Comment ne pas trouver ignoble et scandaleuse l’organisation d’une rave-party dans l’Aube, là où plusieurs dizaines de milliers d’hectares ont brûlé voici quelques semaines ? Où des pompiers ont lutté pied à pied, au risque de leur vie, où des maisons, des vignobles ont été carbonisés et des familles entières ruinées ?

Il y a une indécence provocatrice et malsaine des « teufeurs » à l’égard d’une population endeuillée à venir ainsi danser sur les cendres de ruines encore fumantes. Ces gens sont des barbares, qui ne respectent rien ni personne ! Est-ce ainsi que l’humanité a progressé ? Le savoir être d’aujourd’hui n’est que superficiel et l’éducation inexistante, aussi bien dans la rue, qu’au volant. Les valeurs d’hier de générosité et de solidarité ont laissé la place à l’égoïsme et l’indifférence.

Et le pire dans tout cela, est que les forces de l’ordre, en sous-nombre, ont été dans l’incapacité d’empêcher cette fête « païenne », où il ne manquait que les druides, véritable insulte à toute une région. Dans ce pays, force est de constater qu’on est désormais incapable de faire appliquer les lois et d’assurer la sécurité des populations.

Ces jeunes débauchés, sans foi ni loi, narguent impunément à la fois la République et les citoyens ! L’anarchie, et donc le chaos, est à nos portes !

De la même façon qu’à Evreux, dans l’Eure, un individu alcoolisé, sortant d’un bar qui ne respecte pas les règlements en matière d’alcool, a foncé en voiture sur des passants et a tué une personne, en blessant plusieurs autres. Irresponsabilité, insouciance …

Ailleurs, on apprend que des narco-trafiquants se transforment en assistantes sociales, du fait des carences de l’État en matière de services publics, à seule fin de s’assurer la complicité des habitants des cités pour organiser tranquillement leur marché de la mort. … Dans quel monde vivons-nous ?

Des faits divers ordinaires de la vie quotidienne, me dira-t-on, sans doute, mais qui illustrent l’ensauvagement de nos mœurs et de notre société et l’impuissance de nos dirigeants et des autorités à assurer aujourd’hui la paix civile dans le pays, et demain la paix sociale.

L’angélisme, la lâcheté, et l’abandon sont les maîtres-mots du moment, là où on attend du courage et de la hardiesse de la part de ceux qui nous gouvernent.

Quand le chat est parti, les souris dansent ! Alors embrassons-nous Folleville puisque c’est open bar !

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain