En ce mois de juin, Jean-Yves Duval vient de publier son treizième roman « L’amour au bout de l’enfer » qui raconte la liaison amoureuse entre un avocat franco-israélien, Ariel Shapiro, et une pédiatre palestinienne, Yasmin Ashour, alors que le 7 octobre 2023 une attaque des terroristes du Hamas a ensanglanté Israël et que les bombardements de Tsahal qui ont suivi ont endeuillé la population de Gaza.
Cette idée de fiction, Jean-Yves Duval, qui à diverses occasions a été sur des théâtres d’opération (Première guerre du Golfe, Somalie, Bosnie, Kosovo, Albanie, Cambodge, Tchad, Côte-d’Ivoire, etc.) l’a eue au lendemain même du pogrom lancé par les miliciens islamistes à l’encontre de l’Etat hébreu. Nous étions le 7 octobre 2023 et cette attaque, tout le monde s’en souvient, à fait des milliers de victimes et des centaines d’otages parmi les juifs. La riposte, on la connaît aussi, a été immédiate et violente avec d’intenses bombardements de l’artillerie et de l’aviation sur la bande de Gaza occasionnant des dizaines de milliers de morts.
Comment dans ces conditions imaginer une histoire d’amour entre deux ressortissants de pays que tout sépare (la religion, l’idéologie, etc.) et qui sont animés par la détestation de l’autre ? C’est le pari qu’a tenté Jean-Yves Duval et l’enjeu qu’il s’est assigné à travers ce roman qui se veut un hymne à la vie et l’amour au moment où certains au Proche-Orient sont plutôt fascinés par la haine et la mort. Le roman s’étale sur une durée d’un an, du printemps 2023 au printemps 2024 et l’auteur, au-delà de cette histoire d’amour à la « Roméo et Juliette » nous entraîne dans les coulisses des régiments les plus secrets d’Israël, comme l’unité 8200, et surtout le MAG, qui réunit des juristes militaires israéliens (à l’image du JAG américain) chargés d’apprécier la conformité des frappes israéliennes avec les lois de la guerre et les différents traités internationaux. C’est justement cette unité, peu connue des israéliens eux-mêmes, qu’Ariel Shapiro a été affecté comme réserviste. Il est donc aux premières loges pour observer les opérations conduites par Tsahal, notamment les exécutions ciblées de chefs de l’organisation islamique opérées par des tueurs du Mossad, mais aussi les opérations clandestines conduites pour détruire les tunnels construits par le Hamas, le fameux « métro de Gaza ».
Grâce à un troisième personnage, le narrateur, reporter de guerre, les lecteurs se trouvent immergés sur le terrain et suivent l’avancée de l’armée israélienne dans la bande de Gaza jusqu’à Rafah, à la frontière égyptienne. Ils découvrent la vie quotidienne terrifiante d’une jeune femme palestinienne exerçant son métier de médecin sous les bombes, tout en pensant à son amoureux israélien dont elle est séparée par une frontière infranchissable.
« L’amour au bout de l’enfer », s’inscrit dans la lignée de grands romans d’amour et de guerre en conjuguant la fiction et la réalité d’une actualité brûlante au Proche-Orient. Il est dans la droite ligne de la volonté affichée par l’auteur dans ces différents romans d’instruire et de distraire les lecteurs. Nul doute qu’il devrait recevoir un très bel accueil du public en librairie et lors des séances de dédicaces.
« L’amour au bout de l’enfer » – Aïda Edition, 324 pages, 16,90 euros, disponible sur Amazon et à la Fnac