Depuis plusieurs années un couple de français est retenu comme otages en Iran, (auquel vient de s’ajouter un jeune touriste imprudent), quant à Boualem Sansal il est détenu prisonnier depuis quelques mois en Algérie, (et qui sait pour longtemps), et que fait notre ministre des affaires étrangères ? Rien ou si peu, si on en juge d’après les résultats. Notre diplomatie est devenue muette, sclérosée, impuissante.
Elle semble avoir les mains liées derrière le dos. Jean-Noël Barrot n’est pas Couve de Murville assurément. Hier encore empire respecté à travers le monde, aujourd’hui encore puissance nucléaire et membre permanent du conseil de sécurité, la France n’est plus que l’ombre d’elle-même, à l’intérieur comme à l’extérieur. Une sorte de coquille vide perdue dans un océan politique, et ses habitants des naufragés à la dérive. Ses dirigeants n’ont même pas le courage de rompre les amarres avec l’Algerie, qui nous humilie tous les jours, pire, nous crache au visage, et de renégocier les accords privilégiés de 1968, passés de mode, qui nous lient à ce pays. Les pays africains, de leur côté, nous ont jeté du continent comme des malpropres, dans le dossier du nucléaire iranien on nous snobe et dans la guerre russo-ukrainienne on nous ignore.
On murmure, on rit derrière notre dos, quand on ne nous méprise pas ! La France n’a plus de vision, sa voix est devenue inaudible, elle a perdu toute crédibilité et le pays n’est plus incarné par une figure qui impose le respect et la confiance. Depuis sa dissolution calaminteuse de l’assemblée nationale, le roitelet Macron est nu. Voilà où nous a conduit sa politique de culpabilisation liée à la colonisation, à un pays qui doute et n’a plus confiance en lui-même. Même les élites de la République, (y compris intellectuelles et médiatiques) censés garder la tête froide ont perdu la boussole. Ils ne sont même plus capables de résister à une religion qui nous défie chaque jour un peu plus avec ses prêcheurs de haine du haut de leur minaret, et à une insécurité quotidienne galopante, jusqu’à des violences les jours de fête. Des français meurent régulièrement sous les coups de couteaux de spadassins radicalisés que nous avons eu le tort d’accueillir sur notre sol. Nous payons au prix du sang cette hospitalité irresponsable. Qui s’en soucie ?
Nos otages peuvent bien moisir dans leurs geôles, nos ministres continuer à faire de l’esbroufe, notre président jouer les VRP de luxe et les ennemis de l’intérieur brader l’histoire de France, le résultat est là, notre pays a perdu son ossature, sa substance, jusqu’à ses propres valeurs, fruits d’un héritage glorieux. Quiconque veut être lucide reconnaît que la France décline dangereusement, son image, son aura, notre influence à l’international, ne sont plus que des mots vides de sens. Financièrement, avec plus de 3 000 milliards de dettes nous avons le couteau du FMI sous la gorge, notre armée ne résisterait pas plus d’une semaine à une offensive russe, et pendant ce temps le chef d’Etat fait son joli cœur à la cour d’Angleterre.
Macron se voyait en Jupiter mais à force d’avoir scié la branche « made in France » il est plus proche d’un président de la 4eme République ! Il rêvait de puissance et de gloire alors qu’il a été incapable de surmonter cette contradiction infantile : vouloir la puissance d’un empire, sans en assumer la volonté et le coût moral. Les deux ans qui viennent risquent d’être un épilogue sombre pour son deuxième quinquennat, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même.