Nous vivons une époque « faisandée » comme dit le philosophe Michel Onfray, faisandée parce que nous assistons impuissant à la décadence d’une civilisation (occidentale), comme il y eut jadis la décadence de Rome. Faisandée, parce qu’un pays qui ne s’aime plus, chute. C’est le cas de notre pays, (sauf pendant les JO et la coupe du monde de foot), contrairement à Israël. qui aime sa culture, sa religion, sa langue, et où le peuple s’aime. Et cela fait trois mille ans que ça dure, avec à la base un livre, la Torah qui comprend les cinq premiers livres de l’Ancien Testament et le Talmud, postérieur au Christ.
Ce peuple a pourtant erré très longtemps avec Moise, avant de s’installer sur sa terre en 1948 avec Ben Gourion. Et ce pays s’aime, je le disais, c’est ce qui l’a toujours sauvé à travers son histoire, y compris pendant la Shoah et la « solution finale » voulue par les nazis, contrairement à la haine de soi qui attaque la civilisation en détruisant son propre système immunitaire.
 L’Occident, de son côté, se vomit continuellement dessus et court à son suicide parce qu’il est faible et intellectuellement pauvre, au point d’en être pathétique. Comment s’étonner après cela de la renaissance des Empires : américain, russe, chinois, turc, etc ? Ces pays aux valeurs nationalistes affichées, au goût prononcé pour l’autorité, alors qu’en Occident la démocratie est épuisée, désarmée, à bout de souffle, sans ressources, ni ressorts pour faire face aux périls grandissants de la planète.
 Une page de l’histoire des nations se tourne, l’ordre mondial, instauré au lendemain de la seconde guerre mondiale, qui a permis d’assurer la paix et la sécurité durant soixante-quinze ans, a vécu. Trump, avec l’instauration des droits de douane, à même crée un nouvel ordre économique mondial qui s’impose à tous.

 La France de son côté, parce qu’elle ne s’aime pas, est redevenue une petite nation dépourvue d’ambitions, de grands desseins (ou sont en 2025 le Concorde, le TGV, la fusée Ariane, etc. ) et de talents politiques, à défaut de compétences scientifiques, technologiques, artistiques.  La meilleure preuve du déclin de la France se lit à travers les chiffres de la démographie. Ainsi pour la première fois depuis quatre-vingt ans nous comptons plus de décès que de naissances, or si la France était une grande puissance sous Napoléon c’est parce qu’elle était le pays le plus peuplé d’Europe.

Cette baisse démographique nous condamne d’ailleurs, que cela nous plaise ou non, à avoir une politique d’immigration si nous voulons faire marcher l’économie et compenser le vieillissement de la population, avec pour corollaire « sauver nos retraites ». C’est bien là le problème et le grave dilemme qui s’offre à nous, entre souhait d’un côté et nécessité qui fait loi, de l’autre.
Telle la Belle au bois dormant et ses charmants atours : la cathédrale Notre-Dame de Paris, le château de Versailles, la Pyramide du Louvre, le musée Beaubourg, le Mont St-Michel et la Tour Eiffel, la France s’est endormie dans les bras de Morphée et attend qu’un prince charmant veuille bien la réveiller.
 Si un candidat existe pour l’embrasser, qu’il se fasse connaître, et le plus vite possible, il en va de notre destin et de notre survie.