperçois que dans cette énumération des monstres informatiques tentaculaires, j’ai oublié de vous parler des NATU … Ah, je vois vous n’êtes pas à la page, ce sigle correspond à Netflix, Airbnb, Tesla, propriété d’Elon Musk, l’un des deux hommes les plus riches du monde, derrière Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, qui avec ses fusés SpaceX a renvoyé la NASA à l’âge de pierre, Elon Musk qui a aussi mis en orbite une constellation de satellites Starlink et racheté le réseau social X, ex-Twitter. Et enfin, Uber. Toutes ces sociétés américaines ont en commun d’avoir leurs sièges, leurs laboratoires et leurs usines dans la Silicon Valley, dans la banlieue de la mégalopole Los Angeles, paradis des start-up de la Tech.

Avec sa Guerre des mondes, H.G Wells nous avait donné un aperçu ce que l’avenir nous réservait,  mais il était loin de la réalité car il ne pouvait imaginer la voracité, et la dimension qu’aurait un jour ces empereurs des puces électroniques et des circuits imprimés. Comment aurait-il pu penser que les plateformes de streaming se substitueraient aux miettes de céréales et aux fauves assoiffés de sang des arènes de Rome ? Avec 1984 le visionnaire et prophétique George Orwell nous décrivait, en 1948, un monde terrifiant, se doutait-il qu’un siècle plus tard des sociétés du numérique étendraient leur emprise totalitaire, grâce au virtuel, sur l’espèce humaine ? Comment Aldous Huxley, auteur du Meilleur des mondes, qui avait imaginé la civilisation du future, où le bonheur était loi et les sentiments bannis, aurait-il pu croire qu’en 2024 vivre sans Google, sans Internet, reviendrait à courir le cent mètres avec une jambe en moins ? Cette même société Google qui de « l’homme augmenté », grâce à l’intelligence artificielle, met actuellement au point dans ses laboratoires californiens un programme révolutionnaire : « la transhumanité », cet homme nouveau, immortel, dont rêvaient ceux qui voulaient construire un Reich pour mille ans ? Avec X Development, son centre de recherche ultrasecret, Google ambitionne rien de moins que « tuer la mort ».

Et, si avec les GAFA et les NATU, nous avions enfanté des aliens ?

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

 

Bon anniversaire à B.B, sex-symbol des années 1960

Le 28 septembre Brigitte Bardot a fêté ses 90 ans et Saint-Tropez a tenu à organiser pour la circonstance un évènement culturel en hommage à l’actrice iconique des années 1960, en dévoilant des photos inédites d’elle. A travers plusieurs expositions on peut ainsi découvrir une Bardot intime, femme fatale et terriblement sexy.

Pourquoi le cacher, comme des millions d’autres personnes, j’ai admiré B.B et adolescent j’étais, comme tous mes copains, amoureux d’elle, de sa fraîcheur, de son visage en amande, de son sourire et de son côté espiègle, sans oublier une silhouette à couper le souffle. Il y avait les stars du cinéma, les Catherine Deneuve, Mireille Darc, Audrey Hepburn, Jean Seberg, Sophia Loren, Claudia Cardinale, etc. toutes aussi magnifiques et talentueuses, et puis il y avait elle, Brigitte Bardot, unique, rayonnante, glamour, à la fois touchante et envoutante à l’image de cette sublime photo prise par son ami Jacky Dussart qui pare aujourd’hui, côté mer, le phare de Saint-Tropez. On la voit naturelle, enveloppée par un soleil couchant. La station balnéaire du Var sait ce qu’elle doit à celle qui demeure non loin de là,  dans sa villa de la Madrague, où elle vit entourée de ses animaux.

BB a connu beaucoup d’hommes et vécu de très belles histoires d’amour avec  Vadim, Trintignant, Bécaud, Delon,  Gunther Sachs avec qui elle se maria à Las Vegas en 1966, mais finalement ceux à qui elle sera restée la plus fidèle sont ses chiens et ses chats, confirmant l’adage Mieux je connais les hommes, plus j’aime les bêtes. Elle avait d’ailleurs déclaré à la naissance de son fils unique : « j’aurais préféré accoucher d’un petit chien », prenant le risque de choquer ses fans et ses admiratrices. Elle en choquera d’autres quelques années plus tard par ses prises de position politique en faveur de l’extrême droite. Elle est d’ailleurs mariée depuis 28 ans à  Bernard d’Ormale, ami de longue date de Jean-Marie Le Pen. L’actrice aura été adulée, mais aussi détestée pour ses coups de gueule légendaires qui lui vaudront des condamnations pour racisme ou homophobie. Ombres et lumières !

Qui ne se souvient encore aujourd’hui de Et Dieu créa la femme de celui qui allait devenir son mari, Roger Vadim, Le Mépris de Jean-Luc Godard, Babette s’en va-t-en guerre avec Francis Blanche et Jacques Charrier, qu’elle épousera et avec qui elle aura un enfant, Les Pétroleuses avec Claudia Cardinale.  Au fil des années elle est devenue l’une des actrices françaises les plus célèbres du monde. Je me souviens d’avoir vu ses films au cinéma ou sur le petit écran, sans oublier Une ravissante idiote, film d’Edouard Molinaro, avec Anthony Perkins, Viva Maria avec Jeanne Moreau, Les Pétroleuses avec Claudia Cardinale, Boulevard du rhum avec Lino Ventura  ou encore Trousse-chemise de Nina Campaneez après le tournage duquel elle mettra un terme à sa carrière cinématographique. Elle fut également la muse de Serge Gainsbourg qui composa pour elle Harley Davidson, Bonnie & Clyde, Je t’aime moi non plus, autant de succès que je programmais régulièrement dans mes émissions sur West FM. On a un faible, (à la fois pour Gainsbourg et BB) ou on ne l’a pas.

Aujourd’hui, celle qui fût, voici un demi-siècle, une icône du 7ème art, préfère mettre sa notoriété mondiale au service de la protection animale et de la lutte en faveur de l’abolition de l’hippophagie, (la consommation de viande de cheval). Elle se dit également révoltée du procès intenté à Paul Watson, ancien fondateur de Greenpeace, militant défenseur des baleines  » La Norvège, l’Islande et le Japon sont en contradiction flagrante avec le moratoire sur la pêche à la baleine signé par le monde entier, et c’est lui qui est accusé ! » A 90 ans elle montre qu’elle n’a rien perdu de sa pugnacité  et de son franc-parler, c’est ce qui fait son charme.

Pour tout le plaisir qu’elle a donné aux spectateurs des salles obscures, pour son engagement envers la cause animale, pour avoir offert  son buste au sculpteur Asian afin qu’il incarne la plus sexy des Marianne républicaines dans nos bâtiments officiels,  nous souhaitons à Brigitte Barbot un très bel anniversaire. Puisse-t-elle vivre encore de longues et belles années dans le silence de la solitude de la baie de St-Tropez, car pour nous B.B est immortelle.

 

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