Les conditions, pour le moins suspectes, de la mort de l’opposant russe Alexei Navalny ne sont pas sans rappeler des morts aussi étranges a l’époque de Staline et de Hitler. Elles ont comme point commun, d’être l’œuvre de dictatures, de dirigeants autocratiques, sans foi ni loi, foulant au pied les valeurs humanistes et les principes républicains.

Qu’on les appelle tsar, ou führer, de tels individus méprisent souverainement la vie humaine et les droits de l’homme et ont laissé derrière eux, sans sourciller, des millions de victimes, dans les goulags, pour le premier et les camps de concentration, des stalags, pour le second.

Aujourd’hui, à Moscou un nouveau despote a repris le flambeau, un ancien officier du sinistre KGB, l’outil de la terreur au service de dirigeants psychopathes, mais aussi à Pékin, Téhéran, Istanbul et en Corée du Nord pour ne citer que ces quelques exemples. Dans ce pays le «  petit père du peuple » joue avec les armes nucléaires comme jadis les rois le faisaient avec un bilboquet. Tous ont en partage la haine de l’Occident, un occident qui après cinq siècles de domination sur l’ensemble du globe est aujourd’hui déclinant.
A croire que la démocratie est un régime passé de mode et que les peuples aiment être privés de liberté de penser, de s’exprimer, de circuler. Les sadiques n’existeraient que parce qu’il existe des masochistes, comme aurait dit le marquis de Sade.
Rien n’est plus faux bien sûr, car si ces régimes totalitaires existent, et prospèrent, c’est parce qu’ils règnent par la terreur, l’intimidation, les menaces, le chantage, la torture et les exécutions capitales, qu’ils asservissent les peuples comme hier les négriers asservissaient les esclaves..
Dangereux, héroïque dans ces conditions de protester, de résister, et encore plus lorsqu’on le fait non pas pour soi, mais pour ses semblables que l’on souhaite affranchir du joug de la dictature et des docteurs fol amour.
C’est pourtant ce qu’a fait Alexei Navalny, et il l’a payé de sa vie. Cela mérite de notre part un immense respect et toute notre admiration car le courage est une vertu devenue rare de nos jours.
L’histoire nous enseigne que les démocraties périssent par leur lâcheté, souvenons-nous de Munich en 1939. Il reste à espérer que les dictatures, elles, comme les poissons, pourrissent par la tête.