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Les GAFA et les NATU, ces nouveaux aliens

Je ne sais par pour vous, mais en ce qui me concerne certains chiffres et certaines informations me donnent le tournis. Rien que de penser que la forêt amazonienne est détruite au rythme de cent quarante-huit hectares par heure, soit l’équivalent au Brésil d’un million de terrains de foot chaque année, j’en frémis. A titre indicatif, 148 ha c’est la superficie de Central Park à New-York divisée par trois, c’est comme si le poumon vert de la ville la plus peuplée des Etats-Unis s’envolait en fumée dans une seule matinée. Mais il n’y a pas que cela.

Lorsqu’on évoque le poids économique des fameux GAFA, ces gigantesques entreprises américaines du numérique, de quoi s’agit-il ?  A eux seuls, Google, Apple, (le groupe le plus puissant du monde, Microsoft étant le troisième), Facebook et Amazon cumulent une capitalisation boursière de six mille milliards (6 000) de dollars. Accessoirement, deux fois la dette d’un pays comme la France, sauf que pour eux c’est positif tandis que nous négatif. Savez-vous par exemple qu’en 2020, à la faveur du Covid, ces sociétés ont réalisé un chiffre d’affaires équivalent au PIB des Pays-Bas, qui n’est pas le Burundi ou la Centrafrique, c’est le 17ème pays le plus puissant de la Terre ! Ensemble elles forment la troisième puissance mondiale, juste après les Etats-Unis et la Chine ! Stupéfiant, comme dirait Pierre Palmade !

Plus grave encore est leur influence, qui dépasse celle de n’importe quel Etat, n’importe quel parti politique, n’importe quel leader d’opinion. Elles peuvent faire et défaire les réputations d’un seul claquement de doigt sur la souris ou le clavier d’un ordinateur. Et grâce à leurs robots  la rumeur se répand sur la toile en quelques heures, merci la fibre optique et les réseaux sociaux. Ce sont les nouveaux maîtres du monde ! A côté d’eux, Emmanuel Macron, président de la République française, est un nain.

Les romains ont inventé l’expression « du pain et des jeux », les GAFA eux, ont repris à leur compte celle de « l’opium du peuple » en fournissant à des milliards d’êtres humains des informations, plus ou moins  vraies, certaines même malveillantes, des jeux-vidéo, des applis de loisirs, etc. Savez-vous que Netflix réalise le chiffre d’affaire publicitaire annuel de TF1 en moins d’une semaine ? Les chaînes de télévision ne pèsent plus rien face aux plates formes des géants du numérique et de l’informatique.

Pourquoi, comment est-ce possible, vous demandez-vous, réfléchissez un instant. Quand les romains ont inventé les jeux du cirque c’était pour distraire le peuple afin de mieux l’assouvir.  Quoi de plus drôle que de donner à bouffer aux lions un esclave chrétien, je vous le demande. Nous n’avons rien inventé. Aujourd’hui, de même que sous César ou Néron, les intérêts des nations imposent de préserver ces acteurs majeurs que sont les GAFA qui garantissent la paix civile et fournissent l’opium et les jeux aux peuples qui en ont besoin. Imaginez un seul instant ce que feraient les parents du monde entier s’ils ne pouvaient pas abandonner leurs enfants douze heures par jour devant leurs écrans ? Certains recouraient déjà à des cachets de Valium, alors, à choisir …

Des jeux vidéos stupides, souvent violents, des séries atterrantes, des heures de chat débilitantes sur Instagram, Snapchat ou Tik Tok, voilà la nourriture intellectuelle et spirituelle que réclame le monde aujourd’hui et que Facebook et consorts leur fournissent complaisamment.  Ces entreprises sont précieuses pour tous les gouvernants de la planète car elles participent à l’abrutissement des individus. Pendant ce temps-là, ils ne protestent pas, ne manifestent pas, ne défilent pas dans la rue, ils sont comme anesthésiés, les yeux rivés sur leurs écrans de téléphone et de télévision, et permettent aux dirigeants du monde d’asseoir leur pouvoir et leur autorité. Ainsi s’explique la puissance des GAFA et la raison pour laquelle personne ne songerait à s’attaquer à eux, à légiférer contre eux. Et je ne parle pas, dans ce cocktail explosif d’aliénation des foules de l’alcool, du cannabis et autres produits stupéfiants qui ont le même effet abrutissant et aliénant.

J’espère que je ne vous ai pas démoralisé car je m’aperçois que dans cette énumération des monstres informatiques tentaculaires, j’ai oublié de vous parler des NATU … Ah, je vois vous n’êtes pas à la page, ce sigle correspond à Netflix, Airbnb, Tesla, propriété d’Elon Musk, l’un des deux hommes les plus riches du monde, derrière Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, qui avec ses fusés SpaceX a renvoyé la NASA à l’âge de pierre, Elon Musk qui a aussi mis en orbite une constellation de satellites Starlink et racheté le réseau social X, ex-Twitter. Et enfin, Uber. Toutes ces sociétés américaines ont en commun d’avoir leurs sièges, leurs laboratoires et leurs usines dans la Silicon Valley, dans la banlieue de la mégalopole Los Angeles, paradis des start-up de la Tech.

Avec sa Guerre des mondes, H.G Wells nous avait donné un aperçu ce que l’avenir nous réservait,  mais il était loin de la réalité car il ne pouvait imaginer la voracité, et la dimension qu’aurait un jour ces empereurs des puces électroniques et des circuits imprimés. Comment aurait-il pu penser que les plateformes de streaming se substitueraient aux miettes de céréales et aux fauves assoiffés de sang des arènes de Rome ? Avec 1984 le visionnaire et prophétique George Orwell nous décrivait, en 1948, un monde terrifiant, se doutait-il qu’un siècle plus tard des sociétés du numérique étendraient leur emprise totalitaire, grâce au virtuel, sur l’espèce humaine ? Comment Aldous Huxley, auteur du Meilleur des mondes, qui avait imaginé la civilisation du future, où le bonheur était loi et les sentiments bannis, aurait-il pu croire qu’en 2024 vivre sans Google, sans Internet, reviendrait à courir le cent mètres avec une jambe en moins ? Cette même société Google qui de « l’homme augmenté », grâce à l’intelligence artificielle, met actuellement au point dans ses laboratoires californiens un programme révolutionnaire : « la transhumanité », cet homme nouveau, immortel, dont rêvaient ceux qui voulaient construire un Reich pour mille ans ? Avec X Development, son centre de recherche ultrasecret, Google ambitionne rien de moins que « tuer la mort ».

Et, si avec les GAFA et les NATU, nous avions enfanté des aliens ?

Jean-Yves Duval, journaliste écrivain

 

Quand les digues sont rompues, la société part à la dérive !

Les révélations ont fait l’effet d’un coup de tonnerre, c’était comme si le ciel nous était tombé sur la tête, de nombreuses plaintes de femmes incriminaient pour violences sexuelles l’abbé Pierre, « le curé des pauvres », « des sans-logis et mal logés », reconnaissable à son visage glabre, sa capeline noire et son béret. A lire les révélations on a l’impression d’un tombereau d’immondices déversés  dans la cour du presbytère.  L’église et Emmaüs ont trop longtemps étouffé l’affaire.  Et comme si cela ne suffisait pas, il y cette affaire sordide des viols de Mazan, avec l’inculpation de cinquante et un hommes, dont le mari de la victime qui a soumis celle-ci à un esclavage sexuel. A vomir ! 

Ces viols à répétition, ces agressions sexuelles multiples, disent quelque chose de notre société, celle-ci est gravement malade, et il n’y a plus personne à son chevet, religieux, éducateurs, psychiatres ou magistrats. Il n’y a pas de jour que la presse se fasse l’écho des violences faites aux femmes, familiales ou non, jusque et y compris les meurtres. A la rubrique fait divers ces évènements dramatiques sont devenus monnaie courante, presque banals.  Trop nombreux sont les hommes qui se laissent dominer par leurs plus bas instincts, leur perversité et sont incapables de dominer leurs pulsions sexuelles, leur instinct de mort. Et on ose parler de société civilisée ? Où est la civilisation dans tout cela ? A croire que la définition n’est pas la même pour tous !

Pendant longtemps la religion a été un rempart contre toutes ces dérives, leurs auteurs commettant un pêché mortel étant promis aux enfers ce qui en dissuadait plus d’un de passer à l’acte. Ca a duré quelques siècles et puis la transgression l’a emporté sur la menace. On a a alors découvert les abus, innombrables, de prêtres, y compris des évêques et cardinaux, la plus haute hiérarchie de l’église, impliqués dans des affaires de pédophilie. Au début le clergé a soigneusement recouvert ces crimes contre des enfants d’une chape de plomb, la fameuse omerta, de celle dont on parlait jusque-là uniquement à l’égard des maffieux. Les digues ayant explosé, les laïcs ont alors emboîté le pas aux religieux et il y a eu (et existe encore) une quantité incroyable d’instituteurs incriminés dans des attaques à l’intégrité physique des plus fragiles, à savoir les enfants. Des enfants, placés dans les deux cas, sous leur surveillance, leur protection et leur autorité. Ils ont renié trois fois leurs obligations. Les premiers ont violé les lois de Dieu et les seconds la morale républicaine, pour leur plus grande honte et leur déshonneur.

Aucune religion n’a été épargnée par cette consommation du fruit défendu, des catholiques aux musulmans, qui comme en Afghanistan, en Arabie Saoudite, au Yémen, au Pakistan et ailleurs, n’hésitent pas à « marier » des fillettes de huit, dix ans, à de vieux pervers, légalisant avec les lois de la charia le viol et la pédophilie.  Le jardin d’Eden est devenu un enfer sur Terre. On croyait l’esclavage aboli depuis longtemps, c’était une vaste fumisterie, il n’a jamais aussi bien prospéré qu’aujourd’hui, surtout si on y ajoute la traite d’êtres humains sur de nombreux continents.

Depuis Rome, le Pape a bien voulu concéder que l’église savait, comment aurait-elle pu l’ignorer ? Une quantité innombrable de signalements a été fait depuis des décennies dans les paroisses et les diocèses, comme ailleurs dans les académies et les rectorats. Mais on a préféré se taire, et continuer à écouter religieusement les sermons du vendredi dans les mosquées et la parole du Christ le dimanche dans les églises. Amen ! En droit, on caractérise cela « d’abus de confiance » et « d’escroquerie ». Et tandis que l’église protestante autorise depuis longtemps les pasteurs à se marier, l’église catholique, elle, s’y refuse obstinément, faisant fi des nombreuses relations sentimentales et sexuelles entre certains prêtres et leurs paroissiennes. Une vraie mascarade, c’est oublier que le célibat n’a pas toujours été une obligation, jusqu’au XIIème siècle  les prêtres pouvaient prendre une épouse car la tentation est grande et la chair est faible.

Il faut se rendre à l’évidence, les religions qui prêchent depuis des millénaires « l’amour et la paix universelle », n’ont jamais empêché aucun conflit, quand elles ne les ont pas elles-mêmes suscité, comme  les guerres entre catholiques et protestants, chiites et sunnites, musulmans et juifs, etc. sans oublier les conquêtes espagnoles et portugaises du Nouveau Monde  au nom de Dieu,  et leurs monstruosités. Les arquebuses, les mousquets, les bombardes de Cortez, présenté comme l’envoyé de Dieu, ont semé la mort, terrifié et dévasté les populations, au prétexte d’évangéliser des « sauvages » avec le sabre et le goupillon.  De la même façon les religieux ont manqué à tous leurs devoirs, qui, après avoir laissé le tabou du sexe franchir les murs de leurs monastères et de leurs couvents,  ont commis les pires forfaits à l’égard de jeunes âmes innocentes. Dieu, dit-on, reconnaîtra les siens, je lui souhaite bien du courage.

Quant à ces êtres ignobles, immondes, qui aujourd’hui  répondent à Avignon des viols sur la personne de Gisèle Pelicot, agressions commises à l’instigation du mari de celle-ci, ont-ils encore droit au qualificatif d’êtres « humains » ?  Dépourvus de toute humanité, de toute conscience morale, ils ne sont que les rebuts d’une société qui se délite un peu plus chaque jour, où le sordide est loin d’être l’exception.  La prison sera une peine encore trop légère pour des individus qui ne sont pas des monstres, mais qui ont commis des actes monstrueux. Ils se sont exclus eux-mêmes du monde civilisé. Quand les « directeurs de conscience », comme on appelait un certain temps les confesseurs, les curés et les instituteurs, ont failli à leur mission et sont devenus eux-mêmes des moutons noirs dans la bergerie, des prédateurs , des loups assoiffés de chair fraîche, alors il ne faut plus s’interroger sur les dérives perverses actuelles.

Autres temps, autres mœurs, pour notre plus grand malheur ! C’est triste une société qui se délite sous nos yeux, la décrépitude de l’empire romain n’a pas commencé autrement. Oui, la civilisation occidentale est en grand danger.

 

 

 

Des sites de rencontre subventionnés par la CAF, la natalité n’a pas de prix !

Au cours de mes études de droit j’ai suivi un cours de sociologie, une matière de science sociale qui me séduisait beaucoup, mais j’étais loin d’imaginer qu’un sociologue puisse un jour proposer un abonnement à un site de rencontre grâce à une aide de la CAF pour … relancer la natalité en France ! En choisissant de devenir journaliste romancier et non sociologue, je réalise aujourd’hui à quel point j’ai échappé au ridicule d’enfanter une idée aussi fantasque. 

Car c’est bien l’initiative qui a été proposée dans le très sérieux hebdomadaire l’Express par l’éminent chercheur Julien Damon, à savoir « un grand service public en remplacement des sites Internet bien connus Meetic, Tinder et consorts ». Et pour augmenter le nombre de rencontres,  dans un but d’insémination et de procréation, notre homme suggère que la CAF délivre des « chèques ou des bons permettant d’avoir accès à ces outils numériques ». Il va même plus loin en proposant pour les adeptes de la drague à l’ancienne « que les pouvoirs publics soutiennent les bars, restaurants et salles de sport qui organisent des moments de rencontre ». L’essayiste part d’un constat alarmant : Avec 1, 68 enfant par femme en 2023 (je suppose que le 1 correspond à enfant complet, mais pour le 68, je m’interroge, il est vrai que j’étais meilleur en sociologie qu’en arithmétique)  l’indicateur de fécondité n’a jamais été aussi bas depuis 1945, à l’exception des années 1993 et 1994 qui ont été des bons millésimes pour les géniteurs.  Pire, pour les six premiers mois de cette année on a enregistré en France un recul de la natalité de 2,4 %, ce qui a incité Emmanuel Macron à appeler à un « réarmement démographique ».

Qui dit réarmement dit arsenal, donc  nouvelles armes, d’où la proposition de Julien Damon, vous me suivez ? Il aurait pu tout aussi bien déconseiller l’emploi des préservatifs qui constituent un obstacle sérieux pour des spermatozoïdes dans leur course d’endurance pour féconder l’ovule. De même que le port de masques médicaux, qui protège de la propagation des virus, ne favorisent pas les baisers amoureux. Mais SIDA et maladies vénériennes obligent, cette proposition concernant « les capotes anglaises » a été jugée irrecevable. Remarquez, Emmanuel Macron, en personne, a bien suggéré un « check-up de fertilité », à cette exception près que si son résultat est négatif cela ne résout pas le problème, ça ne fait pas avancer le schmilblick d’un iota. Mais il est vrai qu’il n’est pas sociologue, seulement président de la République. A chacun ses compétences, et de passer plus de cinquante jours à la recherche d’un nouveau Premier ministre l’a déjà suffisamment préoccupé. Cinquante jours quand même !

En revanche je me demande si notre chercheur ne ferait pas pousser des substances illicites dans son jardin ? Certes, son intention est des plus louables, mais si ce spécialiste des questions familiales  estime qu’avec son idée on va retrouver les 800 000 naissances annuelles nécessaires à l’équilibre des courbes de naissance en France je le trouve très optimiste. On fait peut-être moins d’enfants tout simplement parce que les couples, à la base de la fécondité, se forment plus difficilement et parce qu’ils se séparent plus aisément et rapidement. Le vrai problème est plutôt là. Et face à cela, que propose-t-il, interdire les divorces ?

Et je ne parle pas du coût d’une telle mesure pour le budget de la sécurité sociale, avec  3 160 milliards de dette, la France n’est plus à cela près.

Dans les années 1940, les allemands avaient eu une autre idée pour accroître la population d’un Reich prévu durer mille ans, créer des Lebensborn, des maternités,  où les pères étaient des SS et les futures mères des femmes volontaires, dans le dessein de concevoir, hors mariage, des enfants d’une race supérieure. Le résultat n’a pas été à la hauteur des espérances des dirigeants du régime, seulement 22 000 enfants sont nés de ce programme, entre 1935 et 1945, soit une goutte d’eau dans l’océan de la natalité allemande.

Ce qui est rassurant, c’est qu’en France, si on n’a pas de pétrole du moins a-t-on des idées !

 

Scène politique française, la commedia dell’arte !

Lorsqu’en 1871 Arthur Rimbaud écrivit, à l’âge de 16 ans, Le Bateau ivre, un bateau sans maître, chahuté par les flots, il n’imaginait pas combien un siècle et demi plus tard, la France ressemblerait à cette frêle embarcation décrite par le poète, et il m’arrive d’imaginer qu’en cet été finissant un certain Emmanuel Macron écoute dans un des salons de l’Elysée la chanson L’imaginaire de Léo Ferré tiré des quatrains de Rimbaud.

Il pourrait tout aussi bien flâner rue Férou à Paris où une reproduction intégrale du Bateau ivre occupe un long mur, celui de l’hôtel des impôts, non loin de l’endroit où le poète aurait présenté le poème pour la première fois. Peut-être puiserait-il dans la chanson de Ferré, ou le graffiti de la rue Férou, l’inspiration nécessaire à la désignation d’un Premier ministre et la nomination d’un nouveau gouvernement. Qui sait !

Car s’il n’était aussi dramatique de voir un pays gouverné par des ministres démissionnaires depuis plus d’un mois et demi, (et en même temps parlementaires) on pourrait croire à une représentation de la commedia dell’ arte, où le comique le dispute au tragique, lié au fait que la bande à Attal expédie les affaires courantes de la France depuis le 16 juillet, soit près de cinquante jours. Ah, on pouvait bien se gausser de la situation de nos voisins belges, voire espagnols ou italiens, car si nous avons décroché 64 médailles aux derniers Jeux Olympiques de Paris, nous avons aussi, depuis le 23 août, atteint le record de durée d’un exécutif démissionnaire sous la la IVème, qui était de 38 jours, et à deux doigts de battre celui de la 5ème République qui reste de 60 jours. J’ajoute que la France est également championne paralympique toute catégorie du fait de son infirmité politique actuelle.

Imagine-t-on une entreprise ballotée au gré des vents, face à la compétition nationale et la concurrence internationale sans ses cadres et dirigeants ? Une équipe sportive sans ses coachs et sélectionneurs ? La Basilique de Rome sans son évêque ? C’est Poutine, au Kremlin qui doit bien rire, de même que le calife ottoman d’Istambul ou le nouvel empereur chinois. Nous offrons à toute la planète un spectacle pitoyable, lamentable. J’entends d’ici les réflexions : « Ah, ces petits français arrogants … ces donneurs de leçons au monde entier …. ces gaulois dont le coq a aujourd’hui les pieds dans la m … » j’en passe et des meilleurs, tellement c’est affligeant, attristant, désespérant. Quelle humiliation ! Comment nos diplomates, après cela, peuvent-ils espérer être crédibles ? Heureusement que la culture,  nos chefs étoiles, le vin, le parfum et le sport hexagonal rayonnent encore à l’étranger pour sauver l’image du Made in France. On a rêvé de Léonardo Di Caprio dans « Titanic », on a Emmanuel Macron.

Ce lundi 2 septembre, ce sera le jour de la rentrée scolaire, les élèves seront là et les enseignants à leur poste, ne manquera que .. la ministre de l’éducation nationale !! Fait-elle grève, non,  » elle est démissionnaire » et expédie les affaires courantes (sic). Notre enseignement, déjà bien mal en point, ne méritait pas cet affront supplémentaire, comment oser parler « d’affaires courantes » alors qu’il s’agit de l’avenir de la jeunesse de ce pays.

Et pendant ce temps, Emmanuel 1er, celui qui se prenait pour Jupiter, en visite en Serbie, en pleine crise politique, en bon VRP de l’industrie de défense vient de vendre douze avions de chasse Rafale à ce pays, quel bon petit soldat ! A l’évidence Jupiter a été amputé d’une cuisse, à l’image de la Vénus de Milo. Mais que le bon peuple se rassure « il travaille jour et nuit depuis des semaines (y compris au Fort de Brégançon, dans le Var, où il a séjourné une partie du mois d’août, sans cependant trouver l’inspiration au grand air marin) pour trouver la meilleure solution pour le pays « . Elle est drôle la blague, elle est bien bonne celle-là, qui l’a mis, le pays, dans cette situation si ce n’est lui, à la suite d’une dissolution calamiteuse ? L’article 1240 du Code civil nous enseigne que « quiconque  cause  à autrui un dommage est tenu à le réparer » Serait-il le seul exempt de cette obligation ? Il a voulu briser son jouet (qui accessoirement est le nôtre), qu’il le répare, et le plus vite sera le mieux.

Et comble de l’ironie, on a vu tout au long de l’été, une auto-proclamée Première ministre, Lucie Castets, se pavaner devant les caméras de télévision en expliquant ce qu’elle comptait faire à son arrivée à Matignon, comme elle a dû déchanter, la malheureuse, lorsqu’elle a vu ses espoirs s’envoler du jour au lendemain ! Au cours des mois de juillet et d’août d’autres prétendants se sont aussi bousculés au portillon, les Carole Delga,  Xavier Bertrand,  François Bayrou, Laurent Vauquiez, Benoît Hamon, André Chassaigne, Huguette Bello, Cécile Duflot,  Clémence Guetté, Marine Tondelier, Laurent Berger,  plus récemment Ségolène Royal, etc. j’en oublie certainement, autant de dossards rouges et bleus qui ont fait long feu jusqu’à ce qu’un favori semble tenir la corde en la personne de Bernard Cazeneuve, celui qui ressemble tant à un notaire de province. Rassurons-nous, on a échappé de peu à la candidature de François Hollande, revenu du diable Vauvert et qui a retrouvé les bancs de l’Assemblée nationale. Le pire n’est jamais certain ! Le plus surprenant dans cette affaire c’est que tous ces postulants, vieux routiers de la politique, qui aspirent à succéder à Gabriel Attal, feignent d’ignorer que leur durée de vie à Matignon serait des plus éphémères car une motion de censure pend au nez de chacun, aucun parti n’ayant de majorité et ne souhaitant se coaliser avec d’autres.

Vanité des vanités, ils seraient bien inspirés de relire l’Ecclésiaste !

Oui vraiment, depuis des semaines, que dis-je des mois, voire plus encore, la scène politique française est devenue l’expression de la commedia dell’ arte, où des cabotins font preuve de naïveté, de duplicité, de fourberie, dans la droite ligne du théâtre populaire italien. On pourrait en rire, s’en amuser, s’il n’était question de la France et de l’avenir des français !

Squatteurs : ces piscines transformées en caves à vins ou en abris antiatomique …

Cette semaine j’aurais pu vous parler du regretté Alain Delon, mais qu’aurais-je pu dire de plus que ce que vont écrire les magazines Paris-Match, Gala, Le Point, Le Nouvel Obs, l’Express, etc. ? Rien ! Alors j’ai préféré m’en tenir à un fait de société, un brin scabreux, celui de ce squatteur qui après s’être introduit dans une résidence pour profiter de la piscine a fait une chute et est devenu tétraplégique.  J’entends déjà certains dire selon leur propre sensibilité « ce n’est que justice », ou « voilà ce que c’est, que de s’introduire frauduleusement dans la propriété d’autrui », ou encore « c’est bien malheureux », etc. Là où l’affaire se corse, bien qu’elle ait eut lieu dans la région toulousaine, c’est lorsqu’on apprend aujourd’hui que deux ans après les faits la victime aurait porté plainte … pour négligence contre les copropriétaires de la résidence ! Comme aurait dit le dramaturge Corneille, voilà bien une situation pour le moins  cornélienne.

En clair, voici quelqu’un qui, à la suite d’un plongeon dans une piscine qu’il avait squattée, se brise les vertèbres, et qui demande aujourd’hui réparation pour le dommage qu’il a subi. C’est le monde à l’envers, pensez-vous. Et bien non, car l’article 1244 du code civil stipule que « les propriétaires doivent répondre d’un dommage survenu chez eux, même si ce dommage est survenu alors que la personne était illégalement dans les lieux » … On avait déjà vu la difficulté de certains propriétaires pour récupérer un bien squatté en leur absence, la lenteur de la justice et les difficultés d’obtenir un arrêté d’expulsion par la préfecture et de son exécution par voie d’huissier afin de recouvrer leur bien, mais là c’est pire.  Vous êtes en vacances, en votre absence on fait mumuse dans votre bassin, sans y être invité, et vous êtes cependant considéré  comme responsable si le baigneur se blesse, ou pire,  boit la tasse et se noie.  Alors on fait quoi ? On campe, l’arme à la main autour de la piscine ? On établit des tours de garde, le père de famille de vingt heures à minuit et l’hôtesse des lieux de minuit à 6 heures du matin ? Que fait-on alors de l’intimité amoureuse du couple et de la nécessité de contribuer au développement démographique de la France et à l’indispensable renouvellement des générations ? On peut aussi envisager de construire, en plus d’un barbecue, un mirador pour surveiller les alentours, installer des pièges à loups et des sirènes d’alarme, au risque de réveiller tout le quartier à la moindre intrusion, embaucher des vigiles, équiper le terrain d’un système de vidéo-surveillance relié au commissariat du quartier, etc. Nous déconseillerons, cela va de soi, outre les mesures qui précèdent, celle qui consisterait à transformer son jardin en champ de mines.

Tout ceci est absurde me direz-vous et je serai d’accord, mais est-ce beaucoup plus absurde que le sort qui attend tout propriétaire de piscine susceptible au cours de chaque été de voir celle-ci utilisée à son insu par des visiteurs indésirables ? Car, sachez-le bien, tout préjudice corporel, même dans ce cas de figure, devra faire l’objet d’une indemnisation au terme d’une procédure civile, voire même l’attribution de dommages et intérêts suite à une décision de justice.

Et que fait-on, lorsqu’un arrêté préfectoral interdit de remplir d’eau sa piscine en période caniculaire si un malheureux squatteur, de retour de fête, pique une tête sur le béton ? Qui est responsable, le propriétaire des lieux ou le préfet du département ? Face à ces risques qui viennent s’ajouter à la nouvelle fiscalité des piscines, calculée à partir d’une valeur forfaitaire fixée à 258 euros par mètre carré  de superficie du bassin, je n’ai qu’un conseil à donner aux propriétaires de piscines : Bouchez-les !   Ou alors, transformez-les en cave à vins ou en abri antiatomique, vous pourrez ainsi dormir sur vos deux oreilles.

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