Cette réunion au sommet entre les deux chefs d’Etat dans l’Etat américain le plus vaste, cédé par la Russie (qui doit amèrement le regretter aujourd’hui) en 1867 aux Etats-Unis, appelle de ma part deux réflexions.

La première, est que cette rencontre, peut-être décisive, à propos de la guerre russo-ukrainienne va se faire en l’absence du principal intéressé, le président Zelenski. C’est comme si en 1962, à Evian, la signature des accords mettant fin à la guerre d’Algérie s’était faite … sans la France. Absurde ! Comment deux personnes, dont l’une est étrangère au conflit, peuvent-elles décider de l’avenir d’un pays, en l’absence du dirigeant le plus concerné ? C’est grotesque !

Leurs décisions n’engageront en rien Zelenski, autant dire que cette pseudo négociation est une farce, qui se double d’un coup d’épée dans l’eau. En fait ce rendez-vous n’est, ni plus ni moins, qu’un moyen pour Trump et Poutine de sauver la face suite à l’arrivée à terme de la menace américaine, non suivie de résultats, d’infliger à la Russie des sanctions économiques très lourdes. Personne n’est dupe, c’est d’un ridicule !

La deuxième réflexion, c’est que Poutine, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, devrait être arrêté dès sa descente d’avion en Alaska. Il n’en sera rien bien sûr, pour la bonne et simple raison que les États-Unis n’ont pas reconnu cette juridiction, et donc pas tenu d’appliquer sa décision. C’est là un joli pied de nez à la justice venant d’une nation dont les magistrats, à Nuremberg en 1945, ont pourtant jugé les dignitaires nazis responsables d’atrocités durant la deuxième guerre mondiale.

Il y a là quelque chose de choquant à l’idée que le pays, qui se présente comme le phare de la liberté et de la démocratie dans le monde, reste les bras croisés face à un criminel de guerre qui devrait être jugé à La Haye, vraisemblablement condamné et emprisonné ensuite. Quel cynisme !

A part de sucer les glaçons, faire la sieste dans un igloo ou pêcher le poisson au harpon avec des esquimaux, je ne vois pas l’intérêt de Trump et de Poutine à se retrouver en Alaska.

Je le disais, c’est absurde et grotesque !