Il y a quelques jours s’est tenu à l’Elysée un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron, avec à l’ordre du jour un projet de rapport sur l’état de la menace que représente en France la confrérie des Frères musulmans. De leur côté, le ministre de l’Intérieur et les services de renseignements se sont engagés dans une course contre la montre face aux risques de cette islamisation rampante qui entend instaurer un califat mondial.
Le danger est en effet bien réel face à l’offensive sournoise, la stratégie d’entrisme de l’islamisme dans l’éducation, la médecine, le sport, la justice, les syndicats étudiants et lycéens, la vie culturelle, les commerces communautaires, etc. Il suffit de voir aussi la vitesse de la réislamisation culturelle ces dernières années, notamment avec le port du voile islamique chez les femmes musulmanes, les menus halal, les heures de piscine, etc. A quoi il faut ajouter en parallèle un développement de la rhétorique anti-française et de la victimisation avec l’emploi dans notre vocabulaire quotidien du mot « islamophobie » qui vise à culpabiliser quiconque à l’audace de ne pas partager idéologie d’un islam radical.
Pour élargir cette réflexion et sortir du débat franco-français, j’ai découvert avec surprise il y a peu qu’en Grande-Bretagne le maire de Birmingham est musulman, de même que ceux de Leeds, Blacburn, Sheffield, d’Oxford, Luton, d’Oldham et de Rochdale Avec consternation aussi, lorsque j’ai appris que certains de ces maires s’étaient écriés au moment de leur prise de fonction Allah Akbar. Avec ce rappel que sur 66 millions d’habitants en Angleterre, les musulmans sont au nombre de quatre et qu’il existe chez nos voisins Outre-Manche plus de trois mille mosquées, plus de cent trente tribunaux islamiques, cinquante conseils de la charia et que désormais chaque école, au Royaume-Uni est tenu d’intégrer des cours sur l’islam. Je ne parle pas de la Belgique, où certaines communes, comme Molenbeek sont connues comme des foyers islamistes d’où sont issus un certains nombre de terroristes du Bataclan à Paris.
Cette islamisation n’est donc pas spécifiquement française mais s’étend plus largement à l’Europe et plusieurs pays comme la Suède, l’Allemagne, l’Autriche ne cachent plus leur inquiétude, après une trop longue mansuétude. Notre Etat laïc n’est pourtant pas dépourvu de moyens, notamment depuis l’adoption de la loi contre le séparatisme née après l’assassinat de Samuel Paty, qui offre la possibilité d’expulser et de renvoyer dans leurs pays certains immams qui ne respectent pas la loi française, de fermer des mosquées considérées comme radicales, de bloquer les financements venus de l’étranger de certains lieux de culte, etc. On n’a que trop tardé à sonner le tocsin ! Que n’a-t-on pas écouté Albert Jacquard lorsqu’il disait : « Les religions devraient solennellement proclamer que tout guerre en leur nom constitue un véritable blasphème », car outre les guerres au Moyen-Orient nées du conflit entre les pays arabes musulmans et l’Etat juif, le risque existe ici d’un affrontement identitaire entre les communautés.
Pour ne pas risquer d’être taxé d’islamophobie je conclurai avec les mots de l’ancien président du gouvernement provisoire de la République algérienne (1962-963) Fehrat Abbas, qui ne passe pas pour être un opposant à l’islam : « La plus belle religion est la science, la plus belle mosquée est l’école, le meilleur imam est l’enseignant et le vrai croyant est le citoyen ». Que dire de mieux, qu’ajouter de plus ?
Le fondateur de la confrérie des Frères musulmans, Hassab al-Banna, écrivait quant lui en 1928, voici presque un siècle, « La bannière d’Allah sera arborée au-dessus de l’Occident, et la Méditerranée redeviendra islamique« . Espérons que cette prophétie ne se réalisera jamais au pays de Clovis et de Charles Martel, mais ce n’est pas en restant les bras croisés que nous nous y opposerons. Il est urgent de se réveiller, de dessiller les yeux et d’agir courageusement.