Cette semaine, à l’instar, hélas, des précédentes, la France a eu son lot de mauvaises et tristes nouvelles, au nombre desquelles une météo calamiteuse avec des pluies diluviennes dans différentes régions qui ont causé des dégâts considérables. Mais il y a eu aussi « l’assassinat » de deux fonctionnaires de la pénitentiaire à un péage de Normandie, l’incendie d’une synagogue à Rouen, sans oublier dans ce climat d’extrême violence une situation insurrectionnelle en Nouvelle-Calédonie qui a déjà causé plusieurs morts. 

A côté de tout cela le voyage à Dakar du chef des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, apparaîtrait plutôt comme un déplacement estival si, dans ce pays musulman attaché aux valeurs traditionnelles de la famille, il n’avait prêché en faveur du mariage homosexuel et du mouvement LGBT. Venant d’autres personnes que lui on aurait poussé des cris d’orfraie face cette ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. De quel droit, au nom de quoi, recommande-t-il aux sénégalais de « voter » sur ce sujet, dictant ainsi à leurs dirigeants la marche à suivre. Au Sénégal le nouveau chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye est bigame, ce qu’autorise la religion musulmane et en France le Premier ministre Gabriel Atal est homosexuel ce que la loi l’autorise, point ! Vérité en-deçà des Pyrénées n’est pas vérité au-delà ! Résultat, le leader de LFI a été copieusement conspué par les étudiants réunis lors de la conférence « Les relations entre l’Afrique et l’Europe » qui s’est tenue à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et Ousmane Sonko, l’actuel Premier ministre du Sénégal a tenu à avertir que la question LGBT « sera le prochain casus belli entre l’Europe et le reste du monde », voilà Mélenchon prévenu. Le même Sonko qui, dans la foulée, a laissé entendre la fermeture prochaine des bases françaises au Sénégal et le renvoi des militaires dans l’Hexagone. Bis repetita, après le Mali, la Guinée et le Burkina Faso place maintenant aux supplétifs russes de l’Africa corps successeurs des Wagner !  On imagine que Mélenchon va se réjouir, il est vrai qu’il n’aime la France que lorsqu’elle est insoumise.

La mort de deux surveillants pénitentiaires, lâchement assassinés à l’arme lourde dans leur véhicule lors du transfert d’un détenu est une tragédie. Elle illustre une fois de plus les défaillances d’un Etat qui n’est pas davantage respecté par les voyous des banlieues que les bandits de grand chemin. Et ces personnels de la Pénitentiaire ont mille fois raison d’exiger d’être mieux protégés, de disposer de véhicules blindés et d’armes automatiques car leur mission est des plus périlleuse. Ils sont des fonctionnaires comme les autres et devrait pouvoir prétendre rentrer chez eux, le soir, retrouver leur famille, vivants ! Les français en ont assez des lamentations et des envolées lyriques de nos politiques à chaque catastrophe, ils attendent d’eux qu’ils agissent préventivement. De la même manière, que n’ont-ils anticipé ce qui se passe aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie ? Cet archipel du Pacifique est un chaudron en ébullition depuis les fameux accords de Nouméa voici vingt-six ans, et en dehors des revendications chimériques d’une bande d’indépendantistes excités et manipulés par l’étranger, on en connaît les raisons, aux premières desquelles un coût de la vie exorbitant (produits alimentaires 40 à 60% plus chers qu’en Métropole) et un taux de chômage élevé chez les autochtones. Qu’a-t-on fait pour améliorer cette situation ? A la pauvreté actuelle va désormais s’ajouter le coût de la reconstruction d’établissements publics et de magasins incendiés, ainsi que la réparation d’innombrables dégâts commis lors des émeutes à travers toute l’île. A défaut de combler des trous on vient d’en creuser de nouveaux, et là encore, c’est un constat de faillite de l’Etat. Avec en prime, une « chasse aux blanc » inédite jusque-là ! Le nickel commence à nous coûter cher.

De quoi parle-t-on, d’incompétence, d’incurie, d’imprévoyance, de gabegie ? Un peu tout cela à la fois, sans doute.

A Rouen, c’est la communauté juive qui est en souffrance après l’incendie d’une synagogue. Notre Etat laïc ne cesse de revendiquer, à juste titre, la liberté pour chacun d’entre nous de choisir sa confession, pour cela faut-il encore que les lieux de cultes soient protégés et il en va, là aussi, de sa responsabilité. Les protéger ne revient pas seulement à mettre des policiers en faction devant les églises, les mosquées et les synagogues, mais aussi, et surtout, à lutter avec la plus extrême fermeté contre l’antisémitisme et le racisme, véritables cancers qui gangrènent nos pays. On a recensé en octobre et novembre dernier une augmentation de 1000% des actes antisémites dans notre pays, c’est intolérable, inacceptable et honteux pour une grande démocratie comme la nôtre. Une seule solution : réprimer le plus vigoureusement possible les auteurs de ces actes, or là aussi, force est de constater le laxisme de la justice. Il faut cesser de se gargariser de grand mots, de prononcer des discours lénifiants, et agir. La réflexion sans action est aussi dangereuse dans nos sociétés que l’action sans réflexion !

A côté de cette actualité brûlante, les inondations pourraient presque paraître comme un sujet secondaire, si elles ne causaient elles aussi des pertes de vies humaines par noyades et des victimes économiques s’agissant d’agriculteurs, de viticulteurs, de commerçants, de chefs d’entreprises, sans oublier une multitude de particuliers dont beaucoup ont tout perdu en raison avec la montée des eaux dans leur habitation. Et le réchauffement climatique a bon dos pour expliquer ces catastrophes climatiques à répétition qui n’ont épargné aucune région de France. C’est oublier un peu vite des permis de construire accordés dans des zones inondables, où susceptibles de le devenir, une bétonisation des sols à outrance, des haies qu’on a supprimé, des fossés non entretenus et des rivières non curées. Là encore, il en va de la responsabilité de l’Etat et la facture va être lourde pour les français. Doublement d’ailleurs, d’abord pour les contribuables qui seront mis à contribution dans les cas de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle, et pour les particuliers qui doivent s’attendre à subir des hausses significatives dans les mois à venir de leur cotisations d’assurance. Les compagnies d’assurances ont, elles aussi, la tête sous l’eau.

Si on devait s’en tenir à l’adage « gouverner c’est prévoir », alors on peut dire que l’Etat est un bien mauvais élève qui rivalise avec Ducobu, et encore n’ai-je pas parlé ici des problèmes liés à l’immigration, de la dette abyssale de nos finances publiques, de l’insécurité liée au trafic de drogue, de l’état de nos hôpitaux, etc. A n’en pas douter, nos gouvernements successifs, gauche/droite confondue, méritent de porter des bonnets d’âne !