On peut dire ce qu’on veut de notre époque, sur bien des points décevante, mais on ne pas nier les avancées scientifiques, médicales, technologiques formidables dont profite chaque jour un peu plus l’humanité. 

On sait depuis plusieurs années déjà que Google, le célèbre moteur de recherche, travaille aves ses chercheurs dans des laboratoires à augmenter notre espérance de vie, pourquoi pas même trouver une solution à la mort, grâce en particulier aux biotechnologies. C’est l’objectif de sa société Galico. Ce n’est pas nouveau pour Google qui par le passé à déjà investi des milliards de dollars à l’analyse du code génétique et la recherche contre la maladie de Parkinson. Vaincre le cancer ferait gagner trois ans d’espérance de vie, ce n’est pas cela que recherche les scientifiques réunis par Galico. Pour eux il s’agit de faire tomber le mur de la longévité naturelle afin de permettre à l’humain de vivre plusieurs centaines d’années. Je n’ose imaginer les conséquences d’un tel « miracle », en termes de surpopulation, de chômage, de relations familiales, etc. Avec, en prime, cette question d’actualité : avec une espérance de vie de deux siècles, l’âge de la retraite serait-il toujours à 64 ans ?

Sans attendre ce moment, d’un monde futuriste, ce que vit le milliardaire américain Bryan Johnson constitue déjà une extraordinaire aventure médicale. Songez qu’à 45 ans, cet entrepreneur de la biothech  à un cœur de 37 et la peau de 28 ans. Evidemment tout cela à un prix : environ deux millions de dollars par an ! A ce prix-là, Bryan Johnson emploie une équipe de trente médecins pour lui permettre, ainsi qu’à ses organes, de rester jeunes.  Après tout Novak Djokovic ne s’enferme-t-il pas dans un œuf pressurisé pour s’oxygéner le sang et qu’il parle à ses verres d’eau avant de les boire en espérant les purifier par la pensée positive. On peut en rire, reste qu’à 35 ans ii est toujours au top quand d’autres ont raccroché les raquettes.

Là où certains recherchent le bonheur dans la poudre blanche et d’autres dans une quête de la pierre philosophale, Bryan Johnson préfère pour sa part se transformer en cobaye humain entre les mains de scientifiques afin que son cerveau, son cœur, ses poumons, son foie, ses reins, ses tendons, ses dents, sa peau, ses cheveux, sa vessie et même son pénis et son rectum ressemblent à ceux d’un jeune de dix-huit ans. Et de fait les médecins constatent qu’il a réduit l’âge biologique de ses organes d’au moins cinq ans. Bon d’accord, pour en arriver là notre américain doit ingurgiter chaque matin deux douzaines de suppléments nutritifs, (1977 calories chaque vingt-quatre heures, par une de plus) faire des exercices physiques, porter deux heures durant des lunettes bloquant la lumière afin d’éviter le vieillissement de la rétine, recevoir une thérapie au laser, appliquer sept crèmes par jour et se livrer à de multiples contrôles médicaux à l’aide d’une centaine de marqueurs biologiques, notamment se connecter à une machine qui compte …ses érections nocturnes. Mais que ne ferait-on pas pour conserver une jeunesse éternelle. Une question me vient à l’esprit, avec un tel emploi du temps à quel moment se consacre-t-il à son entreprise ?

Bienvenue dans l’univers de Bryan Johnson.