Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de trois livres que j’ai lus récemment et de celui que je viens de publier, actuellement en vente en librairie. Ceux qui me connaissent savent que je suis un lecteur addictif, ou plutôt compulsif et que pour moi lecture et écriture sont deux mamelles nourricières indissociables, d’où ma fierté de vous présenter mon dernier né, mon treizième roman « L’amour au bout de l’enfer ».
Le premier ouvrage que je vous recommande est signé Amélie Nothomb, que j’aime beaucoup, à la fois comme écrivaine et comme personnage atypique dans le monde de la littérature. Je me suis délecté à la lecture de Pétronille qui raconte une rencontre très rafraîchissante entre une auteure confirmée (Amélie) et une jeune pousse en devenir et déjà talentueuse. Je vous invite à découvrir à votre tour cette histoire « pétillante » comme le champagne et à la déguster sans modération.
Le deuxième a pour titre La piste aux étoiles de Nicolas Lebel. Voici un livre qui ne vous laissera pas indifférent et vous fera passer un bon moment de détente. D’abord, parce qu’il est plein d’humour grâce au personnage « l’Embaumeur » qui dans sa vie professionnelle fréquente essentiellement les cadavres. Son job ? Thanatopracteur qui consiste à embaumer ses clients. Ensuite, paradoxalement, c’est un livre d’action (comme quoi le mélange des genres humour/action est possible) et d’actualité avec une sombre histoire de trafic d’organes et quelques autres chinoiseries. Je ne vous en dis pas plus, découvrez-le et dégustez !
Le troisième roman de ma sélection s’intitule La Fille du Reich de Louise Fein qui pour l’écrire s’est inspirée de l’histoire de sa famille. Il s’agit d’un amour impossible entre Hetty, fille d’un officier supérieur SS de Leipzig et Walter un adolescent juif. On imagine aisément à quel point il peut être difficile de vivre une telle passion au cours des années qui précédèrent l’avènement du glorieux Reich, qui devait durer mille ans, alors que l’Allemagne était en proie à une montée vertigineuse de l’antisémitisme. Au delà du récit, ce livre nous rappelle combien la fiction et la réalité s’entrechoquent périodiquement et qu’aujourd’hui l’Europe est peut-être, à nouveau, sur le point de revivre des évènements qu’on croyait à jamais oubliés. L’occasion de se rappeler les propos de Winston Churchill « Ceux qui ne sont pas capables de tirer des leçons de l’histoire sont condamnés à les répéter« .
Venons-en pour finir à L’amour au bout de l’enfer, une histoire à la « Roméo et Juliette » qui fait écho à l’actualité, à l’heure de la guerre au Proche-Orient entre Israël et le Hamas. Avec ce treizième roman j’ai souhaité raconter l’histoire émouvante de deux personnages, l’avocat juif Ariel Shapiro, réserviste dans une unité secrète, et la pédiatre palestinienne Yasmin Ashour au lendemain de l’attaque sanglante du 7 octobre 20223 perpétrée en Israël par les terroristes islamistes du Hamas. Le roman s’ouvre au printemps 2023 et se termine au printemps 2024, période au cours de laquelle le lecteur revivra les évènements du pogrom du 7 octobre, les bombardements sur Gaza et pénétrera dans les coulisses des unités clandestines de Tsahal. Avec cette terrible question : L’amour entre Ariel et Yasmin triomphera-t-il ou les mènera-t-il à leur perte ? Mon objectif en écrivant L’amour au bout de l’enfer est de démontrer que la guerre n’est jamais une solution et que malgré la haine pouvant exister entre deux peuples l’amour est possible entre un officier israélien et une jeune femme musulmane que l’histoire, la religion et l’idéologie séparent. Albert Camus avait mille fois raison de dire « la paix est la seule bataille qui vaille la peine d’être menée ». Je souhaite aux lecteurs de prendre autant d’intérêt et de plaisir à lire ce roman que j’en eu à l’écrire.
P.S Après m’être laissé emporté par l’ivresse livresque, je voudrais terminer cette chronique hebdomadaire par un fait d’actualité qui m’a particulièrement choqué. Le Directeur général du syndicat des footballeurs professionnels anglais (PFA) a indiqué récemment que plusieurs joueurs envisageaient de faire grève en raison d’un calendrier surchargé, au prétexte « que millionnaires nous n’avons même pas le temps de dépenser notre argent ». Franchement sur quelle planète vit-on ? Ces sportifs ont-ils réfléchi un instant à l’incongruité et à la violence de leurs propos ? A la provocation qu’ils constituent à l’égard de millions de chômeurs, ou de smicards, qui n’ont pas les moyens d’avoir de tels états d’âme, et pour qui la seule question qui se pose est de savoir le 10 du mois comment il vont bien pouvoir le terminer ?