Certains couples privatisent la salle des fêtes du village le temps de la cérémonie pour leur mariage. D’autres, comme Jeff Bezos n’hésitent pas carrément à privatiser la ville de Venise, coût de la fête : dix millions de dollars.
Il est vrai que le fondateur d’Amazon, troisième fortune mondiale, a les moyens, y compris celui de gaspiller l’argent, de le jeter par les fenêtres des palaces dans le grand canal, et pire de faire un pied de nez à l’environnement, de festoyer au détriment de la planète et au mépris de ses occupants. En cause, les dizaines de jets privés (pas moins de 95) et autres yachts qui ont permis d’acheminer à Venise des stars planétaires de la politique, de l’économie et du show-Biz. Bezos devrait cependant penser à ses héritiers, ses enfants, qui demain devront vivre sur une Terre qu’il aura contribué à rendre inhabitable.
A-t-il imaginé qu’il mettait leur existence en danger en organisant un tel déploiement de richesses, et donc d’atteintes à l’environnement ? Désolé de vous gâcher la fête monsieur Bezos, mais vous êtes un grand irresponsable à l’heure où Venise elle-même est en grand danger, où les autorités italiennes ont interdit l’accostage des bateaux de croisière qui doivent mouiller désormais dans la lagune, et où on doit respecter un quota de touristes dans les rues de la cité pour cause de surpopulation. L’argent ne fait pas le bonheur dit-on, il faut croire que pour vous le fric est la recette miracle d’une union réussie. Tant mieux pour vous si les fées se sont penchés sur votre berceau, mais vous vous grandiriez en faisant preuve d’un peu d’humilité et de responsabilité.
Comment après cela, vous adresser nos vœux de bonheur, ce serait là pure hypocrisie. Et d’ailleurs vous avez les moyens de vous en dispenser, n’est-ce pas ?